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[Chambre d'Ichigo] Une dernière journée avant la sentence ! [Pv : Ichigo Kurosaki]
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© Yamashita sur épicode

Remis sur pied !
« Vivre ! »


feat. Ichigo Kurosaki


Désastre et malédiction, Rukia avait pu voir le désespoir de ses propres yeux en affrontant Ulquiorra. La mission a été un succès en sachant que Byakuya Kuchiki a été sauvé des griffes des Arrancar. Malheureusement, le duo n'a pas pu avoir des nouvelles des groupes venu aider au sauvetage du Capitaine. Le combat les avait complètement mis dans un sale état, l'Espada ne les avait pas épargné. Complètement dépasser par une telle puissance, Ichigo et la petite Chappy se sont retrouvés impuissants malgré leur attaque contre la chauve-souris. La Kuchiki avait été bien blessée face au Grand Rey Cero de l'ennemi, mais celui qui avait été à plaindre, ce n'était personne d'autre que le Kurosaki. Ce dernier avait fait en sorte de protéger la brunette, il avait encaissé pas mal les assauts du Cuatro. Sur ce coup-là, la noble avait pu sentir qu'elle n'avait pas été d'une grande aide pour le rouquin. Encore une fois, le Daiko l'avait protégé et sauvé d'une mort certaine. La jeune femme se devait de devenir plus forte à l'avenir surtout qu'elle connaissait la puissance de l'Espada. Un si grand écart de force, si Aizen déclenchait la guerre, il y allait avoir beaucoup de morts. Enfin, la Soul Society devait être au courant, car avant d'aller au Hueco Mundo, les Shinigami avaient déjà combattu les soldats de Sosuke, ils avaient pu voir leur puissance. En tout cas, Rukia ne voulait plus devenir un fardeau pour ses amis, elle voulait devenir plus forte. Oui, assez pour combattre les Arrancars et ne plus être dépendante des autres. C'était une Shinigami de la famille Kuchiki, elle ne devait pas leur faire honte à être si faible.

Pendant leur mission indépendante au Hueco Mundo, Rukia et Ichigo ont été sauvés par leur camarade humain envoyé par Urahara. Retournez dans le monde humain, le duo a été soigné par Inoue. Malgré son état physique, le rouquin préféra que la brune se fasse soigner en premier, mais c'était hors de question. Sous l'ordre de la Kuchiki, Orihime avait guéri le shinigami Daiko en premier avant de la soigner à son tour. La Chappy avait pu expliquer leur rencontre avec le Cuatro Espada et lui fait savoir à quel point le quatuor devait être très puissant. De simples Dieux de la mort ne pouvaient pas lutter à pied d'égalité face à ses monstres de puissance. Elle avait même un doute sur ce que pouvaient faire les capitaines face à eux, mais la brune allait tout de même croire en eux. Après tout, ils ont toujours été là dans les moments difficiles. De plus, Urahara et Yoruichi allaient peut-être prendre part au combat enfin pour le moment, ils étaient difficile de les cerner ses deux-là. Le Seireitei devait être prêt et fort pour lutter contre eux, cela comprenait aussi Ichigo qui devait devenir plus fort. Le connaissant, Rukia ne devait pas vraiment trop s'inquiéter pour ça. Elle savait pertinemment que l'adolescent allait progresser surtout au vu du dernier combat qui a fait contre Ulquiorra. La Kuchiki devait par contre, retourner à la Soul Society pour se tenir au courant de ce qu'il pouvait bien se passer là-bas. Elle n'avait rien reçu concernant les autres, Kisuke n'avait pas l'air de vouloir lui dire quoi ce soit ni même Yoruichi. Rukia allait devoir le découvrir par elle-même, mais avant ça, la brune voulait prendre des nouvelles de son ami.

