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Théâtre Macabre (PV. Iwasaki Aiko)
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« De deux douleurs simultanées, la plus forte obscurcit l'autre.  »
Hippocrate









♢ ♡ ♕ ♛ ♠ ♣

Les cieux semblent inaccessibles, embrumés en de rudes nuages d'hiver qui s'agglutinaient comme une masse de fumée, condensée et inaccessible. Ainsi la nuit détruisait toute notion de stabilité en créant une mouvance nouvelle, de par une lumière artificielle qui éclairait les rues, la pleine lune peinant à s'installer dans la perception d'autrui, son rayon bloqué par les soupçons aériens, déroutants. Un destin sans étoile se dressait à nos têtes, alors que les flaques des dernières nielles semblaient geler, tout comme la vie nocturne.

Impossible de trouver ce maudit Hollow... Sa présence est pourtant éminente depuis une bonne demi-heure... Je me demande ce que fait le Shinigami posté dans cette ville. Si il est toujours vivant... Je ne le connais pas, et je ne sais même pas si ils ne sont pas plusieurs. Mes yeux se détournent de mon ordinateur, alors que je relève doucement mes lunettes sur mon front en passant mes mains tièdes sur mon visage fatigué. J'enregistre gentiment mon travail en me redressant, vêtue d'un pull trop grand pour moi, laissant mon épaule gauche pour nue. Doucement, mes pas me guidaient à mon armoire.

Un jean, maintenu par des bretelles noires, par dessus un chemisier gris, par dessous une veste à capuche noire, assez simple, restée ouverte; une paire de docs montantes aux lacets bien serrés, alors que je me suis arrêtée un instant bref devant le miroir, pour contempler mon minois livide, arborant une certaine mélancolie, au premier abord. La constatation m'arrachait un soupire alors que j'attachais mes cheveux, pour ne pas être dérangée par mes mèches. Il y à un bout de temps que je n'avais pas eu la nécessité de le faire, mais bon. C'est l'heure de la chasse au Hollow.

Mon Zanpakuto entre les doigts, j'ouvrais la fenêtre de mon petit appartement. Huitième étage. Autant dire que je n'y risquais que peu de choses. Le froid dévorant assez soudainement mon corps, alors que je me frottais les épaules. En regardant vers le bas, je me demandais si j'étais visible par les autres. Il est vrai que ces Gigais sont géniaux, de par le fait qu'ils adhèrent à l'utilisation des pouvoirs de Shinigami, et de Hollow, pour mes camarades exilés, mais revenait toujours cette question du "peuvent-ils voir mon arme ?" Normalement, non. "Et si ils arrivent à m'entrevoir ?" En théorie, je suis trop rapide... Mais bon.

Le temps de chasser mes pensées, j'avais déjà fais un petit bout de chemin, prenant soin de laisser un faible part de mon Reiatsu s'éveiller de temps à autres, histoire de montrer ma présence et attirer la bestiole qui risquait de s'en prendre à n'importe qui, n'importe quand. Le soucis, c'est que si moi je n'arrivais absolument pas à la débusquée, j'étais consciente qu'elle, pouvait se montrer n'importe quand. De peur d'être prise par surprise, j'étais consciente qu'au vu de mon pouvoir il valait mieux que je m'éloigne des éclairages publiques. Quelque part, je redoutais qu'un Shinigami me tombe dessus et me reconnaisse, tentant de me tuer. Je n'espère pas... En plus de cent ans, je n'ai pas recroisée une seule tête. Je ne dis pas n'avoir recroisée aucun Shinigami, bien sur que si, en plus des Vizards. Mais tout de même...

Les lieux semblent inhibés d'un manteau d'hiver qui compromet la vie. En fait, la réalité s'exploite d'une façon plus banale, et n'est autre que l'expression du silence de la nuit, et du mordant de la fraîcheur. Mmh ? Ce Reiatsu... Ce n'est pas loin. Mes pas me guident en un saut devant le bâtiment. Le théâtre ? Sérieusement ? Il semble désert... Pourquoi le théâtre ? Mes yeux s'écarquillent doucement, tandis que je repense à la représentation d'il y à une semaine, dans laquelle j'avais jouée un petit rôle pour dépanner. Mon empreinte spirituelle serait restée ?

