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[Flashback] Âme en détresse. (Tsukino Nadeshiko)
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En mille ans d'étude sur les plantes médicinales, Unohana découvrait encore et toujours de nouvelles vertus thérapeutiques. Étude d’autant plus intéressante qu’en on voit les effets d’une plante qu’on a sous les yeux depuis si longtemps à chaque sortie. En cherchant bien elle est certaine de trouver une alternative plus douce contre la pneumonie. En visualisant, elle aperçoit un bon potentiel pour un anti-inflammatoire. Seulement, il lui faut l’affaiblir avant auquel cas le remède attaquerait en partie le système nerveux. Dans ces moments, elle réalise qu’il en faut peu pour créer soit un poison ou un remède. Comme ce jour où elle est parvenue à transformer un venin de serpent destiné a paralysé sa victime en puissant antidépresseur. Mère nature est définitivement pleine de surprise.

On frappe à sa porte, Unohana stoppe dès lors ses recherches. Elle entend deux voix familières, mais sans aucun succès à les identifiés. Les pas du capitaine Unohana retentissent, les voix demandent si elle se trouve ici. Elle entend leur inquiétude dans le bruit étouffé de la conversation. Cela attise sa curiosité. L’ordre d’entrer résonne, les deux jeunes shinigamis entrèrent sans plus tarder. Une fois en vu Retsu ce savait à qui elle avait à faire. Haruna une femme aux cheveux verts, à la peau basanée et assez timide, mais toujours efficace même en cas de crise. Le second se nomme Minato un homme grand blond et les yeux bleus surplombant une carrure intimidante. Ce qui tranche avec le stéréotype du membre de la quatrième qui est d’être petit et malingre. Loin d’être effrayant, car nul ne saurait être terrifié par ce regard doux.

Les salutations de politesse effectuée, le capitaine de la quatrième leur demande la source de leur inquiétude. Sans tourner autour du pot, les deux disciples de Nadeshiko décrivirent son état de santé. Des cernes monstrueux, un refus catégorique d’arrêter ses recherches le temps de se reposer. Qu’elle semble vouloir s’isoler davantage. Unohana afficha un visage neutre avant de sourire, proclame qu’elle allait lui parler et aider sa huitième siège. Le trio sorti du bureau, avant de se séparer les deux élèves dirent où se trouvère Nadeshiko. Restu d’un sourire radieux leur assura qu’elle fera tout son possible pour venir en aide à leur maître.

Reprenant chacun leur mission. Unohana se dirigeait alors vers la dernière localisation de sa huitième en s’interrogeant sur comment elle a pu en arriver là. La dame de la quatrième n’a jamais eu à se plaindre de la rouquine, jamais en retard, toujours prompte à aider son prochain. Pour l’instant, il y a trop peu d’éléments pour qu’elle puisse savoir comme aider sa subordonnée.
Sam 16 Déc 2017 - 18:04
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Tsukino Nadeshiko
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Tsukino Nadeshiko



Il y a presque cent ans…

Cela ferait bientôt un mois que les évènements liant la soul society aux hollowmorphose de certains capitaine et l’exil de ces derniers avaient effacés le viol de Yoko, le meurtre de son infâme, son suicide, et le départ d’Isao de la soul Society… Sa disparition avait jeté un froid… Mais pas que… Quelque chose s’était produit entre Kuchiki Byakuya et ma meilleure amie. Kohana Ozalee… Ozalee, qui avait quitté le seireitei et était désormais introuvable…

Un mois pour Isao, deux semaines pour Ozalee… Et moi… Je me retrouvais de nouveau seule, seule avec moi-même, mes souvenirs, et l’impression que mon cœur allait éclater si je l’écoutais se lamenter une seconde de plus. Mes deux apprentis du moment avaient plusieurs fois essayés de me sortir de là, de me faire voir les serres, mais rien. Je ne voulais voir personne…

Je voulais juste faire mon travail, et ne plus jamais laisser mon cœur vivre comme je l’avais fait auparavant… Je voulais oublier. Oublier ces gens qui m’avaient forcé à aimer, à me libérer de ce masque et de ma solitude naturelle. Je ne voulais pas revivre ça… je voulais que tout disparaisse… Alors pour éviter d’y penser, je ne retournais même plus dans mes appartements floraux. Je ne voulais plus revoir le parfum à la cannelle que j’avais créé pour Ozalee, ni même ce service à thé qu’Isao m’avait offert pour nos petites soirées.

Je voulais tout oublier de leur existence et me concentrer sur mes propres travaux. Ne plus penser à eux, ne plus me fier à eux. Tout ce que je leur avais dit, tout ce que j’avais fait, tout devait disparaitre de ma mémoire… Et ainsi, le cri muet qui envahissait tout mon être disparaitrait, j’en étais certaine…

Du moins c’était là mon plus grand espoir…

Pour le moment, mon esprit était focalisé sur autre chose cependant. Je m’efforçais d’oublier le monde qui m’entourait, les yeux rivés sur mes six livres, juste à côté de mon plan de travail. Dans le laboratoire, une odeur forte de plantes aromatiques… Je m’approchais du but… J’étais sur le point de créer un gel totalement anti-brulure, capable d’annihiler l’inflammation mais surtout, de prévenir de cette dernière… Une grand quantité d’huile essentielle de menthe se trouvait donc dans ma centrifugeuse, avec du mille-pertuis et quelques autres fleurs.