Depuis leur guérison, Rukia était resté chez Urahara et Ichigo étaient repartis chez lui pour se reposer. Cela faisait déjà une journée de passer, la Kuchiki ne voulait pas trop déranger le propriétaire du magasin en l'harcelant de questions. Il devait être au courant de la plupart des choses après le sauvetage, mais elle voulait le savoir par elle-même. La Kuchiki avait repris des forces, il était temps de retourner à la Soul Society pour se renseigner sur ce qu'il comptait faire et comment aller Byakuya. La Shinigami se rhabilla après avoir remis d'autres bandage avec l'aide de la gamine qui vivait avec l'homme au bob avant de se mettre dans son gigai, elle était très gentille. Son Shihakushô de mit, la brune partit en remerciant tout le monde même s'il manquait Inoue et Chad. La Chappy les remerciera plus tard et à sa façon, car grâce à leur intervention, elle est toujours vivante. Avant de repartir pour le Seireitei, Rukia voulait voir comment se porter le rouquin après tout, ils avaient passé un sale quart d'heure face à Ulquiorra. Il était tout à fait normal d'aller voir s'il ne déprimait pas trop malgré le succès de la mission. De plus, elle voulait lui dire au revoir au lieu de partir comme une voleuse. La petite déesse de la mort empruntait des rues qu'elle connaissait tellement bien, on pourrait croire que Ruru vivait à Karakura depuis si longtemps. Comme la plupart du temps, la météo était plutôt radieuse avec un petit courant d'air pour rafraîchir la ville.

La Kuchiki arrive alors devant la maison de la famille Kurosaki, elle afficha un sourire sur son visage. C'était le signe comme quoi elle aimait bien venir dans ce lieu, une famille accueillante et aimable. Sans plus attendre, elle va jusqu'à la porte d'entrée et se mit avec son petit point à tapoter à la porte. Rukia attendit pendant quelques secondes avant que la porte s'ouvre, c'était Yuzu qui s'était présenté. La gamine semblait être surprise de voir l'adolescente, apparemment, la petite Kurosaki devait s'attendre à ne voir personne aujourd'hui. D'une petite voix, elle s'adressa à la brunette. " Bonjour, Kuchiki-san. Tu es venu voir mon frère ? ". D'un hochement de tête, Rukia lui avait compris que c'était le cas après l'avoir salué avec politesse. " Il est dans sa chambre, je présume ?" dit-elle avec un sourire. Yuzu lui répondit que oui, mais que depuis hier, il n'y était pas vraiment sortie. Sa petite soeur était inquiète au sujet de son frère et ça se voyait sur son visage. La cadette de Byakuya rassura la préadolescente en allant vers la chambre pour savoir s'il va bien. Yuzu retourna faire le ménage comme d'habitude, cette fillette s'occupait à fond de la maison. La Chappy montait les escaliers, ce n'était pas la première fois, mais d'un coup, ça lui semblait différent. En tout cas, elle devait aussi s'attendre à une attaque de Kon comme les nombreuses fois qu'ils se voient.

Par politesse, Rukia toqua à la porte du rouquin et l'ouvrit sans attendre son autorisation pour entrer dans la chambre. La Kuchiki referma la porte derrière elle avant de s'introduire un peu plus dans la pièce où se trouvait Ichigo. D'une voix calme et sereine, la Chappy s'adressa à son ami. " Ichigo... Tout va bien ? "..Une ombre menaçante et sous le lit fixa la Kuchiki, qui ça peut bien être ?


Mer 2 Juil 2014 - 17:07
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Kurosaki Ichigo
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Kurosaki Ichigo
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I swore to protect.
But sometimes, it's hard to keep such a promise...

Une journée s’était écoulée depuis l’éveil du hérisson roux suite au coup mortel qu’il avait reçu contre Ulquiorra. Une journée durant laquelle le jeune homme n’avait eu de cesse de repenser aux derniers événements, dont cet affrontement qui s’était soldé par une défaite et des blessures qui avaient manqué de lui coûter la vie ainsi que celle de sa coéquipière. La mission de sauvetage du chef des Kuchiki avait été un succès, Renji et Nocturne s’en étaient sortis également, mais ça ne changeait pas le reste.