Je bouscule doucement la grande porte, donnant sur la plus grande scène. Si un jour on m'avait dis que je me servirais de mon Zanpakuto comme levier pour ouvrir une fenêtre et entrer dans un bâtiment publique en toute discrétion... Enfin. Se dernier toujours en main, je cherchais d'un oeil rapide autour de moi, pour donner forme à cette présence. L'obscurité n'aide pas. Je ne vois absolument rien... Plaçant mon arme droit devant moi, je murmure doucement, tandis que mon Reiatsu s'exprime, face à l'adversité.

« Hâdo no yon... Byakurai ! » Un sursaut s'emparait de moi en voyant la créature bondir de la scène, ayant à peine eu temps de la voir. Pour le moins, je sentais désormais clairement son empreinte spirituelle, sauf qu'il était bien trop tard pour esquiver. Prenant temps de placer ma main libre contre mon Zanpakuto, je tentais une ultime parade, écarquillant les yeux de chance en sentant la paire de griffes s'arrêter contre mon arme. L'adrénaline s'emparait de mon corps, alors que je bloquais la bestiole comme je le pouvais, soupirant doucement pour conserver mon calme en sentant l'arme se libérer, le sens du vent que je venais de ressentir dévoilant un mouvement vers le haut, ayant compris que sa main risquait de s'abattre rapidement.

« Hâdo no san jû ni, Okasen ! » L'effet escompté à fonctionné. Je me sentais honteuse d'avoir eu la nécessité d'utiliser un Kidô de ce niveau pour un Hollow aussi faible. Enfin, le recul l'ayant rejeté sur scène, d'une impulsion je m'élançais à son niveau, au même moment que la lumière jaunâtre le propulsais pour le voir clairement, lançant mon arme comme une lance, brisant le masque, alors que l'âme se libérant venait un instant éclairer la pièce, tandis que mes pieds se déposaient à même le sol, me retrouvant à genoux, à côté de mon arme.

Après m'être relevée, et époussetée, je me suis assise sur un fauteuil, doucement, la migraine m'ayant convaincue de demeurer ici un moment au vu du froid de l'extérieur. Pourtant, l'atmosphère me semblait différente depuis un moment. Je ne saurais pas dire depuis quand, mais j'ai l'impression d'être dépassée par quelque chose sur quoi je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt, incapable de me sentir en sécurité. C'est peut-être aussi pour ça que je ne suis pas rentrée, pour mettre plus de gens en danger... Aucune idée.










Dim 29 Nov 2015 - 20:12
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Théâtre Macabre


There is nothing in the past but memories we wish to keep


Il était rare pour Aiko de se rendre dans le monde des humains.

Elle cachait toujours la majorité de son reiatsu, laissant seulement un léger filet s'échapper d'elle, pourtant sa présence même pouvait gêner ceux qui pouvaient ressentir l'énergie spirituelle. Son existence pouvait être écrasante, sa puissance trop imposante pour ceux qui n'étaient pas entraînés, ou simplement faibles. C'était... assez ironique. Qu'Aiko, cette femme qui ne voulait jamais incommoder, pouvait déranger par sa simple présence. Elle n'aimait pas ça. C'était, d'ailleurs, une des raisons pourquoi elle réprimait toujours sa puissance. Puis, elle préférait toujours se faire discrète.

Enfin, le fait était qu'il était rare qu'on envoie une Taicho dans le monde des humains. Mais Aiko n'y était encore jamais allée, et c'était une expérience qui lui manquait: c'est pourquoi on l'avait envoyé à Karakura pour une mission simple. Éliminer quelques Hollows. Cette mission aurait facilement pu être exécutée par un san seki, mais il fallait que la san ban tai Taicho visite le monde des humains pour une raison ou pour une autre. Si jamais elle venait à devoir y combattre, il était clair qu'il faudrait qu'elle y soit au moins allée une fois pour se familiariser.

Elle sortit du passage qui l'y avait mené et se tint calmement dans le ciel un instant. L'atmosphère était... différente. Sa respiration formait dans l'air une légère buée, pourtant le froid ne l'atteignait pas réellement. Elle se doutait qu'un Gigai lui permettrait de ressentir ce genre de chose, mais pour l'instant elle n'avait pas besoin de se couvrir plus.