Sous mes yeux, les livres qui m’aidaient, principalement des ouvrages de ma collection personnelle, et mon carnet de note, afin de savoir comment réajuster les doses… Ma mère avait toujours usé de menthe en cas de brulure, de la menthe glaciale et de l’eau froide… voir de l’eau courante… Une technique du Rukongai… Mais ce que je voulais moi, c’était pouvoir créer un gel qui puisse être ignifugé au possible, afin que, par exemple, en cas d’incendie, aucune brulure ne soit possible une fois qu’on le porte…

Ça, c’était ma table numéro une.

Venait ensuite la seconde, à ma gauche, où j’avais étalé un mannequin plus vrai que nature, et deux livres de chirurgie était entreposé sur le côté gauche. J’opérais à cœur ouvert avec les nouveaux scalpels achetés par la division. Ils étaient dans un métal plus fins, plus affuté aussi… Je n’avais pas besoin de pression sur la peau synthétique pour la sectionner, je coupais comme dans du beurre. C’était appréciable, et plus encore, sa finesse me permettait d’atteindre des zones plus lointaines sans entailler le ventricule gauche…

Tout cela me mettait d’humeur travailleuse, et je ne m’arrêtais pas à cela… Car j’avais une autre zone qui m’était utile… Il y avait, dans un grand four, mon baume cicatrisant à la cerise… J’avais prouvé son efficacité plusieurs années auparavant, mais le plus beau avait été de découvrir que je pouvais l’adapter aux saisons avec des châtaignes… À ce moment-là, je n’avais aucune idée de ce qui pouvait bien se passer dans la tête de mes subalternes et apprentis.

Je ne voulais qu’une seule chose, me plonger dans le travail et ne plus rien faire d’autre.  C’était mon échappatoire, mon havre, ma solution aux problèmes. Si la solution n’existait pas, alors le problème non plus. C’était là, ma résolution, et en travaillant, j’y donnais le change. Car je n’avais plus le temps de penser à mes états d’âme si je n’avais plus de temps pour penser tout court. Ma résolution me semblait sans faille.

J’étais au bord du gouffre, mais je me voilais la face… Car c’était plus simple de dire que rien ne s’était passé plutôt que « les deux personnes qui m’ont forcé à m’ouvrir au monde viennent de m’abandonner » … Oui, c’était plus simple de dire qu’il n’y avait rien, plutôt que d’accepter le fait qu’après avoir appris à aimer, on me retirait ce droit pour l’éternité.

Le scalpel ripa sur la côte la plus proche et ma main trembla l’espace d’un instant. Le souffle court, je pouvais entrevoir mon reflet sur le plat de la lame, et ce qu’il me renvoya me fit presque peur. J’avais d’énormes cernes sous les yeux, qui ressemblaient à des poches. Le teint grisâtre, et non plus pâle, les lèvres gercées, violettes, les yeux brillants de larmes contenues.


Jeu 11 Jan 2018 - 18:43
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Les quartiers de la huitième siège en vu, Unohana s’interrogeait toujours dans quel état elle allait retrouver sa subordonnée. En prenant un peu de recul en combinant les témoignages des deux disciples, il n’est pas si aisé de s’apercevoir de renfermement sur soi de Nadeshiko. Elle s’est longtemps montrée distante avant de parvenir à s’ouvrir aux autres. Ce ne fut pas un grand changement instantané, mais il était présent. Maintenant, qu’elle y pense elle n’a plus eu de nouvelle de la rousse depuis quelques semaines déjà. Tout ce qu’elle sait étant qu’elle restait présente à la quatrième sans trop connaître la nature de ses activités. Il est dommage qu’en tant que capitaine qu’elle ne puisse pas connaître autant qu’elle aimerait ses troupes, mais au moins elles lui font suffisamment confiance au cas de problème. Désormais devant la porte, elle prit une voix sereine et protocolaire afin d’annoncer sa venue.

- Tsukino Nadeshiko, c’est la capitaine Unohana, j’aimerais vous parlez puis-je entrer ?

Une question d’ont elle n’attendait aucune négation et en accepterais aucune. Fermant la porte afin qu’elles puissent toutes deux échangez librement. À la fermeture, Retsu en visu Nadeshiko qui la choqua si bien qu’elle ne put retenir sa surprise en la voyant. Ces cernes, son teint grisâtre, elle ressemble presque à un panda… Une comparaison comique en temps de quiétude. Depuis combien de temps ne s’est-elle permisse de se reposer ? Qu’est-ce qui la force à demeurer debout ainsi ? Elle est sur le point de pleurer. Qu’importe ce qui la tourmente, cela dure depuis trop longtemps. Le temps de son analyse elle reprit un visage plus neutre, mais qui garde cet air rassurant et attentionné. Son sourire intimidant ne sera d’aucune utilité ici. Pas quand on souhaite venir en aide.

- Tsukino pourquoi êtes vous dans cet état ?

Simple question ouverte pour évaluer l’ampleur des dégâts. Il lui faudra ensuite connaître la raison de sa chute avant de l’aider à se relever. L’odorat de la doctoresse lui signale diverses odeurs en provenance d’une centrifugeuse et de diverses plantes aromatiques sur le côté. À côté il y a six livres, elle s’approche en gardant le contact visuel sur la rousse, en les observant Unohana déduit qu’elle devait chercher une méthode pour lutter contre les brûlures. Une autre solution pour l’aider à s’ouvrir et comprendre son tracas serait-il de s’intéresser à son travail ?

- Sur quoi travailliez-vous ?