N’ayant plus de plaies apparentes, il était retourné chez lui de lui-même en refusant toute aide pour se reposer. Il était nécessaire d’acquérir de nouveau un état de santé optimal pour la suite des événements qui s’annonçait plus qu’éprouvante et difficile. Maintenant qu’il avait pu vivre un aperçu de la puissance d’un seul Espada après celle d’Aizen, il était clair qu’il était encore loin d’être prêt. Il n’avait même pas été capable d’infliger une seule blessure décente à l’être couleur plâtre avec toute sa force. L’ennemi avait juste subi une éraflure… Il y avait de quoi désespérer de ce point de vue là. Repensant à l’état de Rukia à ce moment-là, il ne pouvait s’empêcher de ressentir de l’impuissance et de la culpabilité. Ils auraient vraiment pu mourir dans ce désert, mais il semblait qu’ils avaient été épargnés grâce à la venue d’une silhouette habillée de blanc. Le rouquin ignorait toujours de qui il s’agissait à cause de sa vision qui avait été troublée due à son anémie mais il était sûr que s’il était encore en vie tout comme la Chappy Girl, c’était grâce à cette intervention. C’était comme qui dirait un coup de chance, surtout avec le parfait timing de la venue de ses amis pour les ramener chez Urahara. Mais, la prochaine fois, le scénario risquerait d’être tout autre, en bien pire. Il semblait que les Shinigami tout comme lui et ses amis allaient avoir beaucoup de difficulté face à une telle menace…

En tout cas, la veille, il s’était assombri au refus de la brunette sur le fait de se faire soigner rapidement par Inoue avant que cette dernière ne finisse de s’occuper du grand dadais. Elle avait fait la revêche, mais voir la Kuchiki continuer de conserver de telles blessures tandis qu’il guérissait l’avait fait souffrir mentalement. Il n’avait pas du tout supporté de la voir comme ça. Il avait baissé les yeux sur le moment, regagnant le silence et laissant la rousse poursuivre les soins. Il s’était même allongé de nouveau en tournant sa tête de l’autre côté. Il s’était adonné au mutisme, même lorsque son amie lycéenne avait fini de le guérir et s’était attelée au cas de la noble. Bien qu’il avait été sur les rotules, il avait refusé de fermer l’œil, tant son esprit avait remué des idées plus ou moins noires. Ces fameuses idées, il les ressassait toujours, lui donnant un air des plus sombres à tendance dépressive.

Il dissimulait absolument tout ce qu’il ressentait devant sa famille ou même ses amis qui l’avaient laissé regagner son chez lui seul. Ils n’avaient pas insisté car il n’y avait pas besoin d’être surdoué pour comprendre l’état mental du bretteur. Même si ce dernier ne disait rien et gardait tout pour lui, on pouvait voir sans mal qu’il n’allait pas bien. Effectivement, dans ces cas là, il avait toujours cette tendance à afficher un sourire faux et forcé, à avoir un mauvais jeu d’acteur pour montrer une pseudo bonne humeur et il mentait très mal. Ils avaient jugé nécessaire de le laisser tranquille, de lui laisser un peu de temps pour rassembler ses esprits. Mais, quand bien même, chez Ichigo, le temps aidait difficilement ce dernier à aller mieux. L’adolescent avait un mental d’acier, mais il y avait certaines choses qui parvenaient à passer outre cette robustesse d’esprit pour mettre à nu cette sensibilité dissimulée. En effet, ne pas être assez fort et se faire battre en n’ayant pas pu protéger ceux qui lui sont chers, voilà ce qui pouvait le démolir. Chaque personne présente au moins un point faible, ceci est l’un des siens.

