La nuit tombait lentement sur la Soul Society, les lumières s’allumaient une a une dans les longues avenue qui formaient les différents quartiers et domaine du Seireitei. Les oiseux parurent se taire peu à peu, laissant la quiétude nocturne envahir les lieux,  dévoilant une lune  a demi dévorée par la noirceur de la nuit. Le vent soufflait doucement dans la coure qui donnait sur les grands quartiers de la Sixième Division et l’on pouvait voir le bureau du Taisho, parfaitement éclairé. En effet Byakuya ne semblait pas vouloir relâcher son effort, concernant l’administration de sa propre Division. Renji était allé s’occuper de leur hommes pendant toute l’après midi et ne semblait pas être encore revenu. Le noble s’était permit de lui offrir cette petite occupation, afin de le remercier en quelque sorte de l’avoir veillé pendant sa convalescence et de s’être occupé de ce qu’il n’avait pas pu faire pendant ces  deux dernières semaines.

Portant toujours un petit bandage à niveau de la poitrine, Byakuya s’échinait avec noblesse et précision à signer le énième papier qui reposait sous sa main ganté, tandis que la pile de dossiers de gauche ne semblait point désemplir. C’était comme si cela n’en finissait pas. Pourtant pas une seule fois  Byakuya ne sembla se relâché. Il s’était suffisamment reposé comme cela après tout.  D’une main alerte il reposa son pinceau et fixa le travail déjà accomplit, avant de regarder la fenêtre qui se tenait juste derrière lui.. Le soleil n’était presque plus, et  les étoiles semblaient déjà là.  Le noble aimait ce genre d’instant, et pendant quelques secondes seulement, ses paupières s’abaissèrent pour ne laisser qu’un visage  pâle, mais paisible et indéchiffrable.  La lassitude  l’envahie alors, alors qu’un soupir vint mourir aux portes de ses lèvres, refusant d’exprimer plus avant un tel sentiment. 

Il n’était pas mécontent de cette activité, après ces semaines au sein de la Quatrième et puis enfin .. Confiné en sa chambre au manoir, et ce même si Rukia et Renji lui rendaient visite.  Lentement il se passa une main sur la nuque, avant de se remettre impeccablement bien  sur sa chaise , afin de reprendre le travail. Son menton s’enfonçant un peu dans le revêtement de son écharpe de soie, qui était pliée avec soin autour de son cou.  Renji n’allait certainement pas tarder à revenir de l’entrainent au vu de l’heure qui s’affichait enfin sur l’horloge, et le luminosité déclinantes. Cependant, il serait temps aussi pour le noble Roku ban tai taisho de relâcher un peu la pression et tenter de se reposer un peu. Mais c‘était là une chose qu’il repoussait au fond de son esprit. Il était temps qu’il reprenne les choses en mains et tente de changer quelques petites habitudes, ne serait ce qu’envers ses hommes et sans doute.. Renji. 

Ce dernier semblait avoir un peu changer le concernant, bien qu’il gardait cette idée de le vaincre.. .. uhmm.. il était encore bien lui d’y parvenir, mais le noble était flatté d’une telle chose car cela le poussait à ne plus dormir sur ses lauriers déjà bien acquit.  Profitant d’être en solitaire dans la pièce,  un fin sourire en coin vint orner ses traits si émacier à la base. Sourire, qui disparut presque aussitôt, comme ci cet exercice était des plus éprouvant encore. Bien plus que  de faire ces documents, visiblement. Mais je crois que notre noble en avait cure. Il aimait avoir ses petits secrets et son mystère. Lentement il quitta son bureau pour prendre une tasse de thé et  se remit par la suite au travail, attendant son subordonné pour un quelconque rapport concernant l’entrainement de leurs hommes. Quoi qu’il en soit cette journée n’avait pas été interrompu par un quelconque imprévu, et ce n’était point un mal pour Byakuya. Il aimait avoir une certaine routine sur les choses, afin que tout soit fait dans les temps.. et cela le changeait surtout d’un certain roux, qui était venu lui hurler dans les oreilles s’il n’avait point vu sa chère petite sœur. Non vraiment.. pourquoi avoir perdu son combat contre ce gamin.. il l’aurait au moins rendu muet. Mais cela serait bien ingrat de sa part, alors qu’il lui avait ouvert les yeux sur les choses. Non, il lui devait vraiment beaucoup, mais ça.. il ne le lui avouera jamais.  

Byakuya  venait tout juste de finir  la seconde pile de dossiers qui se trouvait sur sa table,  quand il sentit un flux de reiatsu plutôt reconnaissable entre mille, provenant du bat de bâtiment. Renji était donc de retour… Mais pourquoi diable n’allait-il point se reposer ? Relâchant doucement la pression sur son pinceau qu’il  gardait en main,  le noble suivit  ce flux d’énergie se rapprochant de lui. C’était un reiatsu un peu fatigué qui plus est.  Il fronça un peu des sourcils, n’appréciant pas que son Fukutaisho se surmène. Il avait besoin d’un homme efficace, pas d’une personne épuisée. Cependant, alors que les pas  sur le plancher lui parvenait dans le silence des lieux, il se contenta de finir sa dernière signature et glissa un regard vers les portes.. devinant Renji derrière.

