L'après midi était plutôt chaude sous ce soleil rayonnant dans les cieux dépourvu de nuage. Ceci contrastait pas mal avec ce fameux jour où il s'était entraîner avec Nocturne. Le noble gardait d'ailleurs le bandage concernant son attaque, sur son torse. Cela s'entrevoyait à peine sous son kosode. Cela faisait un mois qu'il nous était revenu des cellules du Hueco Mundo, et seulement quelques jours qu'il se faisait un peu plus lui même. Les cauchemars se faisaient rare désormais remplacer par des choses plus agréables, mais aussi assez déconcertantes par moment. Cela concernait une certaine Roku Ban Tai San Seki dont je ne citerais point le nom. Mais depuis quelques temps les événements faisaient que le noble se plongeait dans de profonde réflexions. Cependant rien en son travail ne fut changé. Au contraire, Byakuya se montrait fortement assidu à ce qu'il entreprenait pour la Division et s'efforçait d'être toujours plus ou moins à l'écoute de chacun.  On peut donc dire que Renji avait fait là un réel tour de force en provoquant le noble, afin de le ramener à lui même. Si tout le monde pouvait se targué d'avoir assez d'imagination pour savoir ce qu'il avait pu vivre, il n'en avait que peu parler.. voir pas du tout. Le capitaine gardait simplement cela pour lui même. C'est d'ailleurs pour cela qu'il se sentait comme dévorer de l'intérieur, par cette tempête tumultueuse qui ne cessait de grandir et qu'il avait peine à maîtriser. Mais désormais il en était libéré, et ses blessures extérieur s'en étaient allés tout autant. Le chef de clan ne portait plus son bandeau à l’œil droit, ni même son bandage sur son bras gauche. Ce dernier était même comme neuf.  

Mais comme nous le disions, le temps se réchauffait et Byakuya avait terminé ses quelques dossiers restant. Du moins que voulait bien lui laisser Renji... Ce dernier n'avait de cesse de jouer les efficaces de l'administration à son insu..et les troubles demeuraient toujours en son esprit. Aussi il délaissa son bureau pour se retirer de la Sixième Division, se rendant alors dans les rues principales.  D'ordinaire c'était de nuit qu'il s'attardait ainsi, et non en pleine journée.. confiant alors ses pensée à la lune qui ornait le ciel. Mais ces derniers temps, l'astre lunaire et lui même n'étaient point toujours en bon terme. Les résidu des souvenir de sa captivité au Hueco Mundo en somme. Mais cela finirait sûrement par passer.  Quand bien même Byakuya était solide, il lui fallait un peu de temps encore. Son pas était tranquille sur la surface lisse des pavés, ne laissant que furtivement sa présence imprégner les lieux, ne désirant pas vraiment être dérangé. Se frottant parfois le menton, il nous apparaissait un peu songeur, tandis que ses habit avait changer par rapport au passé. Son haori  portait un col et ses Kenseikaan avaient changés d'allure. L'écharpe rangée au placard démontrait alors un cou parfaitement blanc.

Tout à ses pensée, notre Roku Ban Tai Taicho s'éloignait dans les méandres du Seireitei, jusqu'à se retrouver à la Treizième. Voila bien des mois qu'il n'était pas venu par ici en vérité. Ses sourcils se froncèrent un instant devant ce constat. Oh, il n'était pas mécontent non plus que ses pas l'aient guidé jusqu'ici.. simplement un brin étonné. Depuis un moment il n'avait conversé avec celui qu'il estimait comme un Senpai. A dire vrai, il ne lui avait plus adressé la parole depuis cette altercation sur le pont. Alors qu'il allait punir ceux qui cherchaient à faire fuir sa sœur. Un moment peu mémorable en vérité, et le noble dériva un  instant son regard anthracite sur le côté. Cependant, on pouvait avouer que Byakuya s'était amélioré sur le sujet.  Le fait est, qu'à présent une rumeur circulait un peu à propre de Nocturne et de lui même.. Une rumeur qu'il n'avait pas encore entendu .. enfin on dit toujours que c'est le plus concerné qui est le moins au courant pas vrai ? Renji tentait d'adoucir cette histoire... sans parler que si le clan Kuchiki ou Riruka en avait vent, cela causerait bons nombres de soucis quelque part.. rien n'avait été fait dans les règles..quand d'autres se diront que Byakuya avait rompu avec son veuvage.

