Il y avait certaines choses que même moi, malgré mon intelligence, je ne pouvais pas prévoir. L'arrivée de Kurosaki Ichigo et Kuchiki Rukia était bel et bien attendue, notamment parce que j'avais été prévenu par les deux précédents Shinigami qui étaient venus me voir peu auparavant. Toutefois, si la bande de Shinigami était déjà partie faire la mission de sauvetage au Hueco Mundo, je n'avais que deux heures avant de les recontacter et ce qu'il se passa durant ce peu de temps était des plus impromptus. Ishida Uryû, Yasutora Sado et Inoue Orihime étaient là, dans mon magasin, cherchant à contacter Kurosaki Ichigo. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire discrètement. Ce n'était pas si étonnant de la part de Sado-san, il était un ami proche d'Ichigo, d'autant plus maintenant qu'il était au courant de toute la vérité sur les Shinigami et autres, de même pour la jeune demoiselle, mais Ishida-san… Lui qui disait si fièrement détester les Shinigami et tout autant le rouquin, c'était plutôt cocasse de le voir ici, surtout lorsque l'on était au courant de la promesse qu'il avait fait à son père. Mais techniquement, même s'il devait s'éloigner des Shinigami, ou plus clairement ne plus se mêler de leurs affaires, rien n'était indiqué en ce qui concernait d'aller chercher des amis. Et je n'étais plus vraiment un Shinigami depuis mon….Bannissement.

Aussi, lorsqu'il fut l'heure pour moi de ré-ouvrir le Garganta, ce fut avec ces trois spectateurs. Comme je m'en doutais, ce fut bien plus facile, même si la première fois ne fut pas des plus compliqué. A peine le passage noir stabilisé, je sorti mon téléphone et lança un appel en direction des soldats de l'autre côté. La réponse ne se fit pas attendre, mais n'était pas tout à fait celle escomptée pour autant. Si les combats s'étaient déroulés comme on s'y attendait, les résultats ne furent pas égaux. Le Capitaine avait été secouru, malgré ses blessures, et rapatriés par les autres capitaines de la Soul Society. Malheureusement, le Shinigami remplaçant ne pouvait pas en dire autant. Blessé, sans doute mortellement au vu de l'adversaire affronté, il n'était clairement pas en mesure de l'affronter. Avant même que je ne puisse leur dire quoique ce soit, deux des trois lycéens avaient déjà foncé, tête baissée, pour retrouver leur ami et le faire rentrer en sécurité. Ce n'est que de justesse que j'arrêtais Inoue, lui intimant l'ordre de rester là pour ne pas risquer un quelconque danger. Même si les combats étaient terminés, il ne valait mieux pas trop compter sur la chance, certains hollow risquaient peut-être de tendre un piège aux autres et il fallait que le médecin de l'équipe puisse soigner tout le monde.

Fort heureusement, le retour fut presque aussi rapide que l'aller et les trois humains, accompagnée de la "jeune" Kuchiki, revinrent avec empressement. Si la Shinigami était peu blessée, sûrement que le rouquin l'avait protégé lors des combats, il avait vraiment l'esprit chevaleresque, ce dernier semblait mourant, voir déjà mort, un trou béant dans la poitrine. Là encore, je n'eus pas besoin de dire un seul mot. A peine le pied posé au sol, la jeune femme se précipita vers le rouquin, usant de son pouvoir si particulier pour lui sauver la vie… Mais serait-ce réellement suffisant ? Sans prendre plus le temps de regarder la scène, je m'en allais chercher Tessai, laissant le Garganta se refermer de lui-même une fois coupée de toute source d'énergie, à savoir moi-même. Le géant revint à mes côtés en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, armé d'une trousse de premier secours. Si celle-ci était d'une parfaite inutilité pour Ichigo, on pouvait très bien s'en servir pour Kuchiki Rukia. Aussi, pendant que Tessai s'attelait à son ouvrage, je me posais près d'eux. La tension était palpable, l'un des nôtres, si je pouvais m'exprimer ainsi, était aux portes de la mort et n'avait que peu de chance de s'en sortir, malgré les aptitudes exceptionnelles de la soigneuse du groupe. Autour des deux combattants, je pouvais encore sentir les traces d'un reiatsu exceptionnel et dangereux, aussi devais-je m'enquérir de la situation.

-"Kuchiki-san, je sais que l'heure est grave, mais pouvez-vous me raconter ce qu'il s'est passé là-bas ? Comment se porte votre frère ? Et Abarai-san ? Que s'est-il passé pour que Kurosaki-san se retrouve dans un tel état ?"