Le noble Roku ban tai taisho inclina un peu son menton avant de finalement voiler osn regard pour chasser sa fatigue toute justifié avec ce genre de reprise, alors qu’il devrait se reposer lui-même. Avant de penser à  sermonner silencieusement son subordonné têtu.  

-Entre Renji.

Fit il d’une voix calme et monocorde. Depuis peu il  ne l’appelait plus vraiment par son  nom, si ce n’était pour le rappeler à l’ordre ou bien pour se montrer plus formel quand leurs hommes étaient présents. Mais en ce  bureau une légère forme de familiarité. Il ne fallait pas non plus s’attendre à ce que Byakuya vienne vous faire une accolade et sourire toutes dents dehors. Cependant il se montrait plus approchable, même si ses hommes venaient presque prendre la main de leur Fukutaisho pour venir lui parler.   Quoi qu’il en soit, le noble   finit par reposer son pinceau sur son support et referma le dossier pour le faire glisser sur le côté..Il restait encore à faire, mais il ne pouvait pas nié qu’il n’y arriverait certainement point seul ce soir.

Quoi qu’il en soit la présence de Renji ici lui apporta un certain apaisement, car le silence de la pièce commençait à prendre le dessus sur ses sens.  Il se pinça légèrement l’arête du nez, puis laissa Renji pénétrer dans la pièce.  Sans doute venait il simplement faire son rapport mais auquel cas….

- Le rapport de cette journée, pouvait attendre le lendemain.

Laissa entendre sa voix toujours aussi atone, masquant parfaitement la lassitude de cette longue journée. Il préférait prévenir que guérir en disant cela, laissant simplement entendre à son subordonné qu’il pouvait aussi bien prendre du repos s’il le désirait. Byakuya se retrouverait donc à nouveau seul, mais  observant ce teint un peu pâle sur Abarai.. il n’avait surement point tord de l’invité à se retirer, bien qu’il ne le forçait pas non plus à le faire Ce n’était pas un ordre mais un conseil déguisé comme il se plaisait à le faire bien souvent. Cela échappait beaucoup aux gens, mais Renji étaiy il ainsi lui aussi ? Alors qu’il  est le plus à même de le connaître à force de l’avoir veiller à l’hôpital et sans parler de leur expérience commune au travail.  Après tout… n’était ce pas lui qui lui avait ouvert les yeux sur sa négligence?.. son indifference trop appuyer envers ceux qui le servaient ?... Byakuya était un peu force de reconnaître que Renji n’était pas dépourvu de perspicacité.

Lentement il se redressa, prenant conscience que ses jambes étaient vraiment engourdi et se dirigea vers la petite zone réservé pour faire un peu de thé… il en fit pour deux, tournant le dos à son Fukutaisho.  

Le noble revenait en effet avec deu tasse tout en lui prêtant une oreille plus ou moins attentive. Il revenait donc bien ici pour porter son aide…  Il s’immobilisa  juste en face de son  Fukutaisho et lui tendit donc la seconde tasse, d’une main légèrement tremblante, bien qu’il semblait avoir un très bon contrôle de lui-même.  Le calme était  pleinement tombé sur les lieux et les dossiers jonchaient encore bien les tables. Byakuya relâcha son emprise sur la tasse et se recula pour s’assoir à nouveau. Il en avait vraiment besoin, car il était épuisé. C’était le mot.

-Je n’exige point ta présence il est vrai, mais si tu te sens d’attaque pour me prêter main forte je ne puis refuser.

Fit il d’une voix impassible et tranquille, alors que son regard se voilait un instant sous ses paupières. Non , il n’y arrivait certainement pas sans lui, alors qu’il tenait entre ses doigts sa tasse de thé encore bien chaude.. un peu trop même pour qu’il en boive une gorgée. Chose qu’il ne fit point donc , laissant simplement ses phalanges  savourer sa douce chaleur.  Son dos s’appuya un peu plus contre le dossier de la chaise, tandis que ses pupilles ombrageuses recherchaient le visage à la chevelure pourpre de son subordonné, j’ai nommé Abarai Renji.

Il le trouvait plutôt en bonne forme et peut être un peu plus attentif envers sa personne.. il portait un bandeau dans les cheveux, calfeutrant ses tatouages…Mais….. Le noble Roku ban tai taisho fronça un peu des sourcils pour le coup et se contenta de reprendre  d’une voix monocorde mais curieuse :

-Où sont donc vos lunettes Abarai Renji?  

