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Haïr l'amour, aimer la haine.
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haïr l’amour aimer la haine

& Hirako Shinji
— Haches-les, KUBRIKI OROCHI !
Tellement haut. Si haut, que son sabre balafre les cieux, laissant une traînée rocailleuse sur son passage. Sabre qui engloutit dans une tourbillon de reiatsu, couleur rose, s'allonge peu à peu. S'allonge et s'élargit. Des dents apparaissant sur le tranchant de la lame, lui donnant cette apparence si terrifiante. Un Shikai aussi grand qu'elle, qu'Hiyori manipule comme un simple bâton de bois. Les deux bras au dessus de la tête, elle profite de sa chute vertigineuse pour abattre son Zanpakuto de toutes ses forces, augmentant davantage sa descente. La lame fend l'air, dans un sifflement assourdissant, comme si c'est l'espace lui-même qu'elle éventrait. Puis enfin touche sa cible. Non ; la traverse. La pénètre. La déchire. L'explose. L'atomise. C'est une tempête de poussière qui s'élève autour de notre Vizard, qui satisfaite d'avoir éliminer son adversaire, reprend son souffle.

La poussière retombe peu à peu et elle admire son challenger. Inanimé depuis le début de ce combat à sens unique, il ne reste de lui que des lambeaux. Un reste de bras. Un morceau de pied. Ah ! Là ! Une jambe pratiquement intacte. La tête ? Il n'en reste plus rien, soufflé à l'impact. C'est tout ce que l'on peut retrouver de ce qui était quelques minutes auparavant un mannequin. Oui. Un mannequin. Elle a utilisé sa quasi-pleine puissance pour un simple mannequin de plastique, volé dans je ne sais quelle friperie. Mais attention ! Ne vous méprennez pas. Ce n'était pas n'importe quel mannequin. Celui-ci représentait le capitaine Shinigami. Et elle c'était appliqué. Haori frabriqué avec des pieces de vêtements de Shinji - quoi ? c'est celui qui a la plus grande garde robe -, perruque noire soigneusement coiffé avec un kenseikan et même un zanpakuto à la ceinture.
Car oui, si celui-ci représentait le capitaine, c'est qu'il y en avait pleins d'autre. Il serait difficile de les compter maintenant, avec exactitude, la plupart étant complètement disloqué, les membres traînants ici et là ou aillant tout bonnement disparus. Faudrait tout ramasser, essayer de tout remettre ensemble, bref un vrai bordel. Faisons simple : il devait y en avoir une cinquantaine. Représentant tout camps confondu, il y en avait en Shinigamis, en Arrancars, d'autre en Shinigamis, je crois bien qu'il y avait un Fullbringer aussi et des Shinigamis. Non pas Quincy, les pauvres sont déjà en voie d'extinction. Et non ! Pas de Vizards, non plus, ces mannequins sont sensés inspirer de la haine à Hiyori. Ça l'aide à s’entraîner.

S'entrainer. Se Défouler. Il n'y a pas vraiment de différence pour la gamine. Ce qui est sur, c'est qu'après avoir passé une bonne heure à taper du Shinigamis inanimés, à répandre leur anatomie à travers le terrain d'entrainement, elle est bien échauffée. Heureuse de son petit manège, elle remonte les escaliers et déverouille la trappe amenant au hangar.

Six heures, qu'elle est enfermée la dedans. Avec interdiction d'entrée général. Entre l'installation, la préparation des mannequins et leur destruction, ça prend du temps.
Elle passe sa tête dans l'ouverture et cherche une bonne âme à réquisitionner. Mais c'est comme si ils avaient senti la filouterie. Personne, il n'y a personne. Elle inspire profondément. S'humidifie les lèvres. Et appelle avec amour.
— SHINJIII ! RAMÈNE TA GUEULE ! TOUT DE SUITE !
Il pourrait même être mort, enterré au milieu du désert du Hueco Mundo, les oreilles bouchées par les deux obus de Rangiku qu'il entendrait encore son appel. Merde. Comment un si petit bout de femme peut crier aussi fort ?
Mais connaissant l'animal, il prendrait surement tout son temps pour débarquer. Alors Hiyori redescend au sous-sol et commence à ranger ses cadavres de mannequins.


Dim 10 Déc 2017 - 2:10
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