C’est lors qu’elle aperçut le mannequin, suffisamment réaliste pour que sur le coup elle se demande s’il ne s’agissait pas d’un vrai corps. Elle vu qu’elle travaillait dessus avec les nouveaux scalpels et qu’elle pratiquait une opération à cœur ouvert. Cependant, l’impact sur la côte est-ce une simulation de blessure ou un accident ? Vu l’état physique du huitième siège, la seconde option est la plus probable.

- Pourriez-vous poser ce scalpel, j’aimerais qu’on discute de ce qui vous arrive à côté.

Unohana sourit comme elle en a le secret. Un sourire doux et avenant, mais également autoritaire, même si fortement adouci au vu des circonstances. Son but étant de venir au secours de la jeune shinigami et non de la traumatisé à vie. Chose aisée au vu de la faible vigueur mentale de la patiente en question. Elle résuma ensuite, ce qu’elle savait de Nadeshiko. Elle a toujours effectué des recherches dans son laboratoire. La cause de son état serait-elle une recherche plus importante que les autres à ses yeux qu’elle a échoués ? Ou alors il lui est arrivé un évènement de sa vie personnel qui a dû l’affecter suffisant pour qu’elle en délaisse ses apprenties. Unohana devra peser ses mots afin de trouver l’élément déclencheur et commencer à trouver une solution. L’ennui avec le psychisme est que le remède se trouve souvent dans le patient lui-même. Bien entendu, il demeure possible de lui donner des médicaments si cela l’aide, mais le mieux reste qu’elle trouve la force d’avancer par elle même. Installé elle reprit la parole en prenant soin d’y aller en douceur les questions intrusives attendront encore un peu.

- Devinez-vous la raison de ma présence ici ?
Jeu 18 Jan 2018 - 16:14
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Tsukino Nadeshiko
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Je n’en pouvais plus.

En constatant mon reflet, ô combien pitoyable dans ce scalpel, je pouvais sentir le poids du monde s’écraser sur mes épaules. Et finalement, cacher cela en me propulsant dans toutes les recherches possibles ne servait à rien, c’était inefficace. Mais je ne savais plus quoi faire, car rien ne pouvait réellement effacer ce que j’avais ressenti, je le savais. De même, rien ne pouvait effacer la douleur que j’avais ressenti en comprenant mon premier échec et la perte de ma mère. On ne pouvait pas sauver tout le monde… Non… Et on ne pouvait pas retenir les âmes à nos côtés non plus. Je serrais le poing, les jointures de ma main devenant bleutées autour du scalpel, je retenais un sanglot pour ne pas craquer, je ne pouvais pas. Je n’avais pas le droit de me laisser aller, je n’étais pas comme les autres. Je devais conserver mon sang froid au possible, j’étais un médecin. Je ne pouvais me permettre de relâcher ces émotions… Non… Je devais les effacer, comme me l’avait dit ma mère, Hitomi… Même si cela me semblait être la chose la plus hardi de ce monde de fou.

Je n’entendis qu’à peine les coups portés sur l’entrée, et n’eus pas le temps non plus de dire d’entrer à la personne qui demandait à le faire. Même si c’était ma capitaine, et que j’éprouvais énormément de respect pour cette femme puissante et très intelligente, je ne parvenais plus à me focaliser sur quoi que ce soit d’autre que sur ma peine. J’entendis simplement qu’elle était entrée, et avait refermé la porte soigneusement derrière elle. Je pouvais sentir son reiatsu, bien que très doux, envahir la pièce. Reiatsu qui subit une légère fluctuation en me voyant, avant de reprendre une totale contenance, et demander d’une voix très douce ce qui me mettait dans cet état.  Je crispais seulement les poings, la gorge nouée, je ne parvenais plus à dire un seul mot, je savais que si j’entrouvrais les lèvres, j’allais pleurer. Et c’était contraire à ce que je désirais. Je ne voulais pas pleurer, je ne le désirais aucunement, surtout pour des gens qui m’avaient abandonné après m’avoir forcé à ressentir comme eux. Je voulais juste que la douleur cesse, que tout s’efface de ma mémoire, et reprendre ma vie là où je l’avais arrêtée. Soit avant leur rencontre à tous les deux…

La voix de la Taicho résonna de nouveau, demandant sur quoi je travaillais, mais je ne parvenais pas à lâcher mon regard de ce reflet immonde qu’était le mien, je n’arrivais plus à bouger. Les quelques syllabes que je parvenais à prononcer n’aidaient en rien. Je tremblais, crispée sur le matériel que je tenais, le cœur lourd, la tension au maximum. C’était la première fois que je sentais ça, le fait que toute ma vie n’était que fioriture, que tout ce que j’avais construit avait été balayé, que toutes mes ambitions avaient été écrasée. Rien de ce que je faisais et avais fait n’avait tenu, rien. Tous ces siècles à vivre pour que les échecs me rappellent à eux. Rien ne sert d’aimer, il faut juste subir et baisser la tête, car c’est notre met quotidien, ce qui fait de nous ce que nous sommes. Des guérisseurs. Jamais de réclamation, jamais de refus… Toujours agir pour les autres, jamais pour soi, jamais pour ressentir… Ma mère avait eu raison, et pour cela, je lui en voudrais éternellement… Ce que je ressentais… C’était… si… Douloureux…