Là il parlait un peu comme un supérieur pour le coup, en l’appelant par son nom, mais c’était la fatigue qui jouait un peu sur son langage. Doucement il souffla sur la surface ambré de son thé et savoura enfin une petite gorgée salvatrice, venant apaiser  les courbatures qu’il ressentait en ses muscles. Soit cette journée avait été arasante, mais c’était quand même bien plus agréable que de rester au lit en son manoir. Observant les anciens venir sans cesse s’enquérir de sa santé ou bien de lui rappeler que certains traités méritaient son attention. Ici au moins il n’avait de devoir à rendre qu’à lui-même et sa Division, de plus la présence de Renji lui plaisait beaucoup. Non il ne regrettait aucunement son choix, concernant sa promotion. Il lui avait même apprit des choses.  Pour rien en ce monde Byakuya ne réclamerait un tout autre Fukutaisho. Mais.. Ce n’était pas pour autant qu’il dirait cela à haute voix, pas même à l’intéresser. Le noble n’avait aucune envie de se dévoiler ainsi, cependant ses actes comme son parler pouvaient démontrer une telle pensée.

Enfin pour cela il fallait être attentif.  Quoi qu’il en soit, c’est d’une gestuelle appliquée il reposa son contenant sur la surface plane du bureau, juste à côté d’un tas de dossiers qu’il n’avait toujours pas traité. D’ailleurs rien qu’à les voir, Byakuya n’avait qu’une envie c’était qu’ils disparaissent. Quoi qu’il en soit,  Byakuya espérait que son subordonné accepte son invitation à rester en sa compagnie, en prenant cette tasse de thé. Il n’avait aucune idée de la conversation.. au pire il continuerait pour sa part des document, mais néanmoins ne point rester seul en cette endroit éclairé par les bougies un peu vacillantes sur leur support.  

Buvant sagement un peu de son thé encore bien chaud entre ses mains, le noble pouvait néanmoins  lire une expression des plus surprises sur les traits de son Fukutaisho aux cheveux pourpre. Il est vrai qu’il changeait un peu la donne en s’intéressant à lui, mais ce n’était pas par pure politesse, mais bien par curiosité en vérité.  D’un geste appliqué, Byakuya  reposa sa tasse sur la table et  glissa un regard à peine intéressé envers ses documents, avant de revenir à Renji qui était tout juste revenu semble-t-il  de sa surprise, venant boire un peu de son propre thé avant de faire face à ses dossiers. Leur regards se croisèrent un instant avant qu’il ne lui explique  simplement les faits vis-à-vis de ses lunettes.  Le noble se rappela vaguement cet instant où Renji  avait lutté contre Ichigo. Ce garçon qui avait osé lui attraper le bas du pantalon.  Son regard anthracite se perdit sur la surface plane du bureau, restant fortement pensif.

Cependant la voix de Renji le tira de sa léthargie passagère, l’obligeant  à redresser son visage vers celui de son interlocuteur. Ce dernier lui conseillait d’aller se reposer au vu de sa mine et de son état. Lui ? Retourner  s’allonger, pendant que tout semble en alerte ? Ses sourcils s’abaissèrent, jusqu’à se froncer, offrant un visage plus dur  et figé d’un seul coup. Comme si notre noble Roku ban tai Taisho s’était renfermé, laissant simplement un masque des plus glaciales.  Il n’était pas là pour paraître faible.

- Renji, je te remercie pour cette sollicitude mais je n’ai point l’intention de retourner me coucher sans rien faire.  

Fit il avec une voix péremptoire et monocorde. Non pas qu’il disputait son fukutaisho, mais il ne voulait plus de ce genre d’inquiétude. Il était assez grand pour savoir  agir à sa guise. Même si tout de même, il tirait un peu trop sur la corde.Byakuya dormirait un peu plus cette nuit voila tout.. enfin.. de ce qu’il restait de cette nuit. A moins que Renji n’en décide tout autrement en venant lui faire affront .Après tout, ne l’avait il point fait déjà une fois ?  Le noble finit par prendre encore quelques gorgées de son thé préféré et se contenta de prendre  un document et son pinceau, comme démontrant qu’il était apte à reprendre le travail. Sa gestuelle était toujours aussi appliquée, mais la fatigue était belle et bien là.  Sa nuque redevint roide sous l’effort et ses yeux lui piquaient un peu. Le thé était certes un bien fait, mais cela n’était pas suffisant. Aussi au bout du troisième document, Byakuya se redressa non sans avoir reposé avec soin son pinceau.  Puis  il se dirigea vers la petite bibliothèque qui  le masqua au regard de Renji, comme s’il allait chercher une information quelconque, alors qu’en réalité il se tenait simplement le dos contre le mur  tout en se pinçant un peu l’arête du nez.

Ses paupières s’abaissèrent un moment, cherchant un brin le repos sous ce silence.. ses oreilles percevaient parfaitement le travail effectué par son subordonné, et Byakuya espérait qu’il tombe dans le panneau. Certes il ne pourrait pas rester bien longtemps  calfeutré derrière la bibliothèque, mais ce temps là lui serait précieux. C’est alors que les bougies s’éteignirent dans leurs propres cires, plongeant les lieux dans une pénombre des plus reposantes. C’est uniquement lorsqu’il rouvrit les yeux, qu’il constata cela et  en profita pour étirer ses muscles engourdi avant de se retirer de là pour chercher d’autre bougies, passant devant le bureau de Renji sans se dire qu’il risquait  oui ou non ,de le heurter…