Physiquement, la fraise allait à présent mieux, mais ça s’arrêtait là. Il ne quittait quasiment plus sa chambre et conservait continuellement un esprit tourmenté et un air dépressif qui rendaient l’atmosphère autour de lui si lourde que même Kon, qui avait habituellement une grande gueule et de l’énergie à revendre, avait préféré la boucler. La peluche avait pourtant bien insisté au départ pour secouer le Tigrou mais sans succès. Il avait de ce fait laissé tomber et subissait maintenant la situation en restant de préférence sous le pieu du rouquin pour ne pas voir ce dernier déprimer horriblement. C’était pour lui un sacré supplice et il priait pour que ce silence continuel et pesant prenne fin. Mais, que pouvait-on y faire ? Certaines blessures ne se referment pas par le Saint Esprit avec le temps. Il faut parfois influencer les choses pour que ça évolue et ce, de manière efficace et optimale…

L’absence de fait perturbateur prit fin à la manifestation de bruits de pas légers sur le plancher dans le couloir du premier étage. Ichigo n’y prêta nullement attention, jugeant que ça devait être l’une de ses sœurs qui rejoignait la chambre au bout du couloir. De toute façon, il était sûr de ne pas avoir de visite avant l’heure du dîner vu qu’il avait demandé à ne pas être dérangé en formulant l’excuse des révisions de cours. Il demeura donc affalé sur son lit, couché sur le ventre et la tronche dans le coussin avec le livre de cours ouvert qui servait d’excuse à côté.

Pourtant, on toqua à sa porte de chambre, ce qui le dérangea. En effet, il tourna sa tête vers la porte en ayant les yeux rivés dans la direction de cette dernière, contrarié. Il avait demandé à être tranquille, pourquoi venait-on le voir ? Il ne voulait vraiment pas voir qui que ce soit ainsi car jouer le mec qui allait bien était quand même pénible et pesant. Toutefois, contre toute attente et avant qu’il ne réponde, la porte s’ouvrit. Il grossit brièvement son regard et se redressa vivement pour s’asseoir sur le lit, tourné vers l’entrée. Ce fut là qu’il aperçut l’individu qui venait lui rendre visite. Il en écarquilla les yeux et resta interdit car il ne s’y attendait pas du tout. C'était Rukia, la dernière personne qu’il aurait aimé voir là tout de suite à cause de son état et de ce qu'il s'était passé. Il ne prononça aucun mot, la laissant refermer la porte derrière elle et s’avancer dans la pièce, signe qu’elle n’avait pas l’intention de juste dire bonjour et repartir en coup de vent. Signe aussi qu’elle ne souhaitait pas que la conversation soit entendue sans doute. Il la fixa en gardant son air stupéfait malgré lui, trop pris au dépourvu pour pouvoir jouer la comédie. Malgré ça, il avait eu le réflexe de vérifier si elle s’était remise elle aussi et apparemment, c’était le cas. C’était déjà un bon point mais, la suite ne l’était pas tout autant.

La petite Kuchiki lui posa une question simple et pourtant qui était fatale. Elle se faisait calme et l’observait en attente de la réponse. Sur le moment, il ne répondit pas tout de suite, semblant être en état de bug, tandis que sous le lit, une présence fut à l’affût, l’œil scintillant de malice. Finalement, Ichigo put réagir rapidement comme il se devait et prendre son réflexe de comédien en se montrant un peu plus « normal » et jovial.



Yo, Rukia. Ouais, ça va mieux, et je vois que toi auss-


Il se fit interrompre par un assaut bien fugace. En effet, l’âme artificielle coincée dans un corps de mousse sortit sans prévenir de sa planque telle un boulet de canon pour foncer vers la Shinigami tout en braillant ouvertement, réjouis et aux anges.


Neee-saaan !! Ma sauveuse !!