Bien sûr, après un tel voyage, elle devait se sentir fatigué, notamment après un combat si ardu que l'une des plus puissantes personnes du monde spirituelles s'était retrouvée à terre, agonisant. Mais pour pouvoir se préparer à la suite de cette guerre, si ce n'en était pas une, elle n'en était pas moins inévitable, il fallait connaître le plus de détail possible. Je ne pouvais pas combattre sans information, de même que je ne pouvais pas aider qui que ce soit. D'ailleurs… Mes prototypes avaient-ils fonctionnés correctement ? Où était-ce de ma faute si Ichigo était maintenant presque mort ? Mon présent s'était-il transformé en pomme empoisonné durant un combat ? C'était une possibilité à prendre en compte, n'ayant pas pu faire de recherche sur les possibles effets secondaire sur les Shinigami lors de son utilisation..

Spoiler:

Orihime tournait en rond depuis quelques temps. Le départ précipité d’Ichigo et de Rukia la tracassait grandement, surtout qu’elle n’avait rien pu faire pour les rejoindre et les aider dans leur mission au Hueco Mundo. La rousse savait bien qu’elle était sans doute plus un fardeau qu’autre chose, ça lui avait été démontré à plusieurs reprises, mais elle s’était entrainé dur et était certaine de pouvoir être d’une quelconque utilité pour cette guerre à venir. Elle s’inquiétait tellement qu’elle est comme constamment absente. Il n’y avait que quand elle passait du temps avec ses amis, notamment Chad et Ishida qui étaient au courant de la situation, qu’elle était vraiment elle-même. Ils se faisaient tous les trois du souci pour leurs camarades. Est-ce que tout se passait bien ? Est-ce qu’ils étaient blessés ? Quand allaient-ils revenir ? Et finalement, ils eurent une réponse à au moins une de leur question : Ichigo et Rukia avaient terminé leur mission et s’apprêtaient à retourner dans le monde des humains. Par contre, les shinigamis qui étaient venus à leur rencontre alors qu’ils marchaient tous les trois en direction de leurs habitations, étaient restés très évasifs concernant leur état de santé. A voir leur visage grave, il n’était pas bien difficile d’imaginer le pire et il ne fallut pas plus de temps aux trois humains pour se précipiter chez Urahara, sachant très bien que leurs camarades allaient arriver là-bas.

Quand ils arrivèrent, le gérant du magasin était en train de finir les préparatifs pour l’ouverture du Garganta qui allait ramener tout le monde à Karakura. Celui-ci semblait assez surpris de les voir tous les trois ici, essoufflés d’avoir couru aussi vite pour être là pour retrouver leurs amis. Les trois humains attendirent sagement que les préparatifs soient terminés, non sans une grosse appréhension, et à peine le passage fut-il stabilisé qu’ils se levèrent promptement pour aller chercher leurs camarades pour les aider à revenir dans le monde des humains. Mais Chad et Ishida furent plus rapides que la rousse qui resta bloquée par Urahara qui lui conseilla d’attendre ici. La demoiselle baissa les yeux, déçue de ne pas pouvoir aller aider ses camarades, mais elle ne pouvait rien répliquer pour se défendre. Si jamais il devait encore y avoir des affrontements, elle ne serait sans doute qu’une gêne. Orihime serrait les poings et fixait intensément le passage, attendant de voir apparaitre les silhouettes de ses amis. Quand ils revinrent, la rousse sentit ses yeux s’embuer de larmes en voyant l’état très grave dans lequel se trouvait Ichigo.

« Kurosaki-kun ! »

Elle se dégagea du gérant du magasin et se précipita vers eux, se mettant aussitôt à le soigner. Que s’était-il passé pour qu’il écope de ce trou béant dans sa poitrine ? Orihime donnait tout ce qu’elle avait pour soigner le rouquin. Si jamais elle n’arrivait pas à le sauver, elle ne pourrait jamais se le pardonner. Ca allait sans doute lui prendre beaucoup de temps, mais elle y arriverait. Pour le coup, elle s’était sans doute montrée négligente envers la pauvre Rukia. Elle n’avait pas semblé aussi mal en point que le Shinigami remplaçant, la preuve étant que ce fut Tessai qui s’occupa d’elle alors que le passage se refermait. Quand Urahara demanda à Rukia ce qu’il s’était passé lors de leur expédition au Hueco Mundo, Orihime tourna vivement son regard désespéré vers elle. Elle aussi voulait des réponses. La pression spirituelle du rouquin était tout juste perceptible. L’idée qu’il ne meure était tellement effrayante que malgré elle, des larmes coulèrent le long de ses joues. Sa gorgée était serrée par la peur et elle avait extrêmement de mal à déglutir. L’humaine n’arrivait même plus à parler, tout ce qu’elle attendait, tout comme Chad et Ishida, c’était avoir des réponses. Le sauvetage avait visiblement été un succès, mais à quel prix ?