C’était réellement une belle négligence de sa part que de ne pas avoir prêté attention aux bougies. Il faut dire aussi qu’il avait perdu un peu le rythme de ce qu’il faisait avant toute cette bataille. Se rapprochant du bureau de Renji pour rejoindre la pièce d’en face, afin d’y trouver des bougies neuves, Byakuya n’avait point calculé que son Fukutaisho serait aussi prompte à réagir. Ce dernier vint à le bousculer légèrement au niveau du torse, l’obligeant à s’appuyer contre le rebord de la table, avant de laisser entendre un grognement semblable à une plainte. La douleur était comme sourde en sa poitrine, alors qu’il y glissa une main comme pour tenter de l’apaiser, espérant que la noirceur des lieux calfeutrait ce mouvement. Puis sa dextre se rabaissa progressivement au fur et à mesure que la brûlure s’estompait, offrant un répit à sa respiration qui s’était que le coup un peu restreinte.

Cependant, le noble Roku ban tai Taisho ne s’en plaignit pas plus en se remettant droit, bien qu’il pouvait toujours sentir la présence de Renji en face de lui. Peu à peu ses pupilles s’habituèrent à la pénombre et il pu enfin le distinguer en train de se baisser avec respect envers lui, tout en lui présentant ses excuses. Le noble se contenta d’abaisser faiblement le menton, bien que conscient que son subordonné n’en verrait rien vu la luminosité, et se contenta de répondre d’une voix atone et grave.

- Il n’en est rien Renji, cependant….. tu me marches sur le pied.

Ce qui était pure vérité…Il ne l’avait pas perçut de suite à cause de la douleur sourde qu’il avait éprouvé concernant sa blessure, mais le fait était bien là. La pression sur son pied se retira prestement, et avant même que Renji ne présente à nouveau ses excuses, Byakuya l’arrêta en élevant une min à mi hauteur. Il n’avait aucunement le désir de poursuivre une telle conversation trop inutile, et embarrassante pour tout deux au final. Cela lui rappelait presque ce moment, alors qu’ils étaient encore au sein de la Quatrième Division, et que le rouquin s’était permit d’arrivé en trombe comme pour tout interrompre.

- Je crois que nous avons assez travailler pour ce soir, veux tu partager un peu de thé avec moi dans les quartiers privés donnant sur le jardin ? A moins que tu ne désires rejoindre aller te reposer ?

Simple proposition destiné à admettre en lui même qu’il n’arriverait plus à rien ce soir. Byakuya se devait de lever le pied, mais sans que cela paraisse évident. Il n’était pas habitué à admettre une telle chose, alors que dans son milieu, cela ne serait qu’une preuve de faiblesse pour ceux qui chercheraient la moindre faille en lui. Toujours est il qu’il donnait l’occasion à son fukutaisho, de peut être reprendre ce qu’il avait entreprit ce fameux jour, alors que lui-même cherchait à comprendre pourquoi il n’était pas déçu de le voir encore en vie. Sans trop attendre de réponse, le noble chef de clan se dirigea vers la porte du fond et attrapa une bougie dans un tirroire afin de l’allumer. Bientôt son visage se démarqua enfin grâce à cette douce clareté, offrant des traits sans doute un peu fatigué mais sûr. Puis, Byakuya passa devant, laissant son Fukutaisho décider.. alors qu’il rejoignait ses propre quartiers privés en poussant le shoji. Là il déposa la bougie sur la petite table, avant de pousser le shoji qui donnait sur le jardin, avant de s’asseoir sur un coussin plus que confortable, non sans ressentir un énorme soulagement, quand à enfin pouvoir se reposer.

Byakuya une fois assit, observa un peu son Fukutaisho. Il était loin de s’imaginer que ce denier le voyait pour ainsi dire comme un imposteur de sa propre identité. Mais ce n’était pas le cas. Quand à dire qu’il avait pleinement changer…. Pas réellement, il s’ouvrait juste légèrement.. il testait un peu. Pour ce qui était de Rukia par exemple, il n’en était pas encore à pleinement discuter avec elle, mais il se faisait peut être un peu plus… attentionné. Le noble n’avait pas l’envie qu’on vienne à lui dire qu’il avait changé ou qu’il se ramollissait. Restant tranquillement sur son coussin donc, Byakuya glissa un regard vers Renji qui tentait de faire du thé. C’était la première fois qu’il le voyait faire traditionnellement et nota beaucoup de défaut malgré l’application certaine. Cela l’aurait fait sourire, s’il savait pleinement sourire… il n’eut qu’un faible et discret étirement des lèvres. Cependant le noble Roku ban tai Taisho ne vint pas à le reprendre, se contentant d’accepter plus tard la tasse qu’il lui tendait, l’invitant à s’asseoir.

Rien que dans sa gestuelle, il percevait le malaise de son subordonné, tandis qu’il laissa l’arôme de sa tasse lui parvenir… une odeur de thé… Il voila un instant son regard avant d’entendre Renji hésité.. Il resta pourtant silencieux, comme ne voulant pas le presser en sa réponse. Simplement l’encourager à poursuivre, alors que ses pupilles ombrageuses se mit à le contempler brièvement, avant de se porter à sa tasse qu’il porta à ses lèvres, manquant sans doute par surprise de faire une belle grimace. C’était plus de l’eau que du thé et il y avait un je ne sais quoi de…trop appuyé. Il reposa sa tasse et posa une main sur celle que tenait Renji avant même qu’il ne tente de boire, comme s’il voulait l’empêcher de s’empoisonner.