Bref, cette dernière racontait qu'il aurait partager son lit d'hôpital avec Nocturne, mais que quelques heures plus tard elle aurait disparut. C'était vrai dans un sens.. mais le noble n'avait rien fait, ni même sa San Seki. Il lui avait simplement permit de s'allonger le temps de se reprendre, car elle aussi semblait être grièvement blessée. Enfin vu de l'extérieur c'était sans doute différent. .comme toujours. Quoi qu'il en soit, au lieu de faire demi tour, Byakuya se contenta de franchir la grande porte de la Treizième Division et se fit tout bonnement annoncé.. comme le voulait les règles.. avant de demander s'il lui était possible de s'entretenir avec Ukitake Taicho.  Part ailleurs, notre chef de clan n'avait aucun prétexte pour lui parler.. mais sa prestance comme son air insondable faisait parfaitement l'affaire pour évité ce genre de demande envers lui même.. avant de se laisser guider jusqu'au bureau d'Ukitake. Ses raisons étaient toutes personnelles pour cette fois ci, et il préféra ignoré rapidement sa conscience qui lui disait que son collègue allait certainement revenir sur le sujet de carrière de Rukia..La politesse aurait sans doute voulu qu'il apporte un dossier quelconque mais là... pour une fois, Byakuya arrivait un peu en touriste, sous ses allures placide et silencieux. Il remercia  du regard le shinigami qui l'avait guidé jusque là et se contenta de frapper à la porte, attendant une réaction de son Senpai. Il n'avait pas calfeutré son reiatsu, signalant à l'avance pour ainsi dire sa présence.  

A peine avait-il fait rencontré  le dos de sa main sur la surface boisé de la porte.. que cette dernière se dérobait déjà, dévoilant alors le visage de son  aîné... j'ai nommé  Ukitake Taicho. Ce dernier arborait un visage toujours aussi accueillant et souriant, alors que la pâleur de ses traits révélait une certaine lassitude. Peut être n'aurait il dû point venir en définitive. Bien qu'il y avait eu un certain froid entre les deux hommes, Byakuya éprouvait beaucoup de respect pour cet homme. Cependant, ce dernier ne sembla point le renvoyer, bien au contraire, il lui intimait d'entrer tout en se poussant sur le côté pour se faire. Ainsi donc... cette mésentente avait disparue ?... dans un sens, le Roku Ban Tai Taicho ressentait le devoir de s'excuser auprès de lui, concernant ses paroles sur le pont. Le chef de clan s'était pour ainsi dire, montrer fort froid et ses mots avaient été assez cruel. Son regard d'ardoise et insondable croisa celui de son aîné, avant de finalement opiner de la tête, et pénétra dans la pièce...suivant docilement  Ukitake Taicho, tout en observant un silence  respectueux.  Cheminant, Byakuya  se retrouvait face à un constat indéniable....il avait changer et évolué plus rapidement encore qu'il ne l'aurait cru. Mais il avait bien faillit prendre la mauvaise pente, si son subordonné n'avait pas daigné intervenir.. tout comme Nocturne. Uhm... A cette pensée  ses paupières se voilèrent et il se contenta de répondre d'une voix atone, mais dépourvu de froideur.

Je vois que ma venue n'est point passée inaperçue cependant.. Ma présence ici   est assez fortuite si je puis l'admettre..

N'osant pas tellement aborder le sujet qui le taraudait depuis quelques jours maintenant, fuyant sans relâche celle qui le troublait de trop , venant même à lui faire lever le pied concernant ses performances de remplissage de dossiers. Un véritable exploit.. ou bien contre performance...c'est selon l'avis de chacun. Le fait est, que Byakuya pénétra dans le jardin de la Treizième  Division, contemplant un bref instant son  aîné qui s'était emparer du saké et de deux coupelle. Depuis combien de temps n'avait il point touché à cela déjà ?...On ne peut pas dire que notre noble soit un passionné de l'alcool, quand bien même il lui arrivait d'en boire de temps en temps et ce notamment pendant des réunion trop ennuyeuse, ou réception. C'est avec une noblesse naturelle que Byakuya rejoignit  Ukitake sur l'herbe, observant une posture digne et traditionnelle. Il n'y avait là aucune arrogance à y voir, mais simplement tune éducation bien huilé. Ce qui  changeait de l'enfant turbulent qu'il avait été par le passé. Pendant un  instant ses pupilles  s'attardèrent sur le jardin, appréciant ce paysage, et l'amenant à s'apaiser quand à ses questions.