Elle observa, un instant, la ville silencieuse. La nuit l'avait enveloppée dans un voile de noirceur, et sans aucun doute la majorité de ses habitants étaient, à cette heure, dans leur lit. Tout en cet endroit, en cet instant, respirait le calme. La nuit apporta, un instant, à Aiko un certain réconfort. Elle entendait, dans un coin de sa tête, quelques notes de piano, comme si le pianiste de son coeur l'accompagnait. Cela la réconfortait tout en lui enfonçant un pieu dans le cœur.

Elle repoussa ces pensées alors qu'elle sentit la présence d'un Hollow. Puis... Celle d'un Shinigami. D'une puissance assez remarquable... Plus forte, du moins, que celle de l'officier affecté à protéger Karakura. Aiko haussa un sourcil. Elle connaissait l'existence de Shinigais exilés dans Karakura, sans aucun doute... Les Vizards en faisaient partie. Mais cette nouvelle présence était intrigante, et elle ne pouvait simplement l'ignorer.

C'est à coup de Shunpô qu'elle suivit le reiatsu des deux adversaires. Elle n'arriva dans le théâtre qu'à la fin de la confrontation, pouvant entrevoir le coup qui mis fin à l'existence du Hollow. Elle se laissa descendre au sol, observant les alentours un instant. Le reiatsu qui émanait de la Shinigami était sans aucun doute celui d'un troisième siège, ou équivalent. Sa présence piquait la curiosité d'Aiko.

C'est pourquoi elle marcha d'un pas lent vers l'inconnue, se tenant devant elle. Elle l'observa un instant, cette tristesse caractéristique ne quittant jamais ses yeux.

« Bien joué. »

Elle posa doucement ses doigts sur la poignée de son Zanpakutô, lentement et sans aucune trace d'agression. C'était simplement un geste qui la réconfortait, la présence de Shojo no Junjou se faisant sentir en elle.

« Que faites-vous ici? Et surtout, qui êtes-vous? »

© Code par Dehvi sur Never-Utopia
Mar 1 Déc 2015 - 2:16
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« Il est beaucoup plus facile pour un philosophe d'expliquer un nouveau concept à un autre philosophe qu'à un enfant. Pourquoi ? Parce que l'enfant pose les vraies questions. »
Jean Paul Sartre









♢ ♡ ♕ ♛ ♠ ♣

L'obscurité m'apaisait. Je n'étais plus alerte à rien. D'ailleurs, il ne me fallut que peu de temps pour sentir le sommeil grandir en moi, avant que cette femme n'apparaisse. Elle le paraissait, du moins. Sa voix n'était pas trop masculine, en soit. Elle a l'air plus forte que moi... Bien plus forte que moi. Je ne sais ou trop me placer. Mes maux de crânes ne se soulageaient pas assez rapidement pour que je sois apte à tenter une fuite désespérée. Contrainte de rester le plus calme possible, j'analysais les paroles de mon opposante. Elle ne semblait pas hostile. Petit à petit, j'arrivais à dessiner un visage de par une prise d'habitude à l'obscurité.

Jolie. C'est les premiers mots qui me sont venus à l'esprit pour décrire la personne en face de moi. Elle est jolie. Réellement. La cascade blonde s'écroulant tout autour de son visage paraissait pure, douce, tout comme les traits de son visage, bien qu'elle paraissait d'une infinie tristesse. En ça, je ne me sentais pas si étrangère à elle. Encore que. En tout cas, j'étais à la fois rassurée et déstabilisée de voir qu'il s'agissait d'un Shinigami du Gotei 13. Enfin, un capitaine, du Gotei 13, vu le manteau que je peux entrevoir dans son dos. C'est rassurant, parce que dans ce cas, sa mission ne dois pas me concerner, et je devrais en être mise à l'écart, normalement.

Le fait que mon combat mérite ce petit "bien joué" m'a un peu étonnée. En soit, c'était encourageant, oui. Mais aussi tout à fait étrange venant d'un potentiel ennemi, puisque même si je n'ai en aucun cas été touchée par l'Hollowification, la chambre des 46 m'a jugée comme tel. Peut-être n'est-elle pas au courant de cette histoire ? Ca pourrait me sauver la peau... Enfin.