- Je vais le faire, pendant que tu sembles chercher tes mots. J’aurais dû te prévenir que je n’avais que du thé traditionnel.

Fiti il de sa voix atone, avant de se redresser lentement sur ses jambes et rejoignit le coin où tout se présentait pour faire le thé. Il ne lui avait offert aucune réprimande, mais voulu se montré comme un enseignant. Après tout il aimait à ce que son Fukutaisho soit plus raffiné, tout en gardant son franc parlé parfois un peu..Déroutant. Byakuya lui apprenait déjà la calligraphie, alors pourquoi pas l’art du thé, du moins les bases. Hors donc, il vint s’installer à nouveau en face de Renji, disposant tout ce dont il avait besoin sur la petite table qui le séparait de son hôte, puis commença à faire pour ainsi dire.. la cérémonie du thé. Chaque geste semblait précis et soigneusement choisit, tandis que son attention n’était nullement détourner de leur conversation. Sa fatigue était présente, mais elle ne se voyait absolument pas pendant cet exercice pourtant pas si simple, comme ci tout cela était d’un naturel déconcertant, et c’était pour ainsi dire le cas. Une odeur très agréable sembla parvenir de la théière, avant qu’il n’en verse précisément au milieu de la tasse de Renji avant de la lui présenté, puis recommença l’opération pour lui-même avec soin, avant de se détendre à nouveau discrètement contre le coussin.

Le contenant était encore bien chaud aussi, Byakuya n’y toucha point, mais l’arôme comme l’aspect du thé semblait bien plus appréciable. Le noble avait l’habitude de ce faire ce genre de chose quand il restait tard ici, c’était même pour ainsi dire.. son thé fétiche.. un thé au jasmin qui lui venait de l’enfance. Le premier qu’il avait toujours réussit même les yeux fermés. C’était rare qu’il partage son propre thé avec qui que ce soit, alors Renji avait intérêt à juger cela comme il se devait. Bien qu’il ne l’informa pas tellement sur la question.

Spoiler:

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Doucement Byakuya tenait entre ses doigts agiles ce thé qui était enfin.. et bien du thé, laissant la chaleur se répandre dans ses mains et lui apporter un certain apaisement. Son dos se reposa contre le mur de bois, apportant un certain soutient face à sa fatigue, tandis que toute son attention était porter à Renji. Ce dernier avait enfin recouvré ses mots et s’exprima plutôt clairement et sans vraiment d’hésitation. Le noble l’écoutait avec une réelle attention et ne pu qu’éprouver une certaine fierté que d’avoir un tel homme comme Fukutaisho. Une personne qui ne se cachait pas et ce malgré le rang qu’il représentait. Peut être qu’il aurait dû être encore plus franc que cela envers lui, alors qu’il était allongé dans ce lit, au sein de la Quatrième Division. Ses paupières s’abaissèrent un peu, observant un instant la surface plane de la table basse, avant de se rendre compte que son subordonné venait tout bonnement de s’incliner. De ce fait, Byakuya redressa son regard et confessa d’une voix calme mais un peu moins atone, comme s’il s’adressait à un ami.. Mais Abarai était il réellement ce genre de personne ?..

- Et je n’aurais de cesse que de te remettre à ta place en ne me reposant point sur mes lauriers. Cependant, si je t’ai choisi en tant que Fukutaisho, c’est bien parce que je savais que tu saurais être franc envers moi sans avoir pour barrage mon rang. Du moins pas tant que cela. Aussi redresses toi veux tu, je ne veux pas d’un Fukutaisho qui regarde vers le bas.

Après tout, Renji n’avait il pas réussit à le toucher alors qu’ils combattaient tout deux ? Puis le noble reprit sa tasse et la porta à ses lèvres, indiquant à son Fukutaisho qu’il pouvait en faire autant. Simple invitation silencieuse, alors que le silence ce refaisait dans la pièce. Un moment de paix tout simplement. Byakuya appréciait la présence de Renji et ce depuis sa convalescence. Mais ça.. il ne le disait point à haute voix. Ses lèvres touchèrent le contour de la porcelaine avant que le liquide ne passe la frontière de sa bouche, pour venir répandre ses biens faits à travers tout son corps. Cependant, le noble ne se sentait pas si bien. Il finit par reposa le contenant sur la table et glissa ses phalanges en sa chevelure afin de retirer ses Kenseikaan, laissant sa chevelure retomber pleinement autour de son visage offrant des traits plus doux. Soigneusement, Byakuya reposa tout cela sur la table et se redressa sur ses jambes.

- Je te prie de m’excuser quelques instants.