« Que s’est-il passé pour que tu sois dans cet état Kurosaki-kun… ? Je t’en prie, ne meurs pas… »

Sa blessure avait énormément de mal à se refermer. Est-ce que la rousse allait vraiment être à la hauteur pour le sauver ? Elle sentit le soutien de Chad et Ishida, ce dernier ayant posé sa main sur son épaule pour qu’elle ne perde pas confiance en elle. Orihime se tourna vers lui, les larmes coulant toujours le long de ses joues. Quand leurs regards se croisèrent, elle hocha la tête et chassa cette eau salée d’un revers de main. Il fallait qu’elle soit forte et il fallait commencer par arrêter de pleurer et de s’apitoyer sur son sort. Ce n’était pas comme ça qu’elle allait sauver le Shinigami Remplaçant et qu’elle allait pouvoir aller de l’avant et devenir plus forte.

Nous étions toujours dans le vaste désert du Hueco Mundo. J’étais toujours au sol, luttant pour me relever. Je perçu le blanc ruban de Sode no Shirayuki qui s’échappait du sable, à moins de deux mètres de moi. Voilà qui était une bonne chose. J’ignorais si j’arriverais à user de mon arme en pareille condition, mais à tout le moins si je pouvais l’avoir à mes côtés, il s’agirait là d’un soulagement. Après avoir rassuré mon nakama sur mon état, j’avais donc tenté de l’atteindre afin d’imiter le shinigami daiko. Mon zanpakuto à mes côtés pour m’appuyer, je pourrais me redresser, c’était obligé. Je rampai et tendit le bout des doigts jusqu’à atteindre le précieux tissu afin de le tirer vers moi, jusqu’à pouvoir finalement refermer la main sur le manche de mon sabre avant d’en planter la lame au sol, m’appuyant afin de me redresser avec difficultés alors que, un peu plus loin, un groupe d’Arrancar venait de faire son apparition. Je fronçai les sourcils et essuyait sommairement le sang qui bloquait partiellement ma vue, tendant l’oreille afin d’entendre ce qui se disait. J’entendis alors celui qui semblait être le chef de ces nouveaux arrivants affirmer que Byakuya-nii-sama avait réussi à s’échapper, ce qui me réconforta immédiatement. La mission avait donc été menée à bien. Il ne nous restait plus qu’à trouver une façon de quitter cet endroit en vie, mais ce ne serait pas une mince affaire. Nous pourrions toujours tenter d’entrer en contact avec Urahara, mais son intervention se ferait sans doute attendre et nous ne pouvions compter sur l’aide de Renji et de Riruka-san puisqu’ils devaient être ceux qui avaient atteint mon frère aîné, ils devaient donc fuir plus rapidement encore. Sauf que les prochaines paroles me laissèrent perplexe. Aucun des shinigami présent dans le désert n’avait atteint leur forteresse et un traître était peut-être impliqué? Il s’agissait là d’une information cruciale qu’ils n’avaient pas hésité à laisser filtrer devant deux envahisseurs qu’ils considéraient sans doute comme déjà condamnés. Si nous pouvions la transmettre aux bons individus, cela nous aiderait sans doute à l’avenir.

Je fronçai les sourcils alors que le Cuarta Espada partagea ses directives à cet Arrancar et que ce dernier reparti, accompagné de ses hommes. L’être de marbre reporta son attention sur nous, tout allait se jouer dans la prochaine minute et cela ferait la différence entre la vie et la mort. Il approchait de nous lentement, un pas à la fois, nous considérant de son regard vide, comme attendant de voir si nous allions pouvoir riposter une dernière fois. Il commenta finalement notre tentative de parer le Grand Rey Cero, mentionnant que s’il s’agissait d’un mouvement intelligent et qui avait réussi à nous préserver, ce combat était maintenant terminé. Oui, en cela nous ne pouvions qu’acquiescer. Cet affrontement touchait à sa fin, tout comme cette mission qui avait porté ses fruits au dire de l’autre Arrancar. Il n’aurait pas dit pareille chose sans en être parfaitement sur, il ne s’agissait pas du genre d’informations que l’on employait pour envoyer l’ennemi sur une fausse route, surtout que pour eux, nous n’étions pas mieux que morts. J’espérais que Nii-sama aille bien, sans oublier Renji et la san seki de la sixième division, bien qu’elle me soit inconnue. Mais, surtout, j’espérais qu’Ichigo qui n’était en rien concerné par cette affaire arrive à s’en sortir indemne. Certes, il était venu de son bon vouloir, mais il n’en demeurait pas moins que je ne désirais pas qu’il soit tué par ma faute. En l’état, je n’étais qu’un fardeau et je ne pourrais guère aller très loin de mes propres moyens, mais lui avait encore une chance de s’en sortir. Je vis Ulquiorra retirer l’une de ses mains de ses poches et, sans l’avoir prémédité, c’est d’une voix affolée que je suppliai Ichigo de partir, pour sauver sa propre vie.

Nigero! ICHIGO!!