Poser le scalpel. C’était ce que me demandait la capitaine. Elle voulait que nous discutions à coté… Mais discuter de quoi ? Il n’y a plus rien à dire. Je me suis faite avoir, c’est définitif. Les sentiments sont les choses les plus douloureuses qu’il m’eut été possible de connaitre, et je n’aurais jamais dû écouter Ozalee… Cette femme avait percé ma coquille, détruit mes convictions et apprit comment vivre et aimer les gens. Deviner la raison de sa présence en son laboratoire ? Non. Je n’en sais rien… Je ne sais rien, je ne veux plus rien savoir. Je n’en peux plus, je rends mon tablier, j’ai besoin de souffler, de crier, de faire quelque chose. Je serrais avec encore plus de force la petite lame, et malgré le fait que ma paume n’était pas sur son tranchant, je finis par m’entailler, et quelques gouttes de sang perlèrent sur le sol et sur mon atelier opératoire. Mais au lieu de se rendre douloureuse, cette entaille me faisait du bien. Elle était normale, naturelle… Elle faisait mal, oui, mais c’était normal… Pas comme cette douleur monstrueuse qui se propageait dans tout mon corps depuis leur disparition… Alors j’ai fini par lui demander, à elle, cette femme millénaire… Celle qui jouait les mères pour le monde entier… Parce qu’elle devait savoir, n’est-ce pas ?

« …Pourquoi… ? » Ma voix était étranglée, douloureuse aussi, et rauque, car je n’avais plus parlé depuis la disparition d’Ozalee. « … Pourquoi est-ce si… douloureux ? » Je déglutis, retenant le sanglot qui menaçait de s’échapper d’entre mes lèvres. « Pourquoi aimer fait-il si mal ??? Pourquoi m’a-t-elle forcé à les aimer tous les deux alors qu’ils allaient partir et m’abandonner ??? » Ma voix rauque était saccadée, tremblante, hésitante aussi... Et j’ai finalement lâché le scalpel, je me suis effondrée sans pouvoir rien contrôler. C’était la toute première fois que cela m’arrivait. J’étais à genoux, et des larmes se déversaient par millier sur mon visage, tandis que ma tête me tournait et que des nausées lourdes me prenaient. Je craquais, je n’en pouvais plus, je voulais juste mourir, que tout s’arrête maintenant et à jamais...

Ven 2 Fév 2018 - 2:15
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Une âme au bout de sa peine. Voilà la première et seule sensation qu’a Unohana en voyant sa subordonnée.  Elle la voit aux bords des larmes, incapable de desceller les lèvres. La gorge de Nadeshiko est si serrée, il n’y a point besoin de l’étrangler, son malheur s’en charge déjà parfaitement. Les mains de la huitième siège mirent tellement de temps à se décrisper. À un point dont ses jointures en sont marquées. Qu’importent les paroles attentionnées du capitaine, la rousse fixait désespérément son reflet lui renvoyant une vision d’effroi. Et pendant ce temps la même question en suspens, qu’est-ce qui l’a mis dans cet état. Comment se fait-il que personne n’ait vu son état de santé s’aggraver avant que cela ne dégénère ? Le déni de son entourage ? Le refus d’accepter qu’une amie ou un mentor puisse tomber si bas ? Inutile de faire la morale à quiconque une fois le cœur impliqué le jugement s’en retrouve affecté pour le meilleur et ici pour le pire. Seulement tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir et Nadeshiko respire toujours.

Retsu eu l'impression de l'entendre essaye de parler, mais rien d'audible. Elle s'approche doucement se mettant à sa hauteur, elle tremble, mais cela n'est pas dû à de la fièvre. Soigner les malades est une forme de combat qui donne un nouveau défi à l'ancienne kenpachi. Un challenge bien plus difficile que simplement tailler la chaire d'autrui, ici la complication vient de réussir à faire parler sa patiente. Ironiquement en dépit de l'écart dantesque de puissance, cela ne lui serait d'aucun secours. La dame de la quatrième division aurait souhaité que Nadeshiko pose son scalpel en prévention d'une crise qui la pousserait à commettre l'irréparable. La capitaine bien sûr ne craint pas pour sa vie, mais celle qui est depuis trois siècles sa huitième siège. Si ce morceau de métal destiné à trancher la chaire pour sauver des vies l'aide à garder pied, alors il valait mieux ne pas lui retirer de sa main. Seulement, elle surveillera les moindres faits et geste, un coup de folie peut toujours partir sans prévenir.

La plus grande inquiétude d'Unohana étant l'indifférence à ses propos ou sa présence. L'impression de pouvoir tout mettre sens dessus dessous qu'elle ne réagirait pas est réellement préoccupante. Jusqu'à apercevoir sa poigne se renforcer sur le scalpel, quelque chose résonne au fond de la demoiselle en détresse, une chose qui lui broie le coeur. Seulement, elle le serra si fort que son sang perla et vient se répandre en gouttelette sur le sol. La doctoresse s'apprête à lui tendre la paume afin de récupérer le petit morceau de métal. C'est dès lors que la rousse s'exprima. À ce moment, elle sut qu'il ne fallait surtout pas l'interrompre, attendre qu'elle vide son sac. Ses paroles même si on retirait les mots on serait transpercé par sa douleur. Pourquoi l'a-t-on forcé à aimer ? De toute évidence, le souci n'est pas ici, mais plus tôt la perte de proche. Or, elle ignore s'il s'agit de gens morts ou de déserteurs. Le scalpel tombe, Unohana s'approche rapidement et guérit d'un simple geste la paume entamée de la huitième siège. Elle enlace sa subordonnée lui montrant qu'il a toujours quelqu'un sur qui compter. Les larmes qui coulent sur les joues de la rouquine finissent sur l’épaule du haori de Retsu. Désormais, elle peut enfin commencer à l’aider. Sauf, qu’il lui faille choisir les bons mots, l’encourager sans la prendre pour un nourrisson venant de naître. Un moment délicat de savoir conforter sans trop tenir la main.

