« Quelle chieuse. »

Ouais je commence par là et personne n’ira râler. J’étais tout seul quand j’avais dis ça, ce qui n’exclut pas vraiment que je me retienne de dire des familiarités en présence de tout le monde. Bref, si je disais ça.. Les habitués comprendront tout de suite qu’il s’agit d’une personne qui a réussi à casser ma bonne humeur. J’avais eu le malheur de penser que cette journée allait être tranquille et calme pendant l’absence de Sosûke qui avait prévu de manger avec ses amis. Pour ensuite passer son après-midi entre les quatre murs de son bureau. Mais nan, j’avais été assez con de penser que durant ma petite balade matinale je ne croiserais pas Kisuke accompagné d’Hiyori. J’avais discuté un moment avec le nouveau capitaine avant que cette gorille ne m’interrompt en me donnant un violent coup de pied à l’arrière de mon genou. J’avais à nouveau oublié de lui dire bonjour et c’était très important pour elle. C’était vraiment une fille chiante Hiyori, elle ne me laissait jamais en paix quand elle se trouvait dans le même endroit que moi et trouvait un prétexte pour me tirer mes beaux cheveux. Ça faisait combien de temps déjà que je la connaissais ? Hm.. Ouais nan.. Flemme de compter. Bref. Je revenais de la troisième division après avoir mangé avec Rose et lui avoir fait partager ma musique favorite du moment. Et bien sûr de me faire virer par sa terrifiante vice-capitaine… Je le plaignais sur ce coup-là, je ne l’enviais pas du tout d’avoir cette femme à ses trousses assez souvent. Il était nouveau lui aussi, il venait d’être capitaine y avait même pas quatre ans mais je m’entendais bien avec lui. Il aimait la musique du monde Réel et c’était déjà ça. Dire que j’étais désespéré de ne pas trouver quelqu’un qui pouvait au moins aimer un morceau… J’en avais fais écouter à Sosûke, Kisuke, Hiyori et bien d’autres. Aucun n’avait apprécié. Rose était venu un jour dans mes quartiers et avait dit qu’il appréciait ma musique. Le courant était vite passé.

Durant mon chemin de retour, je commençais à avoir mal à l’arrière de mon genou à force de trop marcher. C’était là et le pourquoi j’avais insulté Hiyori, je venais de penser à elle qui était l’origine de cette douleur — supportable mais chiant. Je tenais… Ah non je ne le tenais plus. Merde, je l’avais oublié chez Rose. Je m’arrêtai, j’en tirai une tête complètement blasée et dégouté d’avoir oublié dans la précipitation mon disque. « J’vais faire comment là..? » râlai-je en regardant derrière moi alors qu’il n’y avait personne pour m’entendre. Il était quasiment impossible de ne pas passer un après-midi sans écouter de la musique, surtout que c’était le seul moment calme où je pouvais profiter pour me reposer. Pf j’écouterais une autre musique, mais ce ne sera pas pareil. Je repris la marche. L’idée de retourner à la troisième division me glaçait le dos, je ne voulais pas distraire Rose et d’affronter à nouveau sa vice-capitaine. À l’heure où il était, il devrait travailler. Hmm.. Je devrais pareil. Il me manquait un rapport à faire, mais je n’avais terriblement pas envie de gâcher ma journée alors qu’il y avait du soleil. En plus il faisait très chaud… J’aurais bien aimé enlever mon haori pour quelques minutes. C’était une occasion en or de pouvoir souffler un peu, de profiter du beau temps, le temps qu’Hiyori n’était pas dans les alentours pour me faire chier. Qu’elle me fasse chier deux fois dans la même journée, ça allait mal finir. Heureusement que Kisuke l’occupait à sa façon, je ne savais pas exactement ce qu’ils faisaient maintenant… Mais je m’en fichais tant que je pouvais profiter du calme. Je pouvais lui faire confiance aussi, il avait l’air de se préoccuper de sa relation avec elle et de vouloir compenser l’absence de Kirio. Je soupirai en boitillant légèrement avant de m’arrêter tout de suite.

Je plissais les yeux et fronçai les sourcils. Je fus assez surpris de trouver un jeune adolescent qui se cachait dès que possible dans l’ombre des murs. Il marchait en direction de l’entrée de ma division. Hmm.. J’étais bien intrigué de voir un jeunot qui avait l’air de tenter d’entrer alors qu’il n’était même pas shinigami. Il avait bien du cran ce petit. À moins que… « Hé t’es perdu ? » l’interpellai-je. Ouais. Je pensais que cet adolescent était perdu, il ne serait pas là tout seul à oser de franchir les portes. C’était à coup sûr un noble ou un gosse d’un des parents shinigami. Peut-être que je n’étais pas très proche avec tous les shinigamis… Quoiqu’il en soit, je ne l’avais jamais vu et à ma connaissance y avait pas un shinigami dans ma division qui serait un parent. Peut-être un membre de famille… Aaaah mais merde, alors qu’il ne m’avait pas parlé… Il torturait déjà mes méninges ! Je m’approchais de lui en abordant un sourire. Fallait au moins le rassurer ce petit gosse. Le vent souffla légèrement, faisant voler mes cheveux. Assez bizarre d’avoir du vent alors que nous avions un ciel sans nuages. J’arrivai à ses côtés et je fronçai les sourcils. « Hm.. T’me fais penser à quelqu’un toi… » Et qui ? Je ne cherchai pas plus longtemps, parce que j’étais intrigué de le voir tout transpirant. Il sentait aussi la transpiration… Je penchai la tête de côté. Certes faisait chaud et je ne supportais pas de sentir mon uniforme me coller au dos. Mais je ne pensais pas qu’il fasse chaud ce point-là. « T’as couru ? » après fallait savoir s’il était poursuivi ou non par un diable. Je ne sentais pas de reiatsu en approche, personne ne le cherchait aussi.

Hein ? Il se promenait ?! Mon sourire disparut laissant place à un léger air blasé. J’étais tombé sur un drôle de coco. J’étais surpris de sa réponse ouais, je m’attendais à ce qu’il pleurniche, de parler de ses parents qui lui manquaient. Qu’il s’était perdu, de me supplier de l’aider à les retrouver en marchant dans tout le Sereitei. Hm. En fin de compte, c’était peut-être mieux qu’il n’agisse pas de cette façon là. Je ne me voyais pas passer le reste de ma journée à faire le marathon sous une telle chaleur. Puis ce gosse ne tiendrait sûrement pas un kilomètre. Je ne me laissai pas pour autant me faire déstabiliser par un gosse au sale caractère. Il était issu d’une famille noblesse, j’en étais sûr par son air typique d’un noble. Ce n’était pas sa réponse qui allait me dissuader d’aller plus loin. Noble ou pas, y avait pas de différence. On ne me faisait pas ce coup-là. Je montrais du menton son boken et.. Ouais en bref je le désignai du menton. Il n’était pas en tenue pour et transpirait à cause de la chaleur ou d’un possible effort.