C' était un peu ironique que de croire qu'après avoir reprit le dessus, on pouvait être à nouveau assaillit par les doutes.. mais ces derniers étaient tout de même plus agréables que les cauchemars.. les réveils nocturne.. et la sensation d'avoir été foulé au sol jusqu'à perdre son honneur. Lentement, sa poitrine se soulevait, inspirant cet air un peu chaud.... avant de se relâcher. C'est alors que la voix d'Ukitake vint à rompre ce moment d'apaisement, lui demandant simplement s'il se portait bien. Une question aussi légitime que polie... mais elle était aussi assez sérieuse quelque part. Tous savaient d'où il revenait, mais peu  connaissait ce qu'il avait pu connaître. Le noble n'en avait que peu parler.. si ce n'était à Hitsugaya Taicho,il y a de cela quelques semaines. Étrange... de tout les Taicho c'est sûrement à Ukitake plus qu'a un n'importe qui d'autre qu'il aurait dit une telle chose.. Mais soit.. Comment se portait il ?.. Plus léger.. l'esprit bien plus clair depuis que cette tempête l'avait quitté. Son reiatsu était bien plus serein, et sa relation avec Senbonzakura  semblait réinstauré. En y regardant, il devait beaucoup à ses hommes et cela il ne l'oubliait point.

Son attention se reportant sur son senpai, il ne put que concéder de cette voix monocorde, entrouvrant alors ses lèvres fines :  

Je me porte parfaitement bien depuis que mes nuits me paraissent plus paisible.et vous même...?

Un peu laconique certes, mais néanmoins cette réponse était des plus sincère.. comme sa question. Il n'était pas dupe concernant la santé de son aîné et il se montrait attentif à cela. Il y avait bien longtemps qu'aucun des deux ne s'étaient entrevu, et en cela, Byakuya n'oubliait pas ce qu'ils s'étaient dit la dernière fois. Aussi, il  abaissa un peu son visage comme en signe de demande de pardon.

Je vous demande pardon pour ce que j'ai pu dire alors que vous tentiez de me raisonner concernant Rukia. Alors que l'on cherchait à la ravir de son châtiment totalement injustifié.

Parce que notre Roku Ban Tai Taicho aussi  noble et arrogant qu'il soit, n'était pas pour autant un homme qui ne s'excusait pas.. qui ignorait ses torts. Il resta immobile aux côtés de son homologue, gardant ce visage à demi abaisser. Attendant la moindre réaction de son aîné.  

Relevant  son visage, le noble laissait entrevoir des traits neutre mais pas pour autant froid. Il n'y avait pas lieu de l'être, alors qu'il venait de présenter ses quelques excuses. Son regard anthracite se porta alors sur cette main qui s'était reposée sur son épaule.  Ukitake avait certainement raison quand  à dire que le seul homme envers qui il possédait de la rancœur, était Aizen et il n'était point le seul à ce sujet. Le chef de clan voulait parler d'Hitsugaya Taicho. Leur conversation remontait alors qu'il avait à peine quitter la maison de soin de la Quatrième Division, mais le souvenir était bien présent. Une réminiscence un peu particulière quand on sait que tout deux s'étaient lamentablement perdu dans le Rukongai. Le jeune Taicho  avait proféré des mots qui soulignaient parfaitement sa détermination envers ce traître, tout comme Byakuya lui même. Cet homme l'avait tout bonnement snobé durant sa captivité, ne lui offrant pas même le moindre interrogatoire directe. Laisser au fond de sa geôle, le noble se retrouvait confronté à lui même, oubliant le temps.....et reconnaissant la plus extrême faiblesse d'être privé de son propre pouvoir. Mais ce n'était pas pour autant qu'il avait baisser la tête.  Mais peut être qu'après tout, le traître n'avait rien chercher à lui soutiré, sachant pertinemment que Byakuya était le genre d’homme à mourir, plutôt que de révéler quoi que ce soit. Pourtant, dans ses rêves, le noble avait toujours cette sensation d'être comme manipuler et trompé en ses sens, ce qui lui avait valu comme mauvais réflexe de se réveiller en agrippant Nocturne par le cou.. Ce geste...