Mais il n’y avait plus de temps pour la fuite et l’ennemi était en bien meilleur état que nous. Je devais faire quelque chose. Peut-être aurais-je la force d’effectuer un Sokkatsui? Peut-être cela serait-il suffisant pour laisser le temps à Ichigo de se relever et de partir en shunpo? Peut-être y avait-il encore une possibilité pour que sa vie soit épargnée? Mais pourtant, je vis cette main se diriger à toute vitesse vers lui et le transpercer, comme une épée tranchant du beurre, avec une facilité déconcertante. Le shinigami daikô eu toutefois le réflexe d’employer un objet que je ne reconnu pas tout de suite, mais cette tentative était au final dérisoire. Ulquiorra l’avait déjà transpercé. Il en retira sa main, accompagné d’un éclat écarlate, alors que la silhouette de mon nakama rejoint le sol et le sable. Était-ce là un trou, ce que j’avais cru apercevoir? Était-il réellement possible que…

…Ichigo…

Je n’arrivai plus à détacher mes iris indigo de son être immobile dans le sable, guettant le moindre mouvement de sa part, la moindre réaction, le moindre cri de douleur ou le plus petit gémissement. Je ne daignai même pas tourner la tête vers l’Arrancar. S’il avait décidé de me tuer, il y parviendrait de toute façon, mais j’avais besoin de savoir. Je sentais toujours le reiatsu de Renji plus loin dans le désert, l’Arrancar non-identifié avait mentionné que Nii-sama s’était échappé. Je n’avais plus à m’inquiéter pour eux. Mais Ichigo… Ichigo! Je devais aller le rejoindre, je devais tenter d’user de kido pour le maintenir en vie, ne serait-ce que le temps de l’arrivée des secours. Je devais aller lui faire savoir que j’étais là, que je ne l’abandonnerais pas. Je devais lui dire de s’accrocher et de rester avec moi. La silhouette de marbre d’Ulquiorra s’éloigna, sans doute sans même m’adresser un regard. J’étais blessée et je n’arriverais même pas à me mettre debout, nul doute que pour lui, les Hollows errants pourraient m’achever à loisir. Je ne représentais aucune menace après tout. Je laissai donc mon Zanpakutô retourner à son état scellé avant de l’employer afin de m’aider à me tracter vers le Shinigami daikô. Mon être en entier tremblait, je sentais mon corps qui me suppliait de m’arrêter, de simplement m’étendre au sol et de prendre du repos, mais je ne me le permettrais jamais. Pas tant qu’il y avait un espoir, pas tant que j’aurais la possibilité de le sauver. Pas tant que je n’étais pas certaine.

Je gagnai finalement ses côtés, mais il s’agissait d’un bien horrible spectacle. J’aurais voulu appliquer mes mains sur la plaie pour ralentir l’hémorragie, mais un trou de ce genre…Pourrais-je réellement faire quelque chose, même avec les kidos de soin? Je n’en étais même plus certaine. Il était sans doute déjà… Et pourtant, pourtant je ne pouvais pas abandonner. Je me viderais de ma dernière goutte de Reiryoku avant de baisser les bras et j’appliquai sur sa plaie mon sortilège de soin, pressant mes deux mains contre lui, penchée au dessus de lui alors que mes iris violacés, dont l’un d’entre eux obstrué de nouveau par mon propre sang, tentaient de discerner chez Ichigo la moindre réaction. Je devais l’appeler, je devais lui faire savoir qu’une fois de plus, je plaçais toute ma confiance en lui. Parce qu’à ce moment là, le seul qui pouvait réellement faire une différence, c’était lui-même. Lui et cette volonté inébranlable qui, maintes fois déjà, lui avait permis de réaliser l’impossible.

Accroche-toi, Ichigo! Tu as déjà survécu à bien pires blessures. En mon cœur, tu n’es pas homme à baisser les bras! Tu dois survivre! Tu n’as pas bravé toutes ces épreuves pour abandonner maintenant. Tes sœurs et ton père ont besoin de toi! Je suis à tes côtés!  N’abandonne pas, Ichigo!! Tu dois survivre….Ichigo…