« Tu te promènes avec un boken ? C’est à la mode ça ? T’as pas vraiment l’impression de te moquer de moi… T’as pas une tête à avoir fait une balade. »

Je lui disais du regard qu’il ne savait pas mentir et que cette excuse ne marchait pas avec moi. Je n’y croyais pas un seul mot. Il se promenait… Ouais ouais… S’il n’était pas bête il devait aussi savoir que c’était pas conseillé pour un jeune noble de se ‘’promener’’ dans le Sereitei tout seul et ce, sans gardes. Un boken ouais c’était bien pour se défendre et faire le fier avec. Il fera moins le malin quand il se retrouvera confrontés à des personnes avec des vraies armes et qui les enlèveront. Ouais nan, je ne laisserais pas ceci arriver et je ne le laisserais pas partir tout seul mine de rien. Je n’étais pas non plus du genre à vouloir accueillir un noble comme ça sans savoir pourquoi il s’était perdu. Ouais j’étais sûr qu’il s’était perdu. Sinon y aurait eu quelqu’un qui serait intervenu de nulle part et l’aurait récupéré, je ne savais pas quoi. J’en savais rien ! J’étais pas spécialisé dans les retrouvailles des enfants nobles égarés.

« Un Kuchiki. J’aurais dû m’en douter. »

fis-je dans un petit soupir et je me grattai l'arrière du crâne. Le voilà raisonnable quand il eut la meilleure idée de se présenter. J’aurais dû m’en douter que c’était un Kuchiki. C’était le fils du vice-capitaine, le petit fils du capitaine de la sixième division. Ouais voilà, ça me revint. C'était bien embêtant … Je n’étais pas particulièrement proche de la famille Kuchiki, la preuve je n’avais pas reconnu leur futur héritier — qui avait les yeux plus gros que le ventre. Il ressemblait au vice-capitaine Kuchiki, voilà. Confirmation c’était un noble. Peut-être qu’il me connaissait déjà de nom avec ses obligations, mais on ne s’était pas officiellement rencontrés. ‘fin je ne savais pas, je n’étais vraiment pas pointu dans le domaine de la noblesse.

« Hirako Shinji, capitaine de la cinquième division. »

Sans prévenir j’entamai la marche, je franchis les portes de ma division respective. Invitant le petit noble à me suivre d’un grand geste de la main. Nous entrâmes à l’intérieur, je ne marchai pas spécialement vite. Je saluai de tête les shinigamis qui étaient près de la porte et j’ignorai leurs regards étonnés sur le Kuchiki qui me suivait. Je le laissai découvrir les lieux jusqu’à ce que nous arrivâmes devant les portes coulissantes de mon bureau.

« Avec cette chaleur, tu ne peux pas ne pas avoir soif. Y a de quoi boire sur mon bureau. Je reviens.  »

J’ouvris la porte et laissai le noble entrer. Je n’aimais pas laisser un inconnu tout seul dans  mon bureau, mais je n’allais pas être long le temps que j’aille chercher mon vice-capitaine.   Espérons qu’il ne touche pas à ce qui trainait sur mon bureau, bien que c’était presque rangé. Il y avait une carafe d’eau avec un verre à la disposition au jeune homme. Je tournai le dos pour marcher un peu plus loin. Là où se trouvait Sôsuke. Je savais qu’il était là parce qu’il avait prévu de travailler ses rapports. Il allait m’aider pour régler cette situation assez délicate. J’allais lui donner la tâche de raccompagner le gosse à la sixième division, pendant que moi j’irai me reposer en écoutant de la musique. Sans prévenir j’ouvris la porte de son bureau et commençai à parler quand je vis qu’il n’était pas là.

« Ben. Où-est-ce qu’il est passé celui-là ?  »

 

Je me mis à regarder des deux côtés et je fronçai les sourcils. Je ne le sentais pas dans le coin. Je croisais un shinigami et je l’interpellai pour lui demander où était Sôsuke. Il m’avait répondu qu’il était parti en mission. Je tirai une sale tronche, mon dos se courba légèrement. Je laissai le shinigami partir. Eh merde, Sôsuke n’était pas là… J’allais devoir me débrouiller tout seul. Je retournai sur mes pas en direction de mon bureau pour retrouver le Kuchiki. Je ne pouvais pas charger un shinigami de faire ce sale boulot à ma place. Je n’avais pas le choix de devoir moi-même l’amener à la sixième division, cette idée ne m’enchantait pas du tout. Retrouver le capitaine qui ne m’appréciait pas vraiment, affronter son regard méprisant. Je haussai ma voix pour signaler ma présence quand j’arrivai retrouver Byakuya.

«Allez on file. Je vais t’amener à ton grand-père. »

Je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer le jeune Byakuya quand j’y pensais. On m’avait parlé de lui une fois ou deux, par Ukitake et Kyoraku. Je n’y avais pas prêté attention et je les avais écouté d’une oreille passive. Il s’entrainerait dans la demeure pour devenir un des plus grand taicho, en tant que futur chef du clan. Hmmm… Ouais… Les nobles Kuchikis ne m’intéressaient pas vraiment et se lier avec eux… C’était déjà mort. Je ne m’attendais pas à en croiser un qui était bien différent de ce que j’avais imaginé: je le pensais comme son grand père, mais il m’avait l’air de plus ressembler à son père. J’espérai qu’à l’avenir il serait pas coincé comme l’était son grand-père, en gros qu’il ne lui ressemble pas. Dans tout les cas, je ne pouvais pas garder Byakuya dans ma division. Il fallait le ramener à son grand-père, je pensais surtout qu’il serait content de le retrouver. Maaaais nan. Sa réaction au contraire m’avait assez surpris, j’entrai dans mon bureau quand j’avais annoncé que j’allais le ramener.

«Eh fais gaffe !  »

Ouais je râlais, parce qu’il avait recraché de l’eau sur le sol, manquant de m’arroser au passage. Genre je venais de le faire boire de travers. Ha nan, j’aurais peut-être besoin d’une bonne douche sous cette chaleur, mais pas de cette manière là.  En revanche, le plancher était servi et j’étais plutôt soulagé qu’il ait recraché sur le sol que sur mes dossiers. Ça m’aurait assez emmerdé par la suite et j’aurais mal réagi. C’était fou que les petits papiers étaient si fragiles à ce point-là. Facile à bruler, facile à s’envoler, facile à tremper. Bref, c’était chiant de devoir faire attention à ça.