- Je comprends vos sentiments. Cependant, vous avez tort sur un point Tsukino-san. Aimer n’a jamais était difficile, cependant apprendre à vivre alors que nos êtres chers sont partis l’est d’autant plus dur que notre attachement.

Unohana décale son visage rassurant et cherche à capter le regard sans essayer de trop insister si jamais Nadeshiko s’y dérobe.

- Sachez aussi qu’il est impossible de forcer quiconque à aimer. Vos sentiments sont apparus et ce qui vous fait souffrir et d’essayer de les enterrer comme s’ils n’avaient jamais existé. Seulement une autre partie de vous refuse de les oublier.

Elle aida sa patiente à se relever pour l’asseoir sur une chaise avec un dossier. Si jamais elle voit qu’elle ne peut tenir alors elle la transporterait dans une chambre.

- Accepter mon aide, même les guérisseuses comme nous ont le droit d’accepter une main tendue pour aller mieux.

Elle en savait quelques choses, personne surtout pas en ayant vécu aussi longtemps ne pourrait se targuer de ne jamais avoir eu des hauts et des bas. Parfois l’aide extérieur vient d’une toute petite chose, un truc que n’importe qui jugerait comme sans importance. Et c’est ce genre d’instant insignifiant qui lui a permis dans des périodes sombres de remonter la pente. Ou faire resurgir un souvenir qui nous pousse à ne rien lâcher à trouver une solution.
En l’amenant vers sur une chaise elle aida d’une main dans le dos sans la moindre pression la rouquine proche de s’évanouir à ce caler sur la chaise. Tandis qu’elle s’installe à ses côtés. Elle continua sur sa lancée.

- Si vous sentez le sommeil, prévenez-moi, je vous accompagnerai dans vos appartements. Un esprit privé de sommeil se brise beaucoup plus facilement qu’un esprit reposé. Nous avons beau être des soigneuses il nous faut aussi prendre soin de nous si nous voulons prendre soin des autres.

- Si vous sentez le sommeil venir ne luttez pas. Un esprit privé de sommeil se brise beaucoup plus facilement qu’un esprit reposé. Nous avons beau être des soigneuses il nous faut aussi prendre soin de nous si nous voulons prendre soin des autres.

Ne pas enchaîner les phrases sans laisser à la tête de les assimiler surtout quand celle-ci est diminuée. Le plus dur étant de lui ouvrir les yeux sur le positif obstrué par un brouillard de négation.

- Tsukino-san n’ayez aucune crainte je resterais ici aussi longtemps qu’il le faille. Et si jamais mon devoir m’oblige à vous quitter, alors j’enverrais des personnes qui se soucient de vous. Vous savez Haruna-san et Minato-san c’est grâce à eux que je suis ici, ils tiennent énormément à vous.

Elle faillit employer le mot abandonné, mais au vu qu’elle a dit précédemment de la bouche de son interlocutrice. L’instinct d’Unohana eut le pressentiment qu’il valait mieux employer un synonyme un peu éloigné sans l’être. Elle comptait lui montrer qu’elle n’était pas seule et que des gens l’aideraient à sortir de son malheur. Son premier objectif est de stabiliser son état, le second est de lui apprendre à vivre avec ce sentiment d’abandon. La prochaine étape étant des questions plus intrusives, mais sans donner l’impression qu’on force à obtenir la réponse. C’est d’une voix délicate qu’elle vient malgré tout remuer le couteau dans une plaie encore à vif.

- Tsukino-san pouvez-vous me parler de ce qui a fait partir vos amis ?
Sam 10 Fév 2018 - 10:44
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Tsukino Nadeshiko
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Je ne savais plus où j’en étais.

Je continuais de pleurer sans m’arrêter, je m’étouffais, et ma salive semblait bruler ma gorge et m’empêcher de respirer. C’était la première fois que cela m’arrivait. A genoux, je me sentais bouffie, trempée de larmes, et j’avais l’impression que mon visage aussi avait gonflé au niveau de mon nez. Il était bouché, d’ailleurs, et ça, c’était bizarre, parce que je savais que je n’étais pas malade. Mais malgré toutes ces informations, la seule chose dont j’étais certaine, c’était que les sanglots plaintifs que je percevais n’étaient pas ceux d’un patient gravement blessé, mais bien les miens.

J’ai à peine senti les chatouilles sur ma main pour signaler la cicatrisation de la plaie que je venais de me faire. Juste, que soudainement, mon visage bouffi s’est retrouvé coincé contre un haori blanc, sur lequel mes larmes vinrent s’échouer. Sans vraiment comprendre, je me suis accrochée à ce haori, et j’ai pleuré de tout mon saoul. La voix de ma taicho résonna au-dessus de ma tête, douce, compréhensive. J’avais l’impression fugace que, pour la première fois de toute ma vie, quelqu’un acceptait que je n’étais somme toute, qu’une âme avec des émotions, et pas simplement une guérisseuse.