À ces mots, le Shinigami Daikô tiqua brièvement. Il ne voulait rien montrer et rien dire à la petite brunette. Il souhaitait donc que la comédie dure. Mais, avec Kon en mode gueulard, cette idée était mise en péril. L’empêcher de parler d’avance au cas où ? Ça allait éveiller des soupçons et il allait se faire griller d’office. Alors, pourvu que cette peluche ne fasse pas tout foirer. Quoique, il n’y avait pas tellement besoin du pervers miniature pour voir le pot-aux-roses. En tout cas, la réponse de Rukia pour le tas de coton était connue d’avance…
Jeu 3 Juil 2014 - 20:55
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Un goût amer
« Je serais toujours à tes côtés ! »


feat. Ichigo Kurosaki


La maison des Kurosaki, un endroit calme et paisible sans la présence de leur père, mais quand ce dernier est là, ça devient dynamique et énergétique. Yuzu est comme toujours, une gamine avec plein de ressources et avec une grande mentalité malgré son si jeune âge. Elle s'occupait toujours de la maison, la petite fille aux cheveux châtain clair faisait le ménage et à manger. Parfois, la Kuchiki se demandait si elle allait à l'école ou si elle avait le temps pour étudier même si c'est juste un peu. En tout cas, la Chappy Girl avait tout de même du respect envers cette gamine, car ce n'était pas à elle qui aurait fait toute cela. Pour ce qui était de Karin, la jumelle ne semblait pas si motiver par le boulot à la maison. On pouvait dire qu'elle ressemblait un peu à Rukia, c'était un garçon manqué. Chez la Shinigami, ce n'était pas trop voyant contrairement à l'humaine. Pour ce qui est caractère, Karin ressemblait à son frère, c'était plutôt amusant. Même si sa place n'était pas parmi eux, Rukiki aimait l'ambiance de cette famille. La Kuchiki les trouvait plutôt amusant et intéressant, malgré le drame qui entourait les Kurosaki. Oui, la mort de leur mère, cela les avait beaucoup affecté dans le passé et en particulier, Ichigo. Ce dernier ne lui avait presque pas parlé de ce moment, juste les détails qui fallait pour qu'elle comprenne. Le rouquin avait une sacrée famille avec qui il pouvait passer de bons moments, contrairement, à Rukia.

En entrant dans la chambre du Kurosaki, Rukia pouvait sentir une atmosphère plutôt désagréable. Elle pouvait voir son ami assis sur son lit et plutôt surpris de la voir débarquer dans sa chambre. Apparemment, il n'avait pas prévu de la voir venir aujourd'hui surtout après ce qui s'était passé aux hueco Mundo. Après tout, la Kuchiki ne l'avait pas prévenue et elle avait décidée d'aller le voir à la dernière minute. Mais, il y avait autre chose dans le drôle de comportement d'Ichigo, elle pouvait le sentir si facilement. La question que la brunette lui avait posée, cela semblait le perturber. D'après son air, le rouquin buguait dessus et il n'avait pas l'air de savoir quoi répondre sur le coup. Ce visage, elle l'avait déjà vu auparavant lors de la première fois qu'elle allait au cimetière avec la famille Kurosaki. Son expression ressemblait à quand il avait avoué être à cause de lui que sa mère était morte, il y avait six ans. Oui, Ichigo devait s'en vouloir de ne pas avoir été impuissant face à Ulquiorra et que la Kuchiki avait été blessée durant la bataille. Il devait un jour apprendre que dans une bataille, il y aura toujours des blessés et aussi, des morts. Il était vrai que c'était loin d'être réjouissant de se faire rétamer comme un insecte, l'ennemi était trop fort pour eux. Ce n'était pas la raison d'être mal psychologiquement, il fallait être fort même devant un monstre de puissance.