«Eh ça va ? »

Je restai là comme un débile à le regarder tousser. Bien sûr que nan, ça n’avait pas l’air d’aller. Bon ça allait, il n'allait quand même pas mourir à cause de l'eau. J’avais dis une gaffe ou quoi ? J’voyais pas laquelle. J’avais pourtant pas dis une bêtise… ’tain qu’est-ce que les nobles étaient compliqués. J’avais juste dis que je le ramenais à son grand père. Hm… Il aurait peur de son grand-père ? Je regardai discrètement le plafond réfléchissant avant de trouver une bonne hypothèse. Il avait fait une bêtise, je ne voyais que ça. Il avait peur de la réaction de son grand-père quand je le laisserais là-bas. Il ne voulait surtout pas le retrouver avec moi. Il avait bien raison le petit, moi non plus je n’avais pas envie de recroiser le capitaine Kuchiki. Je fronçai légèrement les sourcils quand il me demanda plutôt de vouloir rentrer chez lui.

«… J’ai une tête à savoir où est ta maison moi ? »

Nan mais j’étais taicho pas un guide je ne savais quoi. En revanche sa proposition était plutôt bien, mais je ne savais pas du tout où il vivait… Aucune idée où se situait la demeure Kuchiki. Si ce n’était que dans le Sereitei. Ça c’était sûr. Au moins je n’avais pas à retrouver son grand-père. Aaah mais pourquoi Sôsuke n’était pas là quand j’avais besoin de lui…? Il aurait une bonne idée de savoir où c’était. Je me grattais l’arrière de mon crâne réfléchissant de ce que je pouvais faire avant de me reprendre. Il n’avait pas fait une balade, qu’avait-il fait pour avoir si peur de son grand-père ? Ça m’intriguait. Si ça se trouvait, c’était rien du tout. Mais les nobles faisaient toujours un plat quand il s’agissait d’un poisson mort par exemple.

«… T’as fais quoi vraiment pour ne pas vouloir retrouver ton grand-père ? Penses pas que tu rentreras facilement chez toi avec mon aide sans que tu me dises la raison. T'as fais une mauvaise blague à une servante de ta demeure et tu t'es enfui ou quoi ?  »

Ouais je revenais à la charge. Il était têtu et moi j’étais chiant. J’avais sonné la retraite tout à l’heure ? Non, pas du tout. J’avais mis une pause pour plusieurs raisons. La première, Byakuya frôlait l’insolation si nous restions dehors après j’vous dirais pas les ennuis que j’aurais par la suite. La seconde, je n’aimais pas être dehors si jamais Hiyori était dans les parages: on ne savait jamais. Je n’avais pas envie de voir sa sale tronche, rien qu’avec ça elle gâchait la vue. Bref, j’allais lui soutirer cette information qu’il le veuille ou non, il ne s’en sortirait pas indemne comme ça. Je lâchai un soupir, montrant mon air blasé. J’allais encore marcher et mon genou me faisait encore mal. ‘tain elle ne m’avait pas loupé cette chieuse. Je me demandai un moment si par des plus grands hasards… Hiyori aurait rencontré Byakuya et ils se seraient concertés pour me faire marcher encore plus. Mais nan, c’était bien impossible et heureusement.

« Bon.. Aller. Je vais t’amener chez toi. Mais va falloir que tu m'aides: t'as au moins une idée où se situe ta demeure ?  »

Je fis signe de la tête de venir me suivre. Qu’est-ce que je foutais moi ? J’allais quand même pas l’emmener à la sixième division pour deux ou trois raisons. La première, c’était qu’il ne voulait pas. La seconde, moi non plus. La troisième, si je l’emmenais de force et déjà qu’il m’avait montré plus ou moins son sale caractère valait mieux ne pas insister. J’avais déjà eu ma dose avec Hiyori.

J’observai le gosse Kuchiki qui avait finalement fini par céder en me racontant ses petites aventures. Ah c’était simplement ça ? Décidément Yoruichi aimait bien s’amuser en embêtant les gens. Mais.. C’était rien du tout. Je pensais à de plus grave moi. En tout cas, c’était déjà un progrès de me raconter ceci. Il avait bien le droit de s’amuser et de pa.. Ha. Nan, il n’avait pas le droit de partir sans la présence de son père ou de son grand-père. ‘tain, j’aurais pas survécu à ceci moi ! J’imaginais bien ce que ça pouvait être comme genre de punition chez les nobles. Rien de bien comparable à celles que les enfants pouvaient avoir dans le Rukongai. Bref, je connaissais maintenant l’histoire et… Bon je savais que la famille Kuchiki était l’une des familles les plus importantes, le clan Shihoin aussi. C’était quand même pas suffisant pour moi de savoir où ils vivaient, j’étais pas vraiment le plus branché dans ce domaine. C’était pas écrit que je devais connaître par coeur les habitations de mes collègues taicho. Surtout que je n’étais pas censé d’avoir ce genre de situation. Tss, pourquoi j’avais tout de suite accepté de le ramener chez lui et pas aux quartiers de son père ? Je courrais droit à ma perte là, si jamais on me découvrait avec Byakuya et que ça vienne aux oreilles au capitaine de la sixième division. Enfin, ouais je saurais me démerder à ce moment-là. Si le petit noble pensait sincèrement que moi je connaissais l’endroit où il vivait, il se mettait le doigt dans l’oeil là. Je n’avais jamais eu l’occasion d’y aller, Sôsuke non plus, mais ça ne l’empêchait pas de tout connaître sur les nobles. Il était flippant quand même ce mec, de pouvoir connaître les lieux où vivaient les gens qu’il ne connaissait pas des masses. Enfin, qui disait qu’il savait où vivait Byakuya ? J’aurais bien préféré lui demander, mais merde il était pas là. Il était parti en mission au lieu de rester coincé dans son bureau en compagnie des charmants rapports., je pensais le faire sortir de là un moment. Mais il avait trouvé son propre moyen. Ok, je vais me démerder sans lui.

Nous marchâmes tranquillement, retour sous le soleil. J’avais moins mal au genou que tout à l’heure, ça c’était un bon point. C’était moins emmerdant là, mais la douleur restait encore chiante. Nous re-croisâmes les mêmes shinigamis qui étaient posés à l’entrée, assis. Ils se mirent debout à ma vue et me saluèrent. Je leur répondis en inclinant légèrement mon menton, ils portèrent toujours le même regard sur le petit noble. Je prêtai pas du tout attention à ceci, Byakuya savait très bien se débrouiller pour les ignorer. Après tout il avait sûrement appris ça. Hmm.. Il n’avait pas l’air d’avoir achevé son cycle d’éducation de noble. Je pensais juste comme ça parce qu’il m’avait l’air d’être très différent de son grand-père. Par son sourire ce que je n’avais jamais vu chez le vieux capitaine, par sa franchise qui allait loin et aussi… Parce qu’il s’exprimait bien plus que son grand-père. S’il pouvait enlever son mauvais caractère, ça aurait été parfait. Nan nan, je savais qu’on pouvait pas avoir que des qualités sans des gros défauts. En tout cas, je venais sûrement lui sauver la vie en ayant accepté que j’allais le raccompagner chez lui, malgré que nous avions tous les deux un problème. Fallait aussi se la jouer discréto s’il ne voulait pas se faire réprimander par son grand-père. Je fis une légère grimace quand il disait savoir reconnaître les lieux à partir d’un point de départ: la sixième division.