Elle me dit que j’avais tord sur le fait qu’aimer n’était pas difficile, mais qu’apprendre à vivre sans les êtres chers qui nous faisait ressentir ça, l’était bien plus. Elle décala légèrement mon visage, et je fus contrainte de croiser son regard. Elle était si gentille, et Ibara me le fit remarquer. Ibara qui n’avait presque plus dit un mot depuis la trahison d’Isao et son départ. Je sursautais malgré moi à la voix de mon arme, avant de me focaliser de nouveau sur ma capitaine. Elle disait qu’il était impossible de forcer à aimer…

Je baissais la tête de nouveau. Certes, je n’avais pas été forcée de les aimer… Mais de les remarquer… Ozalee ne m’avait pas laissé le choix auparavant. Elle m’avait suivi et harcelée pendant des années pour devenir mon amie, et lorsque j’avais finis par craquer, elle m’avait trainée partout avec elle. Je ne pouvais pas enterrer mes sentiments, je le savais, mais ils étaient là, et ça faisait horriblement mal, parce que je savais que je ne pouvais rien faire pour palier à cette douleur. Ma solitude était revenue après qu’on m’eut fait gouter à la joie d’avoir des amis… Et c’était la pire chose que je connaissais à présent.

J’ai soudainement sentie les bras de ma capitaine se refermer sur moi et me redresser lentement, avant de venir m’asseoir sur l’une des rares chaises du laboratoire qui comportait un dossier. Elle me dit alors d’accepter mon aide, que j’y avais droit, même si j’étais une guérisseuse. Unohana ne s’installa pas loin de moi, et reprit la parole. Je l’écoutais sagement, sans rien dire, et toujours en pleurant. Je le faisais désormais en silence, hoquetant deux ou trois fois. Elle me disait que si je me sentais partir dans les limbes du sommeil, je ne devais pas hésiter à le dire. Mais plusieurs choses me retenaient loin du sommeil, les cauchemars et les souvenirs. Elle me disait de ne pas lutter…

Je le faisais naturellement.

Elle annonça ensuite que je ne devais pas craindre son départ, qu’elle resterait autant de temps qu’il le faudrait, et si le travail ne le lui permettait pas, alors elle me laisserait entre les mains d’Haruna et Minato… Apparemment, c’était à cause d’eux qu’elle était venue ici… Mais ce que je retenais surtout, c’était que ma peine avait touché d’autres personnes que moi. Ainsi, le départ de l’un, et la disparition de l’autre, allait impacter sur plus de monde que prévu. Et puis, il y eut la question de trop…

Je me suis crispée toute entière, et pour la première fois de toute ma vie, j’ai pu sentir mon reiatsu flotter dans la pièce, presque dangereux, douloureux et pourpre autour de moi. Je n’avais pas utilisé mon sabre depuis un moment, et voilà que je me laissais déborder à cause d’une simple question… Pourquoi étaient-ils partis ? J’ignorais tout du départ d’Ozalee, si ce n’est qu’elle avait eu rendez-vous avec Kuchiki Byakuya, l’héritier… Mais Isao… Etait un traitre à la soul society. Je savais pourquoi il avait fait ce qu’il avait fait, mais qui s’en souciait vraiment ?

Il avait tué, c’était aussi simple que ça… Au lieu d’attendre d’avoir un procès correct, et expliquer la situation, ainsi que le viol de Yoko, il avait préféré attaquer son ancien meilleur ami et le conduire à sa fin. C’est vrai, c’était tellement plus simple de tuer les gens pendant que moi, je me battais pour les garder en vie. Il savait que je ne cautionnais pas ces horreurs, mais il les avait commises, et ensuite, il nous avait abandonnée. J’ai serré les poings de nouveau, et déglutit en retenant le nouveau sanglot qui menaçait de quitter mes lèvres, pour me préparer à répondre.

« Hiyoshi Isao… Est un traitre envers la soul society… Il… Il a tué… L’un de ses camarades… Pour une histoire de femme… La personne s’est… s’est suicidée… Mais au lieu d’attendre qu’un procès équitable n’ait lieu, il a voulu faire justice lui-même… » Je tapais du poing sur la table sans le vouloir et me faisait mal avant de reprendre. « Quant à Ozalee… Kohana Ozalee… Je ne sais pas… Elle s’est juste… volatilisée après… après une dispute avec son… son ami Kuchiki… » Et depuis, j’étais seule, sans personne. « Jusqu’à il y a plus de cinquante ans, j’étais toujours toute seule, et c’est Ozalee qui m’a forcée à devenir son amie, elle ne m’a pas lâchée jusqu’à ce que j’accepte de m’ouvrir, puis Isao est arrivé et… Et maintenant, je… Je suis de nouveau seule… » Je ne m’en rendais pas compte, mais les mots glissaient sur ma langue tout seule, se faisant libérateur du fardeau que je subissais depuis des jours…


Mar 6 Mar 2018 - 2:35
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Venir en aide demande une bonne dose d’empathie, mais il faut également savoir ne pas se laisser submerger. De quoi aurait-elle l’air si elle se mentait à fondre comme sa subordonnée ? Ce beau visage déformé par sa tristesse. Unohana sentait les difficultés de Nadeshiko pour respirer, ses sanglots l’empêchent de s’exprimer autrement que par des pleurs. L’âme en peine s’accroche au haori blanc de manière à demeurer accrocher à son unique repère tangible dans cette réalité. Ce qui rassura la capitaine est de voir que sa huitième siège parvenait encore à l’écouter. Elle parvenait encore à la fixer et à réagir à ses paroles. Retsu réalise que la faire avancer malgré cette épreuve ne serait pas une mince affaire. Cependant, elle se visualise davantage comme une branche permettant à l’oiseau de se reposer avant de reprendre son envol. Plutôt que de laisser bêtement l’oiseau en question volé et chuter à cause de l’épuisement.