Le jeune homme prenait un air jovial et un comportement des plus normals comme il affichait tout le temps. La Kuchiki avait pu voir que son sourire semblait bien faux, elle le connaissait assez bien pour voir que ce dernier lui ment. Quelque chose de bien plus agaçant se pouvait se faire sentir, une ombre sombre la scrutait sous le lit. La brunette l'avait sentis, apparemment le Roi Lion était dans la chambre, mais ou difficile de la savoir pour la Shinigami. Kurosaki avait été interrompu dans ses paroles à son amie, la peluche sortit de sa planque en sautant vers elle. Kon, il n'avait pas changé depuis tout ce temps, une vraie plaie. Toujours content et plein d'énergie à la vue de Rukia ou bien d'une fille bien gâté par la nature comme Inoue ou Rangiku. Un réflexe nature allait percuter la peluche, un coup de pied qui le fit valser contre les murs de la chambre, il ricocha un peu partout avant de terminer sous le pied droit de la noble. La Chappy frappa la tête du morceau de tissu et de coton contre le sol avec son pied, elle soupira un bon coup. " Kon, tu n'as pas changé, tu devrais te calmer un peu. ". La Kuchiki n'avait pas changé non plus envers le Mod Soul, mais elle l'appréciait un peu et il lui semblait très utile pour garder le corps d'Ichigo en sûreté. Les bras croisaient, en position de dominatrice contre Kon et elle se tenait devant le rouquin. Il était temps de mettre les points sur les "i", elle ne voulait pas retourner à la Soul Society en le sachant en train de déprimer. Il devait s'améliorer et avoir confiance en ses capacités.

Son regard était froid, elle avait toujours son air sévère et cela, ça voulait tout dire dans ses intentions. La Kuchiki shoota Kon sur Ichigo et elle croisa les bras en gardant son air méchant. " Arrête de jouer la comédie avec moi, Ichigo ! Je te connais et j'ai déjà vu cette tête auparavant, inutile de me le cacher. " dit-elle avec une voix sèche et froide. Il fallait le remettre d'aplomb sinon il ne fera rien de bon pendant son absence. La jeune femme s'avança pour être bien devant lui et lui tirent alors les joues, elle ne comptait pas s'arrêter tout de suite, il était important de le réveiller. La Kuchiki s'inquiétait pour son état mental, elle n'aimait pas le voir comme ça. De plus, tout le monde parmi son entourage pourrait s'inquiéter comme Yuzu, Inoue ou bien Chad qui avait aussi le chic pour le rebooster à sa façon. " La défaite nous apprend nos erreurs et nos faiblesses. Si tu les connais alors apprendre à les utiliser à ton avantage et arrêtes de t'en vouloir pour mes blessures. Tu ne progresseras jamais si tu restes dans ta chambre en t'apitoyant inutilement."

Elle lui lâche alors les joues et se tient droite devant lui en faisant un petit sourire. " Aie confiance en toi, Ichigo. N'es-tu pas celui qui a dit qu'à part tes proches, tu as une montagne de personne à protéger ? Vas-tu renoncer à devenir plus fort pour protéger cette montagne de gens ? " dit-elle en haussant le ton de sa voix. Cette montagne de personne, elle l'avait entendu le dire contre Ishida Uryû lors de leur duel. C'était bien avant l'arrivée du Menos Grande et de l'intervention des gosses d'Urahara. Rukia avait gardé presque tous les propos du rouquin pour le lui faire rappeler en cas de manque de confiance. Elle espérait qu'avec cela, il n'allait plus broyer du noir et se remettre à s'entraîner pour devenir plus fort qu'avant. Depuis leur première rencontre, la Kuchiki avait pu remarquer l'évolution de son ami. Il devenait de plus en plus fort après chaque combat que ce soit par victoire ou dans la défaite. La brunette était déterminée pour l'aider et ça se voyait dans son regard qui dévora celui du Shinigami Daiko. " Ichigo ! Que vas-tu faire maintenant ?! Vas-tu surmonter cette peur de perdre et de voir un de tes amis se faire blesser à nouveau ? Ichigo ! "


Mar 8 Juil 2014 - 1:00
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The rain drags black sun down...
... But the rain dried by white moon