« Merci... E-eumh... Suru, Suru Izunari. J'étais un Shinigami, mais... » Le temps me manquait pour inventer un mensonge qui tenait la route. Il me fallait quelque chose de simple, le plus simple possible. Et si possible qui tenait la route, pour être prise en pitié, autrement que par l'atroce vérité, qui me submergeait d'un coup.

« J'ai été destituée après avoir passé quelques temps dans le monde des humains avec Urahara Kisuke, un ancien capitaine. Je ne sentais pas de présence Shinigami, alors j'ai préférée m'occuper du Hollow qui traînait dans les parages, avant que des victimes ne soient à déplorer... » Bon. C'était vrai, quelque part, mais parfaitement caduque de par le fait que la situation soit complètement étouffée. Tant pis... Mes yeux se dirigeaient tantôt vers son visage, tantôt vers son Zanpakuto... J'étais consciente que si elle voulait me couper en deux, elle pourrait le faire avant même que je ne puisse me déplacer. Mais je restais comme même sur mes gardes, malgré mon mal de tête qui me dévorait.










Mer 2 Déc 2015 - 14:53
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Théâtre Macabre


There is nothing in the past but memories we wish to keep


Suru Izunari. Le nom ne sonnait aucune cloche dans l'esprit d'Aiko. Elle n'était pas 'connue' en tant que traître donc, du moins pas tel les Vizards l'étaient. En même temps, l'exil de cinq Taichos (ou équivalent) et de trois Fukutaicho faisait un plus fort effet sur la Soul Society que celui d'une seule san seki.

Mais il y avait un certain échec dans les fait que des Shinigamis pouvaient être amenés à s'exiler. Aiko n'était pas le genre de personne à s'opposer aux décisions de ses supérieurs, mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir résister à l'exil. Ils étaient tous Shinigamis, pas vrai? Ils étaient tous sensés s'entraider, surtout en temps de guerre. Pourtant, l'on trouvait toujours une raison de rejeter certains.

Si l'on venait, un jour, à vouloir exiler un membre de sa division, la san ban tai Taicho ne doutait pas une seule seconde qu'elle se battrait corps et âme, bec et ongle contre cette décision. On ne brisait pas cette famille qu'elle tentait de créer. Elle était certaine qu'elle prendrait l'entière responsabilité de toutes les prochaines décisions de ce Shinigami en particulier, et ferait changer ce qui aurait pu mener à son exil.

Malheureusement, ce n'était pas toujours possible. Tout le monde n'apportait pas la même importance à ses divisionnaires. Aiko avait confiance, pourtant, que la plus grande partie des Taichos seraient près à défendre leurs subordonnés, et ce même devant le Sôtaicho lui-même. Elle n'était pas certaine, cependant, si ce ne serait le cas que s'ils étaient d'accord avec leurs actes.

Mais Aiko était une partisane de la réforme des gens. Les gens pouvaient changer, si on leur donnait assez de temps. Ou si ils trouvaient une raison de vivre... La musique de leur vie, peut-être. Une vague de tristesse envahit la san ban tai Taicho.

Elle reporta son attention sur son interlocutrice. La raison de cet exil... Semblait futile. Ridicule. Aiko tiqua.

« De quelle division faisiez-vous partie? »

Question importante. La responsabilité de ne pas l'avoir défendue face à des accusations si maigres revenait à un Taicho. Peu importe qui c'était... Aiko voulait le savoir. Elle n'en ferait peut-être rien. Mais c'était important.

« Quand avez-vous été exilée? Pourquoi une raison si futile, si ridicule? Et surtout, pourquoi personne ne vous a défendue? »

Cela sonnait comme une accusation... C'en était presque. Mais Aiko supportait mal une telle injustice. De se voir retirer ce qui lui avait permis de survivre lorsqu'elle en avait eu le plus besoin... Elle n'imaginait pas ce qu'elle serait devenue.

© Code par Dehvi sur Never-Utopia
Dim 20 Déc 2015 - 21:46
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