Et le noble se dirigea vers la petite salle de bain sur la droite, poussant a demi le shoji, ce qui fait que si Renji se penchait il pouvait aisément le voir en train de retirer son haori, puis son haut, dévoilant le bandage qui faisait le tour de sa poitrine. C’est avec application que le noble Roku ban tai Taisho retira son bandage et appliqua la compresse qu’Unohana voulait qu’il change chaque soir. Mais ce n’était pas là le plus compliqué.. non le plus studieux fut bien de fixer un bandage propre. La première nuit, il ne s’était pas vraiment ennuyer avec cela puis que c’est sa servante qui s’en était charger.. mais là… il devait s’y affairer seul. Ne pensant pas une seconde à demander à Renji. Alors il commença à prendre un bout du bandage et entama le premier tour.. puis le second, mais très vite tout cela devint très peu serrer et glissait petit à petit vers le bas de son dos.

Un fait qui fit naître un début de frustration au sein même de notre Taisho qui fronçait déjà des sourcils. La patience n’étant point son fort.. il fallait bien s’y attendre. Exaspérer en lui-même, bien que ses mouvements n’en trahissaient rien, Byakuya défit son œuvre pour tout recommencer… sans réussite ….

Spoiler:

Byakuya tenta bien par trois fois de bander comme il faut, autour de son torse, mais rien n’y faisait. Cette fichue bande n’avait de cesse à se desserrer ou bien à se détacher. Sans parler de la voix de Renji qui le déconcentrait. Bien qu’il ne pouvait lui en vouloir non plus. Cependant, le noble avait partiellement entendu « Voulaient passer prendre de vos nouvelles demain…. »… qui donc… ?... ses propres hommes ? Eux qui n’osaient jamais trop venir lui adresser le moindre mot à par une politesse. Pas de doute, il y avait un réel changement au sein même de sa propre Division. Dans un sens il n’en était pas peu fier. Mais.. par acquit de conscience, alors qu’il tentait de démêler son bandage, Byakuya entonna :

- Quoi donc ?

Puis, des pas se rapprochèrent de la salle de bain, l’obligeant à se tourner partiellement, observant alors un Fukutaisho plutôt intrigué et attentionné. Byakuya retrouvait bien là, le Renji qui restait chaque jour à son chevet, pendant qu’il était au sein de la Quatrième Division. Vraiment il avait un côté mère poule plutôt amusant. Byakuya en avait sourit discrètement et en douce s’il vous plait, quand il y songeait. Parvenant à enrouler le dernier bout de son bandage, ses yeux gris parcoururent les traits de son subordonné un instant, dénotant ses tatouages, à peine calfeutré par le bandeau. Ce dernier bougea légèrement sous les expressions infimes qui passaient sur les traits de son visage tandis qu’il reprenait la parole, concernant les soins que le noble ne parvenait apparemment, point à faire. Byakuya resta un moment silencieux et finit par lui tendre le bandage. Ce n’était pas comme ci s’était la première fois. Bien des fois Renji s’était évertué à lui resserrer une ou deux bandes, alors qu’il était alité.

Au départ, le noble Taïsho se montrait toujours un peu récalcitrant, mais au final ce n’était qu’une approche amicale et sincère. Il ne tiqua pas même devant l’hésitation un peu grossière de son Fukutaisho, décelant parfaitement le mot « chiant ».. Mais il n’en tint pas compte, Renji faisait toujours preuve de contrôle envers lui, même si souvent c’était assez maladroit. Il prenait en compte son intention, c’est pourquoi d’ailleurs il le poussait à toujours faire mieux, cet homme en valait le coup, et peut être qu’un jour, il fera un redoutable Taïsho à son tour.

- Unohana taisho m’a ordonné de le porter encore une bonne semaine, c’est sans doute une forme de punition pour m’empêcher d’agir à ma guise.

Fit il simplement pour sa défense. Mais il est vrai que s’il n’avait point ce fichu bandage, il aurait fait le double de ce qu’il faisait actuellement. C’était un rappel de sa convalescence, alors cela l’obligeait à relever le pied. Cela dit il se rapprocha un peu de son subordonné, afin de lui permettre d’être plus à l’aise pour lui mette le bandage, venant à soulever lui-même sa chevelure, pour éviter la moindre gène.

- A force de faire mes bandages Abarai, vous risquez de finir muté à la Quatrième Division. Vous devenez expert en la matière.

Laissa entendre le noble tandis qu’il l’observait faire. C’était un trait d’humour de sa part.. quelque chose d’assez rare et il se pourrait même que Renji prenne sa remarque au sérieux, s’emportant peut être… ou bien…choqué. Allez savoir, quoi qu’il en soit, c’était bel et bien une petite blague, destiné à détendre l’atmosphère.

Byakuya lui laissa donc la bande et se contenta de faire le patient modèle, bien qu’il devait note en son esprit que son Fukutaisho n’avait pas tout à fait tord. Le Kido n’était pas son fort et à juste titre de l’avoir vu une fois tenter un Sakkaho venant lui exploser en pleine figure. Dans un sens, on serait étonné de voire un noble tel que lui et expert en Kido, choisir un tel énergumène comme subordonné directe. Mais Byakuya n’avait aucune envie de se justifier sur le sujet. De plus cela pouvait être un plus envers l’ennemi, si jamais ils se devaient de se battre en duo. Au moins, l’un ne gênera point l’autre, question sortilège. Quoi qu’il en soit, le noble Kuchiki prenait son mal en patience, venant à tout de même apprécier la maîtrise toute amatrice quelle soit de Renji.