« C’est déjà ça… Et c’est pas gagné d’avance.  »

fis-je en regardant de droite à gauche. Cherchant le chemin, avant de prendre finalement par la gauche. Si le père ou le grand-père ou les deux étaient à la sixième division, ils pourraient sentir le petit Byakuya pas loin d’ici. Et encore, les shinigamis de cette division le reconnaîtraient de vue s’il était allé deux fois. Ouais je me torturai les méninges, mais c’était pour mon bien avant tout. Hmm… De toute façon si on se faisait repérer, j’avais le plan B pour me sauver la peau. En revanche, pour le petit Byakuya ce serait mort. Déjà ce jeune gamin devait savoir les risques et qu’il n’avait pas fait cette proposition en l’air. Il devait sûrement comprendre pourquoi je disais que c’était pas gagné d’avance.

« C’était pas très malin de pourchasser Yoruichi… Tu faisais pas le poids avec son shunpô.  »

Je le regardai en soupirant, il était bien gonflé de penser de pouvoir la rattraper. Je savais qu’elle avait un shunpô qui dépassait largement le mien et pas seulement que le mien…Hm, après tout elle aurait pu faire exprès de le provoquer. D’ailleurs, il l’avait pourchassé avec le shunpô ? Hmm.. Pas mal pour un gosse. J’étais quand même pas surpris parce que j’imaginais bien que Byakuya devait être doué dans tout les domaines, mais s’il n’avait pas réussi à rattraper Yoruichi… Ouais ouais.. J’esquissai un large sourire à cette idée, qu’est-ce qu’elle avait bien pu lui voler d’ailleurs pour le provoquer ? Je fronçai légèrement les sourcils quand je pensais à un truc. Je le regardai

« Quand j’y pense Byakuya. C’pas de ta faute si t’as quitté le domaine et que tu t’as été perdu… Tu ne peux pas expliquer ce que tu m’as expliqué tout à l’heure à ton grand-père ?  »

Nan, loin de là de lui dire que j’avais l’intention de le lâcher à la sixième division bien que nous étions sur le chemin. Je montrais bien que je connaissais pas grand chose dans le monde des nobles et de comment ça se passait vraiment. Je n'avais pas fais gaffe jusqu'à maintenant que je l'avais appelé par son prénom, c'était une habitude que je ne pouvais pas me défaire... Je l'appellerais comme ça que ça lui plaise ou non. En tout cas, je savais que je prenais un sacré risque en sortant avec lui et ce, sans arme. Après tout, ça devait aller s’il y avait des drôles de coco qui viendraient nous attaquer sur le chemin.  Je ralentissais la marche pour finalement m’arrêter, nous étions pas loin de l’entrée et nous devions faire vite si nous devions pas nous faire repérer. Peut-être que ça me semblait être désert, je préférais ne pas me fier aux apparences...

« T’reconnais le chemin ?  »

lui demandai-je assez rapidement en montrant du menton les deux routes différentes à côté de l’entrée de la sixième division. Les risques commençaient à devenir de plus en plus énorme et j’étais non sans savoir que Byakuya en était conscient.

« Un jour ouais… On verra si je suis encore là »

La fierté des Kuchiki, décidément ça se transmettait… Nan, j’étais loin de me moquer de Byakuya maintenant. Peut-être que je m’étais moqué de lui, mais c’était bien vrai. Tout le monde pensait comme moi, il ne faisait pas le poids contre Yoruichi en ce moment. Je ne disais même pas qu’il ne ferait pas le poids contre elle dans les années à venir. S’il savait maitriser plus ou moins le shunpô à son âge, il deviendrait sûrement assez rapide à force de la poursuivre. Je devinais bien qu’il y avait au moins quelques shinigamis qui s’en mordraient les doigts de savoir que Byakuya apprenait à maitriser cette technique (et sûrement d’autres) avec Yoruichi. Si c’était pour lui apprendre à utiliser des techniques de déplacement, c’était bien réussi. En revanche, le laisser se paumer dans le Seireitei, ce n’était pas malin. C’était moi qui me retrouvait à faire le sale boulot… Je pensais passer mon après-midi à me reposer, profiter du beau temps, le calme. Hm, elle lui avait volé quelque chose et je m’en foutais de ne pas le savoir. Elle avait réussi à le provoquer. Durant la marche, je me disais bien que je m’en foutais de ne pas le savoir, mais j’étais bien curieux de savoir ce qu’elle lui avait volé. Je demanderais à Yoruichi dès que j’en aurais l’occasion, tient ça nous ferait un sujet de conversation. Évitons de fâcher encore plus le petit noble. N’empêche qu’il me surprenait le petit, bien qu’il tentait de se donner les airs de son grand-père, il restait malgré tout différent de lui. Il avait décidé qu’il dépasserait Yoruichi et il semblait travailler dur. S’il avait toujours la même volonté, peut-être qu’il réussira à la dépasser. Bien que ça risquerait d’être long. Tellement long qu’elle ne sera peut-être là et moi donc. Mouais, on verra, c’était un Kuchiki et c’était déjà des surdoués, un peu comme mon troisième siège.

Je marchai quelques pas avant de ne plus entendre ceux de Byakuya. Il s’était arrêté ? Haaa.. Je m’arrêtai et me retournai vers lui, légèrement agacé pour avoir sûrement dit une bêtise encore. Ouais j’avais dis une bêtise, je finis par soupirer attendant qu’il reprenne la marche. Je lui avais proposé une solution pour faire plus simple et qui pouvait sûrement lui sauver la vie. Le voilà à faire son gamin boudeur. J’vous le jure…! Il était comme les autres enfants de son âge en fait, enfin.. Je ne savais pas vraiment. Malgré tout, si Byakuya venait à expliquer du comment il s’était retrouvé perdu dans le Sereitei, son grand-père le gronderait. Eh ? Son père n’avait totalement rien à voir dans l’éducation de son fils ? C’était un peu tardive comme pensée, mais je venais de piger. Depuis tout à l’heure je parlais que de son grand-père et jamais de son père. À dire vrai, je n’avais pas fais gaffe et ça ne semblait nullement déranger Byakuya. Le grand-père pouvait pas le laisser tranquille ? Hmm.. Laisser tranquille l’unique héritier du clan ? Ça m’étonnerait.