le  capitaine leva sa main pour contempler sa coupelle de saké... oui ce geste il le regrettait. Il n'avait nullement voulu lui faire de mal, mais son cauchemar en avait décidé autrement. Cependant, depuis que Renji l'avait secoué et remit les point sur les « I » si l'on peut dire, ce genre de songes semblaient se faire bien plus rare.. Le noble porta donc l'alcool à ses lèvres, venant à reconnaître sa chaleur sur sa langue..se déversant par la suite en sa gorge, avant de se répandre dans tout son être, apportant alors un moment de légèreté.  De quoi en être grisé, mais Byakuya n'était pas du genre à se laissé transporté aussi aisément. Ses oreilles se berçaient un peu des paroles de son aîné. Visiblement, il n'avait pas reçut beaucoup de visite pour avoir une telle verve. Mais dans un sens, notre Kuchiki Taicho trouvait cela tout à fait reposant. Un moment de répit, alors qu'il se sentait un peu préoccupé par sa subordonnée. Malgré cela, Byakuya était loin de se douter qu'Ukitake allait tout bonnement lui demander un rapport complet de ce qu'il s'était déroulé depuis son retour. .. Cela impliquait même ses premiers pas de convalescent.. Et ses plus sombres pensées.  

Un soupire naquit en lui même, bien qu'il ne desserra aucunement ses lèvres pour le laisser s’exprimer. Cependant un petit silence suivit cette demande.. et Byakuya se cacha derrière sa coupelle qu'il terminait. Un petit gain de temps, alors qu'il  ne pouvait s'empêcher de songer que son collègue l'avait bien eut.. De plus l'entendre parler autant..... tenait de la performance. On ne pouvait pas dire que notre Kuchiki Taicho était un bavard avéré, mais bien le contraire.  Le rouge lui vint cependant un peu au joue à cause de l'alcool, alors que d'un geste aussi noble que précis, Byakuya déposait la coupelle vide sur ses genoux. Son regard d'ardoise se voilà quelques secondes, comme cherchant ses mots, puis laissa entendre sa voix des plus monocordes. Il relata donc un semblant de rapprochements envers Rukia,...sa captivité... et son retour à la Soul Society, ainsi que sa façon d'avoir défendu  Nocturne et Renji auprès du Sotaicho, concernant leur punition.  Cependant, notre Taicho avait pris soin de ne pas  véritablement parler de la visite de Nocturne en sa chambre, pendant qu'il se trouvait au mains de la Quatrième Division.. Alors que la rumeur les concernant tout deux semblait se faire un peu plus minime. Il faut dire que Renji y mettait du sien pour se faire.

Le noble fit une courte pause pendant tout ces détails, n'en trouvant plus guère la fin. Parler donnait fichtrement soif, et sa gorge s'en trouvait durement asséchée.  Cependant, il ne s'en plaignit guère et se contenta d'enchaîner de ce même ton atone qui le caractérisait si souvent :

Depuis peu, je m'efforce d’entraîner mon Fukutaicho ainsi que ma San Seki. Je suis fier de les compter dans mes rangs en ce qui concerne leurs valeurs et leurs loyauté.

Et il se faisait un devoir de se montrer à la hauteur. C'était un peu curieux venant de lui, sachant qu'il se place au dessus de beaucoup de gens, grâce à sa position sociale et sa puissance, mais toujours est il qu'il se devait à ces deux personnes plus particulièrement. Car sans cela, le noble serait encore en train de croupir dans les cellules du Hueco Mundo. Voilant ses paupières Byakuya   paraissait un peu plus sage peu être... un peu plus attentif envers les autres et surtout, plus affirmé dans le désire de devenir plus fort afin de protéger la Soul society et ses hommes. Mais le plus étrange, c'est qu'il avait envie de protéger une personne ne particulier... en excluant sa soeur cadette..   Mais, il ne parvenait pas encore à s'avouer une telle chose. Sans parler qu'il avait encore  le souvenir de ce baiser sur ses lèvres.  Serait ce juste qu 'il cède à ce qu'il ressentait, alors que le souvenir d'Hisana était encore bien présent... cette blessure refermée.. mais toujours douloureuse. Il avait  bien trop peur d'éprouver ce sentiment de tromperie.