Je demeurai ainsi à ses côtés durant un certain temps, continuant à tenter de lui prodiguer des soins, même si cette tentative était sans doute bien plus que vaine. En cet instant, toutefois, je n’en avais que faire que cette tentative soit complètement inutile. Déjà, par le passé, Kaien-dono s’était éteint en mes bras et je ne pouvais revivre une telle scène, pas une seconde fois. Je refusais de croire qu’il périrait de la sorte. Était-ce donc le destin qui attendait chacun des hommes que j’admirais? Mes mains se resserrèrent un peu plus alors que je tremblais, que je sentais mes forces m’abandonner. J’aurais du arrêter, j’aurais du prendre le temps de me reposer, mais je ne le fis pas. Nous partirions ensemble de ce désert ou nous ne partirions pas. Et c’est à ce moment que la sonnerie de mon denreishinki retentit et que, d’une main tremblante, j’y répondis, gardant mon autre main contre Ichigo, tentant de réaliser l’impossible. J’informai de manière très brève Urahara de ce que je savais, insistant plutôt sur les blessures du Shinigami daikô et sur la nécessité immédiate de recevoir de l’assistance. Inoue était sans doute là-bas, à nous attendre, et elle pourrait sans doute faire quelque chose. Ses capacités à soigner autrui étaient quasi-irréelles. Si je ne pouvais rien faire de plus, elle le pourrait assurément. Elle était mon dernier espoir. Je ne sais pas si je pris la peine de raccrocher et refermer le petit appareil ou s’il ne glissa pas plutôt simplement de ma main pour aller s’échouer dans le sable, mais ce n’était pas important. La survie d’Ichigo l’était bien plus et il me fallait mes deux mains, je ne pouvais tarir sur les efforts, je devais faire tout ce que je pouvais, quitte à m’éteindre en ces lieux.

Fort heureusement, il ne fallu pas longtemps pour que deux silhouettes familières fassent leur apparition dans les dunes du Hueco Mundo. Yasutora Sado et Ishida Uryuu, deux camarades de classe d’Ichigo, deux des individus qui avaient pris d’assaut la Soul Society afin de me sauver d’une mort certaine. J’insistai sur la nécessité d’aider Ichigo, bien que je n’en eu pas réellement le besoin. Ils étaient eux-mêmes capables de constater l’étendue de ces dommages. C’est presque avec peine que je laissai le grand métis soulever le corps d’Ichigo, le séparant de moi par le fait même. Je ne pouvais m’empêcher de garder mon regard rivé sur lui alors qu’Ishida me souleva pour sa part. Nous n’avions pas une seconde à perdre et je n’étais pas en état de marcher, ainsi ne m’indignais-je pas. La priorité absolue était de sauver Ichigo et rien d’autre. Lorsque nous gagnâmes le Garganta, j’en fus soulagée. Il ne faudrait plus beaucoup de temps maintenant avant que nous atteignions la boutique du vendeur de bonbons. Là-bas, nous pourrions traiter ses blessures et il allait pouvoir survivre car aucune autre issue n’était envisageable.

Sitôt arrivés, Inoue s’était mise à l’œuvre, usant de son bouclier des deux cieux afin de guérir Ichigo et d’ainsi lui sauver la vie. J’étais pour ma part toujours aussi affaiblie, tremblante, mais l’esprit encore à vif. L’adrénaline n’avait pas eu le temps de retomber et j’étais encore sous le choc, me repassant cette main, celle d’Ulquiorra Schiffer, transperçant Ichigo. Et pourtant mon visage semblait presque calmé, ou plutôt semblait hermétiquement fermé. Je ne pouvais me laisser aller à la peur, à la crainte et aux remords devant eux tous. La tristesse et le sentiment de perte, pour leur part, n’étaient même pas présents. Je me refusais à les envisager, me refusait d’accepter qu’il puisse baisser les bras. L’Ichigo qui vivait en mon cœur n’était pas ainsi et jamais ne le serait. J’en oubliais presque mon propre état, mais on me le rappela rapidement alors que l’assistant d’Urahara, Tessai, vint me trouver, armé d’une trousse de premier secours. Je le laissai traiter mes plaies alors que, déjà, le maître des lieux se tournait vers moi afin de me questionner. Les yeux de tous se tournèrent alors vers moi, la seule à même de les informer de ce qui s’était passé dans le désert.

Nous fûmes arrêtés par Ulquiorra Schiffer, le Cuarta Espada selon ses dires et son tatouage... Il connaissait nos noms et avait été informé de… la hollowfication d’Ichigo. Nous étions attendus… il n’en fait aucun doute. Quant à ce qui a trait à Renji et Riruka-san, nous nous sommes séparés peu de temps après notre arrivée au Hueco Mundo, j’ignore… ce qu’il est advenu d’eux. J’ai toutefois entendu un Arrancar non-identifié mentionner que Byakuya-nii-sama avait pu s’échapper avec l’aide de complices… Il a mentionné… qu’aucun d’entre nous n’avait pu atteindre la forteresse avant… de laisser entendre qu’un traître… était peut-être impliqué.

J’avais réussi à leur partager ce que je savais, forcée à quelques pauses alors que j’étais en proie à de légers vertiges et que je me sentais faiblir de plus en plus. La douleur paralysait mes membres et mon regard s’était voilé. Mon corps tremblait et mon sang tachait le plancher alors que je réalisai qu’il ne restait plus que des lambeaux de mon shihakusho. Tessai s’afférait à traiter mes plaies, ce qui n’était pas de refus, mais je sentais mon être qui glissai de plus en plus. La seule chose qui me forçait à demeurer consciente, c’était mon inquiétude pour Ichigo. Je ne pouvais pas m’abandonner à l’inconscience, pas tant que je n’aurais pas la certitude qu’il était bel et bien vivant. Je devais tenir le coup, avec lui. Mon regard d’améthyste ne le quittait pas, mes pensées ne se détournaient plus de lui alors que les paroles d’Inoue firent écho à mes pensées. Pourvu qu’il s’en sorte. Pourvu qu’il nous prouve à tous, une fois de plus, l’homme extraordinaire qu’il était. Pourvu qu’il sourit de nouveau avant de nous dire de ne pas nous inquiéter, même si pareille affirmation serait complètement ridicule. Pourvu qu’il ouvre simplement les yeux.