«Kuso … Y a pas de mal d’être impulsif à cet âge. C’est normal, t’es bien assez jeune.  Ça disparaîtra avec le temps. T’devrais passer ton temps à jouer avec les jeunes nobles de ton âge… Pas à t’entrainer avec un boken et… Ouais nan. T’es le futur héritier du clan Kuchiki, tu dois être terriblement occupé et tu devrais pas connaître ce genre de chose toi.  Bon allez viens. Sinon je vais vraiment finir par te laisser tout seul là.  »

Je lui tournai le dos et continua la marche. Je n’ignorai pas du tout la baisse de motivation du gosse au fur et à mesure que nous approchions de la sixième division. Je soupirai à nouveau. Je ne voyais pas du tout Byakuya jouer avec des autres gosses, il ne devait sûrement pas connaître ça. On l’avait bourré dans son crâne qu’il se devait se montrer digne d’un Kuchiki. La pression devait être énorme. ‘Tain, comment j’étais bien content de ne pas être un noble. Je m’étais retourné derrière pour ne plus retrouver le noble derrière moi, mais contre un mur. Il se mit à observer les shinigamis qui sortaient, je haussai les sourcils et crut reconnaître son père. Eh merde, on était arrivé au mauvais moment. Je me retournai vers le mur pour ne plus le retrouver. Il ne cessait pas de bouger, il était nerveux je pouvais comprendre ça. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il se retrouve derrière moi. J’espérai que le vice-capitaine ne se dirige pas vers nous… Après tout, il pouvait sentir le reiatsu de Byakuya et je doutais qu’il sache le camoufler. Mon visage se décomposa petit à petit quand la patrouille avança vers nous, je ne regardai plus le petit noble sinon ça aurait été trop suspect. Plan C, plan C, plan C Shinji ! Je lançai dans un murmure une phrase que je n’avais pas eu l’occasion de continuer.

« J’ai…  »

Ketsu No Hana !

Nani ? La patrouille n’était pas loin de nous et je doutais qu’ils ne pouvaient pas faire comme s’ils n’avaient pas entendus. Enfin, je ne savais pas vraiment parce que nous étions tous les deux partis. Je n’avais pas réfléchi après avoir entendu ce juron, j’avais pris Byakuya par la taille dans mon bras et l’avait emporté dans mon shunpô, je n’avais pas laissé le temps à la patrouille de réagir. Je posai mon pied sur le haut du mur avant de partir d’un autre shunpô, tenant toujours Byakuya dans mon bras. Durant ce trajet je me mis à m’énerver.

« Nan mais t’as été con de dire ça au mauvais moment ?! Où est-ce que t’as appris à dire ça ?! »

Il aurait pu le dire avant, c’était mieux ! Après, ça je m’en foutais ! Je ne pouvais pas faire attention à ça, j’étais plus occupé à veiller si la patrouille n’était pas en train de nous poursuivre. C’’était une grosse connerie d’aller à la sixième division ! C’était surprenant. Je n’aurais jamais cru qu’un noble dise ce genre de jurons. C’était clair, il ne l’avait pas appris tout seul ! Enfin, pourquoi je me préoccupais de ce détail ? Après avoir vérifié que nous étions pas poursuivi, je posai le pied sur le sol. Je déposai Byakuya aussi, je pris un air blasé en regardant de droite à gauche. J'étais un peu énervé sur le coup et y avait de quoi.

« Maintenant avec ta connerie, on est encore plus paumé. »

Je ne savais plus où nous étions. ‘tain, j’avais perdu mes repères. Je me mis à marcher à droite en prenant un air plus sûr, bien que j’avais hésité dans ma marche. Pourquoi touts les murs se ressemblaient ?! Ils auraient pu les peindre en couleur !

Ah ouais, c’était en entendant les deux shinigamis parler et patrouiller pas loin qu’il avait appris ce mot. Plutôt pas mal… Mouais, il restait tout de même un con pour avoir balancé ce mot comme ça dans un moment où il ne fallait pas. J’aurais pas dû dire ceci sous le coup de la colère, mais fallait comprendre là. Ma situation était quand même devenue plus critique qu’elle ne l’était tout à l’heure. Ouais, si le vice-capitaine était pas stupide, avait eu le temps de me voir, de reconnaître la voix de son fils… Que j’étais parti en l’emportant sous son nez, y avait de quoi être très mal. Il allait finir par croire que je l’avais kidnappé ou avoir rêvé si Byakuya disait d’avoir été à la demeure s’entrainer. Bref, j’avais agi par pur réflexe et ce réflexe était très mauvais. J’aurais pu me sauver en utilisant mon plan B et j’avais pensé à un plan C qui était de prendre la fuite.  Ce plan n’était pas vraiment réfléchi ouais… Après je n’avais pas été allé mollo quand je l’avais insulté de con, je n’avais pas réfléchi là non plus. Je ne pouvais pas non plus savoir qu’un Kuchiki était quand même sensible et encore j’avais failli lui répondre à son je ne suis pas un con.. Je ne savais pas quelle insulte il allait me sortir, mais il était sur le point de le faire avant de se reprendre. Pas mal pour un noble de sortir une insulte, il en connaissait d’autres…! Moi je l’aidais, du moins je tentais de l’aider et lui il ne faisait qu’empirer la situation ! ‘Tain, pourquoi c’était moi la cible de cette farce débile ? D’ailleurs en était-ce une ?

« Ouais… Bon en tout cas on a eu de la chance. On est pas suivis.. »

fis-je en tentant d’identifier et de localiser le reiatsu de son père. Il était loin et à la direction opposée. Je tournai mon regard vers Byakuya avant de m’occuper à m’orienter. Avec ses bêtises je n’avais plus fais gaffe à où ce que nous étions arrêtés. En revanche, le petit Kuchiki m’observait assez bizarrement, un regard qui commençait à m’énerver encore plus. La question, j’vous en parle pas. Si Hiyori était là et apprenait cette histoire, elle se foutrait de ma gueule. En fait, si toute la Soul Society connaissait cette histoire, j’aurais été très mal. Bon fallait se reprendre Shinji…! Retrouver ses moyens, retrouver ses repères. Bref, j’ignorai la question qu’il venait de me poser. Enfin, du moins j’essayai d’ignorer sa question. Raaaah mais c’était quoi cette question ?!

«Et toi t’es bien Byakuya Kuchiki le futur chef du clan ? »

J’étais bien énervé, mais ça ne m’empêchait pas de me dire que j’aurais pas dû lui dire que nous étions paumé. De toute façon, que je le dise ou non, Byakuya l’aurait remarqué. Je lui avais répondu la question par une autre, était-il vraiment bien le petit héritier du clan Kuchiki ? Honnêtement je ne le pensais pas si grossier, si différent de son grand-père, si… Perdu que moi. Je regardai les murs et finit par observer un peu le ciel, je vis la colline. Bon point positif, je m’étais localisé. Je finis par soupirer en prenant la droite, totalement au feeling, sans lui dire de me suivre. Je savais où nous étions, mais je ne savais pas pour autant où était la demeure Kuchiki.