Hélas, la télépathie n’est pas fonctionnelle. En dépit de son vécu et de son expérience, Unohana s’avère incapable de connaître la raison des larmes continue sur les joues de la rousse. Elle se doutait qu’elle n’allait pas s’endormir de sitôt malgré le manque évidant de sommeil. Quand on lutte trop longtemps ou même lorsqu’on est trop fatigué, il est ironiquement difficile de se reposer convenablement. Surtout qu’elle ne retrouverait pas toutes ses facultés en une seule nuit de sommeil.

Tandis qu’elle continuait à s’efforcer de la réconforter, sa dernière question ayant pour le but d’obtenir des réponses eut un effet plus puissant que désiré. Sa patiente se crispa à cette simple question, elle s’étonna regardant momentanément la pièce, elle sentait le reiatsu de sa huitième siège, cette énergie flottante respire la souffrance. La femme médecin allait-elle avoir les réponses désirées ? Pour le moment, il lui fallait être patiente, lui donner le temps de s’exprimer. Elle serre les poings, retiens ses sanglots, et elle parvient à délier sa langue. Autant dire qu’Unohana ne fut pas déçu du voyage. La dame de la quatrième dû se concentrer afin de recoller tous les morceaux et comprendre. Hiyoshi Isao un nom qui ne sonne pas complètement inconnu. Seulement, impossible de savoir où. Elle s’imagine en avoir entendu parler lorsque son préjudice a éclaté. Seulement concernant cette Kohana Ozalee, elle n’en a aucun souvenir. De plus elle a eu une dispute avec un Kuchiki ? Elle supposa le pire, mais les Kuchiki sont d’ordinaire respectables dans leur manière de traiter la plèbe même en cas d’accrochage.

- Malheureusement, il y a des tragédies qui frappe si dures que certaines personnes préfèrent agir afin d’apaiser leur rage. Cela marche-t-il ? Pour connaître la réponse, il faut connaître l’individu en question, ce qui est certain c’est qu’aussi bien Hiyoshi que vous même resterez marqués à jamais. Vous n’avez pas affronté cette adversité de la même façon. Vous auriez préféré attendre le procès lui a préféré appliquer sa justice afin que meure le coupable et affronté les conséquences de la désertion.

Une courte pause pour marquer la différence du sujet de sa reprise.

- Concernant votre amie Ozalee, je ne peux vous apporter de réponse concernant son départ et toutes les suppositions possibles ne feraient que vous torturer l’esprit. Avez-vous essayé d’interroger son ami Kuchiki sur leur dispute Nadeshiko-san ?

Un sujet délicat et mentalement le capitaine se préparer à une crise de sa subordonnée. Nadeshiko affrontait ses démons et Retsu devait la guider en marchant sur des œufs espérant avoir les bonnes paroles. Être sur de soi est indispensable pour avancé, mais savoir ne pas être enfermé des ses certitudes l’est tout au temps. Il y a une dernière étape à enseigner à sa patiente afin de la diriger sur la voie de la guérison. Si ses événements restent une cicatrice en elle à tout jamais. Elle peut toujours en tirer un précieux enseignement.

- Nadeshiko-san, je ne peux rendre vos amis et qu’il est bien malheureux d’apprendre qu’il faut savoir dire au revoir à certaine amitié. Seulement, ne fermer pas votre cœur à ce que ces moments vont ont appris. Ozalee et Hiyoshi vous ont forcée à les remarquer, mais vous les avez acceptés de vous-même. Est-ce qu’au fond vous cherchiez quelqu’un avec qui être amis ? Seuls vous possédez cette réponse ? Cependant, je suis certaine qu’ils vous ont appris à être plus ouvert à mieux ressentir la douleur d’autrui et à la comprendre. Aussi triste que soit cette coupure, vous pouvez maintenant comprendre ce que ressentent les amis de ce qui est mort au combat ou qu’on n’a pu sauver à la quatrième. Dans ces moments, tout le monde chez un moyen d’exorciser sa colère et sa peine. Je ne peux prédire que vous feriez de nouveaux amis dans l’avenir. Les amitiés ne naissent pas du jour au lendemain et il peut se passer des années voir des siècles avant que pareille rencontre se produise.

Les paroles sont tombées, seront-elles libératrices ou au contraire vont-elles l’enfermer dans un enfer encore plus profond ? Elle sait qu’elle ne pourra pas la soulager immédiatement et que sa guérison pourra s’effectuer dans la durée. Parfois, grâce à un détail que n’importe qui pourrait qualifier d’insignifiant et qui aux yeux du concerné sera vu comme la chose la plus importante de l’univers.
Sam 24 Mar 2018 - 15:01
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Tsukino Nadeshiko
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Je me sentais abandonnée. Bafouée, sous le joug d’un mensonge éhonté, et rien ne pourrait jamais y changer quelque chose. J’avais laissé ma confiance et mon amitié entre les mains d’un meurtrier fugitif et d’une fugueuse, et si je ne parvenais pas à regretter les années passées à leurs côtés, cela me faisait un mal fou de savoir que tout cela venait de disparaitre sans raison. Comme si mon avis sur cette situation n’avait finalement aucune importance, et cela me mettait dans une tristesse folle. Je ne l’avais pas vu avant, mais j’étais devenue dépendante d’eux, de leur présence, de ces soirées autour d’une tasse de thé, de leur remarque sur ma noblesse inexistante, sur nos travaux respectifs.