**…Ichigo…**

Noir... Tout était noir dans l'esprit du Shinigami Daikô. Tout n'était que néant, le jeune homme étant victime d'une situation le positionnant entre la vie et la mort. Il ne bougeait plus, ne respirait plus, son regard noisette ouvert, restant figé et aussi absent, vide de toute lueur de vie. Comment avait-il pu se retrouver ainsi ? Pour cela, il fallait relater les faits précédents qui étaient encore vivement récents, bien que le rouquin avait le corps pourtant déjà bien froid mais aussi et surtout ensanglanté et percé profondément au centre de la poitrine. Ce fameux trou ayant eu raison de lui, anéantissant sa résistance pourtant si phénoménale.

Il avait fait tout son possible pour résister et pouvoir poursuivre l'affrontement jusqu'au bout contre le Cuarta Espada. Rukia avait été au sol, grièvement blessée mais toujours consciente suite au Gran Rey Cero. Ichigo avait espéré qu'elle tienne bon et puisse se relever, alors qu'il l'avait fait difficilement. Il n'avait plus quitté l'Espada des yeux car la vitesse de ce dernier ne laissait pratiquement aucune marge de manœuvre alors que pourtant, le jeunot possédait un Bankai lui permettant d'effectuer des déplacements et des coups à très grande vitesse. Malheureusement, son état de santé ne lui avait plus permis d'être aussi vif, ses blessures et son épuisement ayant été sur le point de le mettre sur les rotules. Il avait abusé de son pouvoir de Hollowmorphose pourtant si inexpérimenté et loin d'être mature pour pouvoir faire face à l'adversaire. Il avait été conscient de cette incroyable différence de puissance entre le duo et l'Arrancar, mais l'idée d'abandonner ne lui avait jamais effleuré l'esprit. Tant qu'il était en vie, tant que le combat n'était pas terminé pour lui. La différence de force n'était pas assez pour le faire reculer car ils se devaient de gagner ou c'était fini. Il avait haleté lourdement d'effort, mais avait tenu debout quand même, bien qu'il avait été légèrement courbé en avant. Il avait détenu précieusement cette espèce de sphère dans sa main gauche, ayant voulu en faire son moyen de faire pencher la balance en sa faveur. Il avait ensuite entendu du remoud dans le sable derrière lui, des sons significatifs du redressement ardu de sa coéquipière. Elle avait eu la force de pouvoir au moins bouger, cela avait été rassurant. Mais, il allait falloir jouer serré car cela allait être leur dernière offensive, leur dernière chance, car leurs corps n'allaient pas être en mesure de suivre leur volonté encore longtemps, ils n'étaient pas invincibles.

Puis, il y avait eu du mouvement en face. L'Espada n'avait plus été seul. Soudainement, il avait été rejoint par toute une troupe d'Arrancars, avec en tête le seul qui se différenciait des dizaines d'autres qui avaient semblé être que des clones. Des renforts ? Le Vasto Lorde arrancarisé en avait eu vraiment besoin ? Non, ça avait été pour autre chose. Effectivement, ils avaient entamé une discussion entre eux. Le roux avait élargi légèrement les yeux en apprenant que le chef des Kuchiki s'était évadé. Encore un fait réjouissant, l'autre duo avait réussi et leur objectif avait donc été atteint.  Kurosaki et la cadette Kuchiki n'avaient donc eu plus qu'à se concentrer sur le combat et contacter le marchand de bonbon pour ainsi retourner à Karakura avec les deux autres officiers, car il avait été évident que cet être à la peau couleur plâtre ne les laisserait pas repartir à si bon compte. Ils avaient quand même eu une inquiétude en moins. Cependant, selon les dires de la tronche d'os, Byakuya s'était peut-être fait libérer par un traître car aucun Shinigami n'avait pu atteindre la forteresse. Cela avait été très bizarre, mais ce n'était pas les affaires de nos deux complices. Le noble s'en était tiré, cela avait été tout ce qui comptait. Si les ennemis avaient des soucis de traîtrise dans leurs rangs, c'était bien fait pour eux. En revanche, Ichigo avait eu une pensée pour Renji et Nocturne. S'en étaient-ils bien tirés dans leur affrontement..? Comment ça s'était passé pour eux ? Ulquiorra avait porté son regard émeraude sur les deux Shinigami présents durant un instant, comme pensif, et avait ainsi donné ses ordres en conséquences à la troupe ennemie, des ordres logiques vu les faits réitérés. La bande de têtes squelettiques était ainsi repartie suite à ça, ayant de nouveau laissé le maigrichon blanc face à ses adversaires déjà bien amochés.