« Si je me plante pas. Nous avons fait le détour de la sixième division, on se retrouve pas loin de la huitième…  »

Ouais je reconnaissais le chemin, je n’étais pas venu qu’une seule fois mais plusieurs fois voir Kyoraku. Lui qui m’invitait de temps en temps à boire du saké en pleine journée avant de nous faire engueuler par sa fukutaicho. D’ailleurs, je vins à me faire une remarque: à chaque division où j’allais je me faisais engueuler par un fukutaicho… Je parlais évidement de la troisième, la huitième, la neuvième et de la douzième. Enfin la neuvième, engueuler c’était pas le bon mot mais on s’en foutait nan ? Je n’allais pas rendre visite au taicho de la huitième, il devait être occupé à cette heure… À ne rien faire. Bref, je doutais que le manoir Kuchiki se trouvait pas loin de la huitième division, sinon je l’aurais sûrement remarqué. Bon…

«Quand tu quittes ta demeure, tu mets vraiment beaucoup de temps pour venir à la sixième ? »

Ouais, si on s’éloignait de la huitième division, en tentant de prendre le chemin de la sixième sans pour autant y aller… Le manoir Kuchiki ne devait pas être loin de la division de sa famille. J’espérai surtout ne pas croiser des shinigamis de passage, surtout pas ceux de la onzième division. Je n’appréciai pas la manière dont ils se battaient et nous traitaient. Je fronçai les sourcils n’entendant aucune réponse de la part du noble, ni les pas.

« Eh Byakuya ? »

 

Je me retournai et vis qu’il n’y avait personne qui me suivait. Genre je parlais dans le vide depuis tout à l’heure ?! Merde ! Je l’avais paumé ? Je revins sur mes pas sans réfléchir, jusqu’au coin du mur, je tournai et… Il n’était pas là, il ne s’était pas caché pour me foutre la trouille. D’ailleurs ça m’aurait étonné vu comment il tenait tellement à rentrer chez lui. J’ai dû marcher trop vite et j’ai dû être trop dans mes pensées pour ne pas l’avoir entendu parlé. Il avait parlé ? Putain j’en savais rien ! Je retournai totalement sur mes pas, je ne me trompais pas, je me rappelai du chemin que j’avais pris. Bien que ma marche soit un peu forcée, fallait être vraiment con de perdre un gosse comme ça ! Un Kuchiki en plus !

[PENDANT CE TEMPS-LÀ…]

Pas loin de là où se trouvait Shinji qui cherchait Byakuya, un groupe de deux shinigamis étaient sous le soleil depuis le début de l’après-midi. Ils étaient en train de réparer les dégâts qu’ils avaient commis dans la matinée. Ils venait de la onzième division et ils s’étaient bagarrés pour une raison inconnue. Ils discutèrent tranquillement tout les deux. L’un nettoyait avec son balai, l’autre réparait le mur fissuré.

« Pfuaaaaaaaa… Ch’uis crevé moi. Je vais prendre une pause. »

Fit le premier en s’étirant. Il se massa l’arrière de son cou et laissa échapper un juron. Rester au soleil, ce n’était pas bon: à force il avait fini par attraper un coup de soleil et était tout rouge. Il n’avait pas plutôt le physique avantageux et n’inspirait pas confiance. Il était petit, assez musclé, avait deux boutons sur le visage. En bref, il avait l’air d’être débile. Le second se retourna à demi et fronça les sourcils.

« Ha non t’es chiant toi. C’est la cinquième fois que tu prends une pause. Tu fous rien ! »

«Kessketadiii ?! »

La bagarre s'annonçait. Le second shinigami était déjà plus intelligent que le premier et avait un plus beau visage, mais ce n’était pas encore ça. Ils portaient tous les deux un zanpakutôs sur leurs tailles. Ils se disputaient à cause du premier qui prenait trop souvent de pause et que c’était le second qui faisait tout le travail. Ils étaient prêt à dégainer leur zanpakutô quand l’un d’entre eux regarda ailleurs.

« Heu. Y a un gosse avec un sabre en bois qui vient. »

Le premier pointa le noble Kuchiki du doigt, le second tourna le regard dans la direction et vit le noble s’approcher d’eux. Les deux shinigamis prirent un air sérieux et l’aura qui les entouraient n’était pas vraiment des plus accueillantes. Le premier prit la parole, les bras croisés tenant le balai. Que foutait-il un gosse ici ?

« Ouais ? C’est pour quoi ? »

Les deux shinigamis étaient quand même surpris de voir un petit gosse se balader avec un boken. Ouais, ils s’attendaient à tout, recroiser leur capitaine ou un autre camarade shinigami qui était sûrement venu se foutre de leur gueule. Mais de là, à croiser un gosse au boken… Non. Le second shinigami lança un regard totalement interloqué, tandis que le premier laissait échapper un naniiiii ? Byakuya Kuchiki ? De la famille Kuchiki ? Mais que foutait-il là le petit mioche ? Était-il accompagné ? Apparemment pas. Ouf, ils n’allaient quand même pas se faire se réprimander parce qu’ils étaient sur le point de se battre avec leurs zanpakutôs au lieu de nettoyer. Le second shinigami se mit à regarder le premier avec un air totalement désemparé avant de retourner le regard vers le Kuchiki. Le boken qu’il avait en main ne leur faisait pas du tout peur, ce n’était rien qu’un bout de bois comparés à leur zanpakutô. Les deux shinigamis froncèrent les sourcils et ne semblaient pas être intimidés par le petit noble. L’un d’entre eux croisèrent le bras, l’autre mit sa main sous son menton. Ils ne s’écartaient pas pour autant au contraire, ils bloquèrent le passage. Ils ne sourcillèrent pas quand le petit gosse leur ordonna de le laisser passer.

« Et si on veut pas ? C’est pas un gosse avec un boken qui nous fait peur, va ailleurs.»
« Prend un autre chemin sale gosse. T’as rien à faire là. Ce n’est pas ta route. »

Ils n’avaient pas l’air d’être d’accord pour le laisser passer et le premier shinigami s’approcha du Kuchiki d’un air un peu plus menaçant. Alors que son intention de base était de lui faire peur et non vraiment l’attaquer. Sa démarche aurait dit le contraire.