Lentement,  Byakuya se détendait et se sentait un peu mieux. Même s’il devait se reposer, le fait même de refaire ce bandage était un soulagement. Mais ce qui le détendait le plus, c’était de voir combien Renji courait …. Enfin… il aurait dû le prévoir en vérité. Même Rukia ne comprenait pas son humour quand il en faisait parfois…..rarement ?.. oui.. c’est vrai, il en faisait tellement peu souvent que c’était jamais vraiment percevable. Mais, il ne sourit point, restant simplement impassible, il inclina doucement son visage, comme pour approuver la réalisation de son soigneur du moment.

- ci fait Renji.

Puis Byakuya  serra légèrement les mâchoires quand Renji  raffermit le bandage, mais il ne s’en plaignit pas. Au moins c’était bien mieux que ce qu’il aurait obtenu par ses propres soins. Il s’écarta de Renji et se contenta d’attraper son haut d’uniforme, afin de le remettre soigneusement, sans le moindre geste brusque. Le thé ne devrait plus être trop chaud maintenant, et il devait admettre que cela lui ferait du bien de s’asseoir à nouveau.  

- Merci pour cette aide.  

Sa voix était peu être atone, mais l’intention  y était, surtout dans ce regard anthracite parfaitement calme. Il  serra le obi pour finir, et l’invita à le suivre dans le salon. Mais il ignorait toutes les questiosn qui trottaient dans la tête de son Fukutaisho, Cependant, il pouvait percevoir une légère hésitation dans sa conduite. Aussi, alors qu’il prenait place sur un coussin, appuyer contre la paroi où se trouvait le shoji entrouvert sur le jardin,  Byakuya se contenta de prendre son thé entre ses doigt et d’ne savourer une gorgée ou deux, sans pour autant quitter son subordonné du regard…

- Quelque chose ne va point ?  

Le ton n’était pas plus haut que celui d’une conversation des plus banales, mais son regard d’acier en disait long sur sa curiosité du moment. C’était un moment de calme et d’apaisement, un instant qu’il offrait à Renji, s’il lui arrivait de prendre son courage à deux mains pour exprimer quoi que ce fut.. c’était le bon moment. Une chose qui ne se représentera surement pas avant un long moment et encore. Byakuya n’était pas homme à laisser trop d’ouverture sur sa personne en privé. Une chose était sûr c’est qu’une fois franchit ses murs, le noble reprendrait son aspect distant qu’il avait d’ordinaire. Malgré tout les changements qui avaient pu être opéré en lui. Il se devait de préserver son rôle. C’était ce pourquoi il était né, sa façon de protéger ceux qu’il aimait, et de se preserver lui  même.

Même s’il n’en disait rien présentement, il faisait là, preuve de grande confiance envers Renji, et ce dernier n’en avait peu être pas conscience.. bien que le noble espérait que si. Après tout, voila un petit moment qu’ils se côtoyaient.  

Le thé n’était pas si froid que cela, cependant, Byakuya le délaissa sur la table, fixant avec attention son subordonné. Ce dernier avait sans doute raison, c’était peu habituel de sa part. Peut être avait il mieux à faire que de converser avec lui, préférant sans doute boire en compagnie de ses amis. Ses pupilles anthracite se perdirent un moment sur un point fixe et imaginaire, avant de revenir à Renji qui finalement confirma le faire qu’il avait changé. Imperceptiblement, ses sourcils se froncèrent, lui redonnant cet air sévère qu’on lui connaissait, malgré la pâleur de ses traits. Etait ce un reproche poli ou toute autre chose ? Oui il est vrai qu’il avait légèrement évolué, cherchant simplement un juste milieu. Cependant, il n’avait aucun désir de passé pour un maladroit. Renji ne devait pas non plus croire qu’il allait devenir quelqu’un de laxiste, bien au contraire. Il ne changerait pas sa manière d’être sur ce point. Il ne faut pas oublier que Byakuya avait été formé pour diriger, non pour être trop sympathisant. Ses traits en témoignaient d’eux même car ils semblaient d’un coup, fort impassible.

Sans doute s’était il égaré après tout. Tenter d’être un peu plus proche pouvait paraitre trop déstabilisant, pour lui comme pour ses hommes, voir même Rukia. Cependant il garda cela pour lui-même et se contenta de prendre enfin la parole d’une intonation monocorde qu’on lui connaissait parfaitement.

- Ceci n’est qu’un égarement de ma part.