Le combat allait toucher à sa fin, ça n'avait fait plus aucun doute et le Cuarta Espada ne s'était pas gêné pour le dire en saluant tout de même la manœuvre de survie face à la déferlante verte redoutable. Il avait retiré une main de sa poche, tranquillement, avant de brusquement s'élancer vers le plus jeune. Ce dernier avait eu le temps de réaliser cet élan offensif en même temps qu'il avait entendu la manifestation sonore de Rukia, mais il avait senti que son corps entier avait crié à sa demande de bouger prestement. Il ne l'avait pas pu. Dans cette pensée de ne pas se laisser faire, il s'était délesté de l'objet rond qu'il avait gardé jusque là pour l'éclater sur la poitrine dénudée de l'Arrancar. Mais, dans le même instant, l'adolescent avait senti une grande douleur vive ainsi que quelque chose en son poitrail, ce qui l'avait brutalement saisi sur le coup, le souffle coupé. En baissant les yeux, il avait pu voir un bras, sans en voir la main, cette dernière n'avait plus été visible, ayant été en lui. Elle avait été ensuite extirpée de là d'un mouvement bref, accompagnée d'une giclée d'hémoglobine, alors que la victime n'avait pu rester debout plus longtemps. Ce coup avait semblé l'avoir achevé et il s'était laissé tomber lourdement sur le sable. Il avait agonisé, mais n'avait plus eu les capacités physiques pour bouger. Il avait été déjà raide alors qu'il avait pu entendre encore sourdement et de manière lointaine des voix pendant quelques instants, sans en comprendre un seul mot. Sa vue s'étant rapidement floutée lui avait quand même laissé la possibilité de discerner cette silhouette blanche rejointe par une autre encore, une nouvelle, cette dernière semblant partir aussitôt après alors que sa collègue avait un peu plus tardé avant d'en faire de même. Qu'est-ce que ça signifiait... Le rouquin n'avait plus eu les moyens de réfléchir. Bien qu'il s'était efforcé de tenir le coup, il s'était senti partir mais aussi refroidir. Il avait perdu conscience juste après avoir vu une ombre arriver durement à ses côtés, celle de la petite brunette qui avait voulu se surmener pour l'aider. Il aurait aimé résister et se relever pour ne pas l'inquiéter, mais il ne l'avait vraiment pas pu. Son liquide vital avait coloré de plus en plus le sable blanc malgré les efforts de la Shinigami pour faire cesser l'hémorragie et le maintenir en vie à l'aide du Kidô. Bien qu'elle avait supplié son compagnon de survivre, la situation ne s'était pas améliorée. Pourtant, elle n'avait pas abandonné et avait continué le traitement quitte à y laisser toute son énergie restante. Elle avait foi en lui comme lui avait foi en elle. Malheureusement, il n'avait pas pu entendre et répondre à ses appels et ses paroles, mais s'il l'avait pu, il l'aurait fait même si ça lui aurait coûté des forces et du souffle. Jusqu'au bout, elle ne s'était pas relâchée, pas même en répondant à son téléphone, un appel d'Urahara. Elle n'avait cessé que lorsque Chad le lui avait imposé indirectement en portant le hérisson roux en vue de retourner à Karakura avec lui via le Garganta, précédé par Ishida qui s'était occupé de transporter la blessée à bout de force.

Maintenant, l'on pouvait revenir au moment présent car depuis, c'était bel et bien le trou noir en l'esprit d'Ichigo. Il n'était plus en position pour répliquer ou résister à quoique ce soit. Il était traité et emmené sans son consentement, bien que c'était certain qu'il n'aurait pas refusé. Non, plutôt que s'il avait été toujours debout, il aurait voulu marcher de lui-même. Il était bien trop entêté pour se reposer sur quelqu'un. Il fallait qu'il reconnaisse d'abord sa faiblesse avant d'accepter d'ennuyer quelqu'un avec son état. En bref, on pouvait en faire ce qu'on voulait car la conscience du jeune homme était absente et semblait déjà disparue. Seule la petite étincelle de reiatsu qui émanait de son être montrait qu'il était encore parmi les vivants, mais pour combien de temps ?