***

‘Tain, j’espérai que les Kuchikis n’apprennent pas que je l’avais laissé tout seul dans le Sereitei. Surtout qu’il vienne pas à penser que je l’avais abandonné ! Il ne m’avait pas suivi et… Je lâchai un soupir, revenant sur mes pas. J’arrivai enfin sur le chemin du départ et comme j’avais pu deviner. Il n’était pas là et il avait dû soit me maudire, soit continuer un chemin pour retrouver sa demeure. Quoiqu’il en était, je l’avais perdu. Je fermai les yeux cherchant son reiatsu, ah. Ouais il n’était pas loin. Il a dû prendre… J’ouvris mes yeux en regardant le chemin qu’il avait dû prendre… Il était allé tout droit ? Bon, je me mis à marcher dans cette direction, j’avais aussi senti qu’il n’était pas seul. Enfin, il n’était pas loin des deux reiatsu et c’était franchement pas des plus rassurants. Si les deux shinigamis venaient à le voir, ils iraient sûrement le questionner ou… Avec le sale caractère de Byakuya, je pouvais bien prévoir le pire. Je n’étais pas loin de toute façon et il semblait être avec les deux shinigamis depuis cinq minutes même pas. Quand j’arrivai pas loin, j’entendis un hurlement de douleur. Eh il se passait quoi là ? Je fronçai les sourcils et apparut à la vue des trois personnes présentes.

« Qu’est-ce que vous foutez avec lui ? »

 

fis-je légèrement énervé. Le premier shinigami était à genoux, cachant son visage avec ses mains. Il avait dû se prendre un coup de boken ou je ne savais quoi. Quant au second, il avait manqué de dégainer son zanpakutô. Sérieux ? Il allait sortir son arme face à un gosse ? Ça ressemblait à la onzième division ça… Je m’approchais d’eux, je vis les balais un peu plus loin. Ils faisaient du ménage ? Ils n’avaient carrément pas le profil de la quatrième division, ça devait être les shinigamis de la onzième qui faisaient leurs corvées. Bon au moins, ils l’avaient retenus. Le shinigami enleva la main de la poignée de son zanpakutô complètement désemparé par mon apparition surprise, semblait chercher des excuses.

« Euh… On s’amusait juste. »

Je le regardai et finit par soupirer. Nous savions tous les deux que ce n’était qu’un mensonge, mais ce gus ne m’intéressait pas du tout. Au contraire. Sans vraiment lui répondre, si ce n’était par qu’un regard complètement blasé qui lançait un message: vas y prend moi pour un con. Je tournai mon regard vers Byakuya, assez lassé de la situation.

« Toi alors… Je ne suis pas venu jouer à cache-cache avec toi, j’sais pas mais si t’as pas besoin de mon aide et que tu veux te débrouiller seul dis le franchement. En revanche, j’doute que t’arriveras à retrouver ta demeure à cette manière-là. S’rait bien con parce que je crois avoir retrouvé le chemin… »

 

Nan, j’étais pas en train de lui dire que je m’étais inquiété pour lui. Bien que c’était un Kuchiki, alors forcément c’était une belle chance qu’il ne s’était pas fait enlever. Juste que là, ça commençait sérieusement à devenir chiant à force ! Il ne faisait qu’aggraver mon cas depuis que nous étions venus devant la sixième division. Nous allons vraiment pas retrouver sa demeure à force ! Quoi ? J’étais censé d’avoir trouvé la demeure ? Je croyais l’avoir retrouvée, mais il n’était pas là quand je lui avais posé les questions et… Ahhh.. Qu’est-ce qu’il était fatiguant ce Byakuya.

Quand j’étais arrivé, ils avaient vite fait de ranger leur zanpakutô, ils semblaient être mal à cause de Byakuya. En effet, l’un avait un pied totalement troué.. Eh mais c’était un Byakurai ça ? Le Kuchiki venait de faire un Byakurai ? ‘tain, il ne s’était pas battus contre ces shinigamis ?! À en voir l’état de son boken, on dirait que c’était le cas, ce que je redoutais était arrivé et ce, derrière mon dos. Heureusement qu’il ne s’était pas fait enlever, j’aurais sûrement été très mal par la suite. En effet, je me sentais responsable de Byakuya malgré moi. En tout cas, ce dernier semblait être content de me voir, bien que son visage ne montrait pas la joie. Il reniflait comme s’il s’empêchait de pleurer, visiblement il en avait marre d’être là. Il voulait rentrer chez lui. Ça tombait bien, moi aussi j’en avais marre. Je voulais retourner dans mes quartiers, profiter du soleil et écouter de la musique avant que Sôsuke n’arrive. Eh ? Ces shinigamis étaient partis, ayant eu peur de ma réaction et de la sanction que j’allais donner. Je ne les poursuivai pas au contraire, je n’allais pas laisser Byakuya tout seul à nouveau, puis ils n’étaient pas très importants. J’avais de toute façon mémorisé les visages de ces deux shinigamis, ils venaient à coup sûr de la onzième division. Avec leurs attitudes, en plus d’avoir vraiment dégainé les zanpakutôs. Hein ? J’l’avais déjà dis ça ? Tss, j’étais fatigué en fin de compte moi aussi à force de marcher partout. Je n’avais jamais connu une si longue balade depuis… Enfin vous m’avez compris. Je les retrouverais bien assez facilement. Bref, je reportai mon attention vers Byakuya et fronçai les sourcils en voyant sa joue marquée d’une main.

«  Eh… C’est pas ce que je suis en train de penser ? »

 

fis-je en désignant du menton sa joue. C’était une question rhétorique ouais, je n’avais pas besoin de connaître sa réponse, il n’avait même pas besoin d’hocher la tête. Je lâchai un air légèrement énervé par ce qui venait se passer, ils s’étaient battus et franchement. Contre un gosse de sale caractère. Si seulement il aurait pu tomber sur les shinigamis de la quatrième division. Quoique… Remarque, ils sauraient peut-être où était la demeure et Byakuya aurait tout d’un coup refusé mon aide, puis aurait répé.. Ah non, il le répèterait pas à sa famille. En revanche, les shinigamis… Ouais bon, je m’arrangerais pour qu’ils se taisent. Y avait qu’eux qui nous avaient vus ensemble, hormis la patrouille de la sixième qui avait failli voir Byakuya. Je haussai les sourcils, surpris par sa déclaration. Je commençai à marcher, regardant le noble avant de détourner le regard. Nous laissâmes le boken trainer par terre, de toute façon il n’était plus d’aucune utilité. Je lâchai un soupir, me courbant un tout petit peu.