Le rouquin ne bougeait pas de son lit, il conservait sa posture. Il assistait à la scène navrante devant lui, mais pas avec son air blasé habituel. Il fixait la peluche d’un air bien sombre dans cet instant où cette dernière planait encore vers la brunette, en émoi. Instant qui fut bien court car la Shinigami vint asséner un coup de pied bien direct pour que la boule de coton se fasse envoyer paître aux quatre coins de la pièce avant de se stopper au sol, écrasé sans répit par le pied droit fin de la jeune femme. Ichigo ne releva rien. A force, ce bordel était devenu une habitude et limite un rituel. Mais, quelque part, son air sévère envers l’âme artificielle en disait long sur sa pensée. Cette grande gueule était prête à se plaindre ouvertement de l’attitude du jeunot, sans aucun doute. Au moins, avec la tronche plaquée sur le plancher, il n’allait plus la ramener, car le Kurosaki n’aurait aucunement apprécié le déballage de sa vie.

Silencieusement, il inclina légèrement le menton aux dires de l’arrivante. Il acquiesçait au fait que Kon n’avait pas changé. Mais, apparemment, ça allait être aussi sa fête. En effet, postée fièrement avec les bras croisés, la Kuchiki posa son regard d’améthyste sur lui, un regard des plus intransigeants et froids. Ces yeux violets semblaient vouloir le fustiger sur place, lui faire la leçon, tout en voulant percer à jour tous les secrets émotifs qu’il pouvait dissimuler à cet instant. Elle vint alors à faire un tir au but avec le tas de coton, le but étant le faciès du lycéen. Ce dernier encaissa sans broncher et laissa le projectile choir lamentablement sur ses jambes, puis à terre. Le martyr sentit que ça allait barder et il préféra se tirer de là en douce, ravi intérieurement qu’Ichigo allait recevoir son catéchisme. Celui-ci, malgré ça, ne détournait pas ses iris chocolat, il confrontait les deux perles violettes sans fuite. La réplique qu’elle prononça sans tarder mit la holà : elle avait grillé la comédie du roux, renchérissant avec le fait qu’elle avait déjà vu cette tête et qu’il était inutile de cacher le schmilblick plus longtemps. Il s’en était douté et c’était pour ça qu’il avait cessé d’afficher son air faux. Face à Rukia, il savait que la comédie ne marchait jamais, elle avait ce don de toujours pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert. Quoiqu’il fasse, elle parvenait toujours à savoir ce qu’il pouvait ressentir, le mal être qu’il cachait. Avec ce qu’il s’était passé, il n’y avait rien de difficile à deviner, sachant qu’elle avait été présente du début jusqu’à la fin des événements. Aussi, il ne pouvait plus dissimuler cet air marqué par la déprime, ponctué par des cernes qui creusaient le dessous de son regard chocolat à cause du manque de sommeil. Il était passif, se laissait totalement aller à sa perte de motivation et à son sentiment de culpabilité. Il pouvait pour ainsi dire être apparenté à une loque humaine, alors qu’à la voix autoritaire et dénonciatrice, il ne put s’empêcher de diriger ses yeux d’ambre ailleurs dans la chambre.