Ils arrivèrent à destination, chez le scientifique exilé. Le Garganta ne se refermait pas encore derrière eux qu'Inoue, affolée, s'élançait déjà pour sauver le mourant tout juste déposé au sol. Ayame et Shun'ô furent invoqués pour entamer le processus de régénération à l'aide du Sôten Kesshun. Désormais, le sort du Shinigami Daikô reposait sur les épaules de la jeune rousse et ses compétences divines en matière de soin. Si elle n'y parvenait pas, il n'y avait plus rien à espérer. Tout comme l'avait fait la petite brune, elle s'efforçait de ne pas craquer sous la panique ou de perdre espoir. Elle s'accrochait jusqu'au bout pour le soigner du mieux qu'elle pouvait avec le soutien moral des autres. Tessai s’affairait à prodiguer les premiers soins à Rukia en attendant et cette dernière répondit à la demande du dirigeant du magasin en partageant à tous les informations qu'elle détenait. Mais, dans sa réplique, son épuisement se faisait grandement sentir. Elle était bien blessée et devait se reposer car elle semblait pouvoir à tout moment s'évanouir. Elle tenait malgré tout comme elle pouvait, prouvant que le mental avait un grand rôle à jouer sur les conditions physiques d'un individu. Tous étaient menés par l'inquiétude éprouvée pour le roux. Ce dernier laissait voir ses blessures guérir à vue d’œil, mais la principale résidant là où se trouvait son cœur s'avérait récalcitrante. Un trou de la taille d'un poing et profond comme la longueur d'une main aplatie avait du mal à se refermer. Un reiatsu puissant y était engouffré et avait du mal à être annihilé.

Néanmoins, petit à petit, avec la persévérance d'Inoue, la blessure semblait commencer à se refermer, le reiatsu étranger faisant peu à peu place net. Le trou béant devenait de moins en moins conséquent et peu avant sa disparition complète, les doigts du jeune homme eurent comme un bref spasme. Juste après cette petite manifestation de vie, ses yeux chocolat toujours ouverts regagnèrent leur lueur de vivacité avant un battement de cils. Il émergeait durement et prenait un peu le temps de réaliser la situation dans laquelle il se trouvait. Il voyait un décor jaunit, presque orangé. Il sourcilla un bref instant dans un léger gémissement sourd et grave, le regard à moitié voilé. Il reconnut le décor à travers ce dôme de lumière, il était chez l'ancien Taichô, Urahara Kisuke. Mais, alors, ils s'en étaient tirés ? Que s'était-il passé ? Il était très épuisé et son visage le montrait bien. Pourtant, au plus près de lui, il put voir des visages familiers, notamment au premier plan sa camarade de classe.


Inoue...


Il laissait ses iris d'ambre posés sur elle, avec une expression assez atypique. Certes, il avait des traits de fatigue et de douleur bien visibles, cela ne faisait aucun doute, mais on sentait qu'il montrait aussi un air assez adoucit et reconnaissant. Il était évident qu'il avait réalisé qu'il se faisait soigner par elle et que s'il se sentait légèrement de mieux en mieux à chaque seconde, c'était grâce à elle et son pouvoir. En même temps, il pouvait aussi distinguer le propriétaire du magasin ainsi que son grand ami métis et son rival Quincy. Toutefois, il montrait aussi quelques traits de déprime, d'inquiétude et de regret. Il s'agita un peu en cherchant des yeux celle qui avait fait équipe avec lui. Comment allait-elle ? Il la vit alors dans un état déplorable, exténuée, mais prise en charge par l'assistant d'Urahara. Il crispa les yeux en la voyant ainsi, demeurant encore allongé.


Rukia... Sumane...


Il se sentait coupable de l'avoir laisser endurer un tel moment, de n'avoir pas pu tenir et de ne pas avoir pu la protéger davantage. Oui, il avait fait ce qu'il pouvait, oui, elle était assez forte pour se débrouiller seule, mais face à un tel ennemi, ça n'avait pas été suffisant. Doucement, il prenait conscience qu'il n'était pas encore assez fort, qu'il devait s'améliorer, c'était primordial. Sur ce coup-là, il avait été droit dans le mur en bon téméraire. Ils s'étaient fait poutrer sans avoir pu infliger une seule blessure décente à Ulquiorra, c'était pitoyable. Bon, tout n'était pas tout noir. Lui et Rukia avaient survécu au final et le noble avait été sauvé. Mais, celui-ci allait-il bien ? Et pour les deux autres membres de la sixième division ? Cette mission avait dû faire un carnage... La tête de konpeito restait préoccupée par tout ça en étant très mal dans sa peau. À part s'excuser, il ne pouvait rien faire de plus dans l'immédiat, si ce n'était faire un petit caprice. Il entreprit de se redresser à peine sur les coudes difficilement. Il était têtu comme il fallait le hérisson roux.


Inoue... Tu peux soigner Rukia, maintenant..? Onegai...


Il préservait sa fatigue, son reiatsu toujours aussi faible, mais il n'avait quasiment plus de blessures graves à déplorer. L'état de la Shinigami devenait à présent prioritaire à ses yeux et si la princesse aux Shun Shun Rikka pouvait faire ce qu'il lui demande, ça le soulagerait en partie...