«Crétin. Comme si j’allais vraiment le faire… »

 

À dire vrai, j’pensais me faire engueuler. Qu’il se mettrait en colère parce qu’il pensait que je l’avais vraiment laissé tombé, moi qui pensais qu’il était juste parti parce qu’il… En fait y avait beaucoup d’hypothèses et j’avais franchement la flemme de les citer…! J’avais surtout hâte de laisser Byakuya rentrer chez lui et moi retourner vaquer à mes occupations. Je laissai le silence s’installer, je me concentrai pour retrouver le chemin que je pensais être le bon pour aller à sa demeure. Je ne posais pas la question sur le temps qu’il mettait de sa demeure à la sixième division. Le soleil tapait à nos têtes et je commençai à avoir marre de cette chaleur… Le noble Kuchiki brisa le silence en me demandant si c’était encore loin. Je me retournai pour l’observer

« Si t’regardes un peu, on arrive. »

 

Je tournai la tête et vit les toits. C’était loin d’être ceux d’une division et nous étions sur un autre chemin de la sixième. Ouais, ça y est, j’avais retrouvé mes repères, mais ça on s’en foutait. Ça faisait un bail que j’les avais retrouvés. J’espérai que Byakuya reconnaisse sa demeure. Nous logions le mur, je m’arrêtai cependant ici. Je voyais sa mine, comme quoi il était vraiment fatigué. Il avait beau être un Kuchiki, il restait tout de même un gosse qui se fatiguait bien assez vite. Je détournai mon regard vers le haut du mur et me mis à réfléchir.

«J'imagine qu'ils savent pas que t’as quitté la demeure ? Que ça soit clair, on ne s’connait pas, on ne s’est jamais croisé. Tu sauras te débrouiller pour ça ? »

 

Ben ouais. Si Byakuya était parti comme ça avec Yoruichi, il avait dû partir la poursuivre et j’étais loin de savoir si les Anciens le savaient. S’il passait par l’entrée principale, tout le monde se dirait qu’il s’était baladé tout seul dans le Sereitei. Je me chargerais des deux membres de la onzième, c’était sûr, ils étaient les seuls à nous avoir vu ensemble. ‘Fin bref, mon problème dans tout ceci, c’était les chances que je sois cité dans ses aventures. Je préférais qu’il se taise aussi. Pour le bien de tous. Vu comment il ne savait pas mentir, j’avais des raisons de m’inquiéter un peu, je ne voulais surtout pas des ennuis avec le vieux Kuchiki. Déjà que j’en avais d’autres à régler… Aaah… J’espérai à ne plus jamais refaire ça.

Je plissai les yeux, il avait pas tort sur ce point-là. Y avait pas de bruits du tout, je n’entendais rien. Ils n’avaient pas tout de suite remarqué l’absence de l’héritier Kuchiki. Au moins y avait une bonne nouvelle dans cette journée. S’ils avaient remarqué l’absence, ils auraient hurlé sous les toits et je v’le ferais pas dire la situation délicate que nous aurons si jamais ils venaient à nous voir ensemble… Nous marchâmes devant le murs, évitant soigneusement la porte principale. Je ne m’attendais pas du tout à ce que Byakuya s’arrête devant un mur, son comportement me fit froncer les sourcils. Pourquoi regardait-il le mur comme ça ? Il cherchait quelque chose ? Je me mis à regarder le haut et trouvait qu’il n’était pas si haut que ça pour pouvoir faire un shunpô. S’il savait très bien le faire, en deux shunpôs l’affaire serait close. La voix enfantine agacée me fit sortir des pensées, je retournai mon regard vers le noble. Je haussai légèrement les sourcils quand il disait qu’il n’était pas stupide. Tient ? Première nouvelle ! J’exagérai un petit peu mais c’était vrai dans le fond. La première bêtise c’était de dire sans aucune raison une phrase bien assez choquante à mes oreilles venant d’un noble. Aussi j’étais sûr que je n’avais pas été le seul à avoir entendu ceci. Son père l’aurait entendu et sûrement reconnu la voix de son fils. En revanche, il ne l’avait pas vu. C’était déjà ça, si les gens de la demeure affirment que Byakuya avait toujours été là, alors ça devrait être bon. Il n’osera pas de me demander.

« Hm ? Tu parles des deux shinigamis que t'as rencontré seul tout à l'heure ? Nan, je m’occuperais d’eux t’inquiète pas. C’est mon affaire ça. »

 

fis-je en soupirant les yeux au ciel. La seconde bêtise c’était se fritter avec les deux shinigamis de la onzième division là. C’était plus complexe comme problème, si je devais aller les revoir… Mais je ne connaissais pas leurs noms, mais j’avais mémorisé leurs têtes, ils venaient de la onzième… Et étaient sûrement passé par la quatrième pour soigner le pied blessé. Finalement le Byakurai avait été utile. Je ne me rappelai pas du tout d’avoir appris cette technique à cet âge quand même… Bref, j’saurais m’occuper de ces deux gus bien que ça me faisait une chose de plus à faire cet après-midi. Ils allaient avoir du mal à admettre de se faire tous les deux battre par un gosse au boken. Je ne doutais pas que Byakuya avait dû leur dire comment il s’appelait. Sinon il m’aurait pas fait part de cette crainte… Décidément, t’étais doué pour te foutre dans des situations assez délicates toi…! Hm ? Je sentis quelque chose me tirer sur mon haori, je fronçai les sourcils, m’arrêtai et me retournai face à Byakuya. Je penchai légèrement la tête quand il me fit sa courbette. Ah, ça sentait la séparation là. J’esquissai un sourire à ses paroles. Il était peut-être un gosse au sale caractère à la base, mais il restait tout de même un noble qui avait appris la politesse. Tient… Moi je ne connaissais pas mieux que lui les règles de politesse quand j’y pensais. À vrai dire, je le vivais bien…!

«Y a pas de quoi Byakuya. Allez file. »

 

Fis-je en le désignant du menton. Au moins, je l’avais aidé et il avait bien une dette pour la prochaine à venir. Enfin… Je ne savais pas vraiment si j’aurais un jour besoin de lui, mais c’était peu probable. Sera-t-il taicho quand je serais là ? Mouais, je ne savais pas non plus. Sera-t-il un bon chef du clan ? Je ne savais pas du tout non plus. En revanche, ce qui était certain, c’était de voir Byakuya grandir et changer. J’écarquillai les yeux en le voyant ouvrir la porte du mur. Intéressant, ils avaient donc un passage secret… J’inclinai aussi la tête en guise de réponse, faisant un pas de côté comme m’apprêtant à partir aussi. C’était peut-être la première fois que je l’avais rencontré seul et sûrement la dernière fois. Sauf s’il venait à recommencer son coup, ce qui m’étonnerait fortement… En même temps, cette escapade m’avait permis de connaitre la demeure des Kuchikis et le chemin pour y aller. Je me mis à marcher entre les murs, en direction de la cinquième division pour me reposer un moment et parler aux deux shinigamis qui étaient de gardes tout à l’heure. Afin de leur demander qu’ils ne m’avaient pas vu du tout trainer avec un gosse. Pour ensuite aller à la quatrième division, demander à un shinigami s’ils n’avaient pas accueilli un shinigami avec une blessure au pied par un sort qui ressemblait au Byakurai. Je soupirai au fond de moi, y avait du boulot encore. Je l’aurais finalement jamais ma pause…