Sauf qu’avec la petite Shinigami, ça ne pouvait pas durer encore longtemps. Il en était hors de question et ça se sentait à son attitude. Lui, il la voyait déjà venir, mais rien à faire, il n’arrivait pas à faire face avec ce qui lui pesait sur le moral. Aussi, il était prêt à l’entendre lui gueuler dessus. Mais, dans un premier temps, elle opta pour une extension des joues, qui ne manqua pas de le faire blêmir de douleur, sans pour autant chercher à s’en défaire. Il émit juste un gémissement de plainte au traitement de la brune, alors qu’elle débuta le sermon. Il était conscient de ce qu’elle lui disait, c’était que du bon sens. Mais, quand bien même, ça lui était difficile à digérer. Ça, oui, la défaite lui avait fait prendre conscience de ses bourdes et de sa condition actuelle. Par contre, utiliser ces points noirs à son avantage n’allait pas être aussi simple. Ne pas s’en vouloir pour les blessures ? C’était une autre paire de manche. La pauvre devrait savoir qu’il était difficile pour un type comme lui d’aller au-delà de ça. Après coup, on se dit toujours « j’aurais dû faire ceci ou cela », n’est-ce pas ? C’est ce que nous appelons du regret… Et le regret amène souvent à la culpabilité. Mais, elle avait raison, ce n’était pas en restant terré dans sa piaule à déprimer toute la journée qu’il allait pouvoir au moins se rattraper. Il devait bouger s’il ne voulait pas s’enfoncer dans sa miséricorde comme un boulet. La menace pesait toujours sur eux et il fallait se relever rapidement pour y faire face. Ils étaient en vie, ils étaient remis, c’était une chance à saisir pour changer la donne. Après tout, ce n’était pas la première fois que le rouquin se faisait poutrer et il s’était toujours relevé, pourquoi pas cette fois-ci encore ?

Pendant que tout ça faisait son effet dans sa tête, ses joues eurent la paix et ses yeux purent constater les zygomatiques de son interlocutrice s’étirer, venant à dès à présent afficher un sourire. Les paroles furent maintenant moins dures, moins professorales, plus teintées de sentimentalisme. Chez Ichigo, les mots stricts puis les mots profonds, c’était le bon moyen de le réveiller pour ensuite l’encourager à aller de l’avant. Il n’y avait pas à dire, elle savait s’y prendre avec lui et les personnes le pouvant étaient rares. Les mots surent le toucher. Elle les avait bien choisis, car tout en le remettant en confiance, elle lui avait ressorti ce que lui-même avait déjà dit sous le coup de la détermination. Ça avait le don d’achever de le remettre sur le droit chemin. Une piqûre de rappel des plus efficaces. Cette décision de tout faire pour protéger autant de gens qu’il lui était possible, pour que personne d’autre n’ait à vivre ce que lui avait vécu, c’était sa principale motivation, ce qui dictait essentiellement ses actes. Ses sourcils vinrent à rendre son visage davantage expressif, se fronçant pour souligner son regard qui se fit plus assuré. Les lèvres laissées jusque là entrouvertes se scellèrent imperceptiblement.

Comme pour finir en beauté, elle vint le solliciter à réagir. Vu les termes employés, elle souhaitait que la réaction soit des plus explicites. Ce qu’il allait faire ? S’il allait surmonter ses peurs les plus ardues ? Son prénom prononcé de manière exclamative en fin de phrase eut l’effet d’une sonnerie de réveil, le réveil de l’homme qu’il était vraiment. Il battit des cils comme pour laver son regard qui avait été touché jusque là par le défaitisme, pour maintenant l’enduire de l’envie d’aller de l’avant. Il se leva de son lit et s’avança à peine de deux pas pour se tenir droit au milieu de la pièce. Il faisait quasiment dos à la Shinigami, ne déportant pas son visage vers elle.



T’es énervante à poser des questions aussi connes…


Il laissa son visage s’animer d’un sourire, mais pas un sourire doux. Le sourire malin d’un type confiant et prêt à en découdre. Il tourna à peine sa tête vers elle pour la regarder ainsi en coin, voulant terminer sa réplique commencée.


… Alors que je suis persuadé que tu connais déjà les réponses.


En son regard et son attitude, on pouvait comprendre à ses mots qu’il répondait aux attentes de la Kuchiki. Il allait se relever et continuer d’avancer pour ainsi s’améliorer et devenir plus fort en vue d’éviter une récidive des sombres événements récents. Mais, il était surtout reconnaissant envers elle. Encore une fois, elle venait de faire cesser la pluie…
Dim 27 Juil 2014 - 22:15
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