Préférant couper court à cela, et préférant laisser entendre qu’Abarai ne devait plus prendre en compte cette entrevue. Elle était à oublier. Quand au fait qu’il passerait une nuit blanche, ce n’est pas totalement vrai. Il était bien trop fatigué pour lutter plus contre le sommeil. De plus, le noble Kuchiki se devait de participer à une réunion tôt dans la matinée, et il était hors de question qu’il se présente au conseil sans être un minimum présentable.. et le minimum chez Byakuya cela revenait à dire « impeccable » . Quoi qu’il en soit, il ressentait ce malaise frustrant, de passé pour un être qui se livre bien de trop. Ce n’était pas dans ses habitudes et Reni venait à le lui rappeler. Il se leva au final venant à rejoindre le shoji entrouvert, pour contempler le jardin qui lui faisait face. Plonger dans la nuit, à peine éclairé par la lune qui se trouvait juste au dessus, le jardin avait un aspect des plus mystérieux. C’était une atmosphère qu’adorait notre Taïsho qui tournait le dos à son subordonné. L’air frai vint à apaiser son esprit, laissant le silence s’installer entre nos deux protagonistes.

Pourtant, au bout de quelques minutes, cette même voix un peu froide et habitué à ordonné résonna dans la pièce, comme pour annoncer que ce n’était plus le noble qui parlai, mais le supérieur.

-Demain matin, je veux que tu te présente ici à 9h tapante. Nos hommes ont besoin d’entrainement et les patrouilles doivent être relevées. Je te charge de cela pendant ma réunion.

C’était évidemment non négociable, et un parfait rappel qu’il était bel et bien de retour au sein de sa propre Division. Certes il avait changer.. mais il n’aimait pas qu’on le lui fasse remarqué, et cela l’avait obliger à se refermer derrière ses défenses, reprenant le rôle qu’il connaissait jusqu’aux bouts des ongles. Un rôle qu’on lui avait inculqué… mais ce n’était qu’un masque et ce soir, il avait tenter de l’abaisser.

Le noble s’était montré intransigeant sur ce point, mais ce n’était là qu’un mode de défense. Il fixa à peine Renji lorsque celui si s’excusa pour se retirer…et ne se dirigea vers le shoji qu’une fois qu’il fut parti. Là, Byakuya se mit à contempler le jardin nocturne et songea à ce qu’il venait de se passer. Peut être avait-il été un peu trop proche..où bien faisait-il fausse route tout bonnement ? Changer ses habitudes n’étaient pas son fort ni même toujours bon pour sa propre personne. Pourtant, le noble n’ignorait pas qu’il ne pouvait plut être celui qu’il avait été avant que ce Ryoka ne l’affronte. Beaucoup trop de choses avaient changé, surtout sa vision…Byakuya se devait de reconnaître qu’il s’était tout bonnement enfermé dans les règles imposée, tout en les subissant. Comment aurait-il pu continuer à vivre avec la mort de sa jeune sœur ? Cette question il se l’était mainte fois posé, mais il n’y avait point de réponse.. et pourquoi cela ? Parce que cela ne fut point. Rukia était vivante, et désormais, il y voyait la chance d’être enfin ce frère qu’il devait être depuis toujours.

Son regard s’abaissa doucement sur sa propre poitrine, avisant ce bandage refait. Renji avait toute les raisons du monde de lui en vouloir et de désapprouver qu’il soit encore en vie, mais ce dernier lui avait confirmé tout le contraire. Cela voulait-il dire que de ce côté ci aussi, il avait la chance de poursuivre autrement ? C’était quelque chose d’assez nouveau pour lui, alors que depuis sa naissance, tout lui apparaissait comme tracé, ne laissant aucun doute. Mais, Byakuya devait admettre qu’il aimait cette idée. Notre Taisho quitta dès lors le shoji, pour s’enfoncer dans le jardin, effleurant au passage le feuillage d’un buisson de ses doigts fins, avant de lever un regard ombrageux sur les cieux étoilés, et une lune aussi veule que belle.

L’air frais vint à chatouiller sa peau libérée du carcan de son écharpe, rappelant qu’il devrait plutôt se reposer que d’être ici à veiller plus encore.. Mais le noble ne mériterait point son prénom en ce cas là, pas vrai ? Pourtant, Byakuya se détourna enfin de cette végétation pour revenir sur la passerelle et s’engager dans ses appartements. Refermant le shoji, sa silhouette se dessina en ombre chinoise, dévoilant le moindre de ses faits et geste, alors que le silence régnait en maître sur les lieux. Bientôt, on put constater sa forme s’allonger sur le sol, et une main venir éteindre la pièce, plongeant pour de bon la scène dans la pénombre.

Pourtant Byakuya ne dormait pas encore, il savourait encore cet instant où son esprit pouvait se déconnecté de toute ses obligation.. Ne pas s’endormir tout de suite, pour ne pas voir le lendemain arriver trop brusquement et alors lui rappeler tout ses devoirs. Mais, peut-être que tout cela sera un peu moins dur que d’ordinaire maintenant. Après tout la solitude se faisait un peu moins oppressante depuis qu’il avait enfin avoué la vérité à Rukia. Il n’avait pas encore tenté de reparler pleinement avec elle, mais il se sentait tout de même plus en paix. A cette pensée, le noble Roku ban tai Taisho se détourna sur le flanc gauche, ajustant son oreiller sous sa tête et voila lentement son regard. Bientôt son souffle se fit régulier, informant qu’il dormait déjà, tandis qu’en son esprit Senbonzakura veillait sur son repos.