Et maintenant que j’étais seule, accoutumée à leur présence, leur reiatsu, leur éclat de voix, leurs mots, leur vie, on me retirait cela, et je ressentais le manque. La voix de ma capitaine retentit alors, et je relevais la tête vers elle, malgré mes larmes ne voulant pas cesser de couler. Je me sentais si en colère contre eux, qu’à présent, j’avais l’impression d’avoir la tête qui tourne, et que tout mon monde s’écroulait du fait de l’avoir réalisé. Ozalee, huitième siège de la 6e division sous les ordres de Kuchiki Ginrei, avait simplement disparue, et Isao s’était volatilisé après avoir commis un meurtre. Une vengeance qui aurait très bien pu être évité s’il avait fait confiance à la justice.

Ma capitaine m’expliqua alors que certaines tragédies étaient si lourdes, que les personnes préféraient agir. Elle faisait donc allusion à Isao… Lui qui disait ne plus supporter les bains de sang causé par les hollows, qu’il rêvait de protéger tout le monde. Il avait pris une vie, allant à l’encontre de ses principes, et au passage, des miens. Son ami et victime était désormais détruit, mort définitivement, sans possibilité de réincarnation un jour. Oui, il avait choisi son destin, et il s’y était tenu, me lassant seule après m’avoir montrée ce qu’était l’amitié, il m’avait fait aimer cette partie-là de ma vie, et maintenant, il me la retirait.

Le capitaine Unohana marqua une pause de quelques secondes, tandis que j’essuyais mes larmes d’un revers de manche, avant de reprendre doucement. Elle disait qu’elle ne savait rien du départ d’Ozalee, et c’était normal, personne ne savait. Nous avions rendez-vous, pour parler d’Isao, mais elle n’était jamais venue, elle avait juste, disparue, volatilisée dans la nature après sa visite de Kuchiki Byakuya. Me torturer l’esprit ? Je ne faisais que ça depuis des jours, me prendre la tête pour comprendre ce qui leur était venu à l’esprit pour faire ce qu’ils avaient fait. Je savais qu’Ozalee n’avait reçu aucune mission, elle avait juste quitté le domaine, et elle n’était jamais réapparu.

Interroger son ami Kuchiki ? Non. Nadeshiko ne s’était jamais permise d’approcher de plus près l’autre côté de la vie d’Ozalee. C’était son jardin secret, et si elle savait juste qu’elle était éperdument amoureuse de Kuchiki Byakuya, elle ne saurait même pas dire à quoi il ressemblait. Juste qu’Ozalee avait été sa gardienne pendant longtemps. Je n’y avait, d’ailleurs, jamais pensé, mais s’il était normalement la dernière personne à avoir vu Kohana Ozalee, alors il devait possiblement savoir quelque chose, surtout qu’il la connaissait depuis plus longtemps que moi.

L’idée n’était donc pas mauvaise en soi, je devais juste me remettre quelque peu d’applomb avant de rendre visite à ce dernier. Aux dernières nouvelles, il devait se rendre à l’académie des shinigami, mais l’avait-il déjà fait, ou n’était-il pas encore inscrit ? Je n’en savais rien. Ma taicho m’annonçait que j’avais accepté mes amis par moi-même, quand bien même ils m’avaient forcé à les remarquer. Certes, elle avait raison, mais cela faisait tout de même affreusement mal de se dire que je ne les reverrais possiblement jamais. Mais elle disait que je ne devais pas pour autant fermer mon cœur à ce qu’ils m’avaient apportés par le passé.

De nouveau, je passais mes manches sur mes larmes, comprenant plus ou moins ce que cela allait impliquer. Vivre avec cette solitude qu’ils m’avaient imposée. Mais elle avait en effet raison, je comprenais bien plus facilement les gens dont le cœur était déchiré par la perte d’un proche, suite à un combat, ou ce genre de chose. Ce qui était étrange, c’était que je me rappelais très clairement de la perte de ma mère, et qu’aucun sentiment de ce genre n’était apparu en moi à cette époque. J’avais été triste, oui, endeuillée, mais… Je ne m’étais pas sentie aussi déchirée que maintenant.

Selon ma capitaine, nous avions tous un moyen d’exorciser cette peine. Et je comprenais désormais parfaitement pourquoi je m’étais focalisée sur mes recherches et mon travail. Un moyen de ne plus réfléchir à ce genre de chose, et seulement à la réussite de mes projets afin de soigner au mieux mes futurs patients. Quant au fait de me faire de nouveaux amis, je ne voulais même pas y penser, cela me passait bien au-dessus, et je ne voulais même pas en entendre parler d’ailleurs. Je reniflais piteusement, essuyant de nouveau mon visage avec les pans de mes manches, avant de prendre la plus longue inspiration de toute ma vie.

J’ai voilé alors mon regard pour essayer de canaliser toute la tristesse et la rancœur que je possédais à l’égard des deux seules personnes que j’avais fait rentrer dans mon cœur. Mon reiatsu dans la pièce sembla s’apaiser mollement, mais je tremblais encore. Je me tortillais les mains, nerveuse, épuisée, légèrement traumatisée et lourde de sentiments trop important pour ce que j’avais l’habitude d’avoir. Je reniflais de nouveau, la tête lourde et la vue quelque peu trouble.

« Oui… Vous avez surement raison… Sur… Sur toute la ligne… Mais si je dois faire mon deuil pour Isao… Le… Le mystère autour d’Ozalee me torture… Et… Et c’est comme un poison dont on ne connait pas tous les symptômes et composantes. Je ne peux pas… Juste avancer tant que je ne sais pas ce qu’il s’est passé… » Je me mordis la lèvre, pas très bien malgré la présence rassurante de ma taicho, et ses mots. J’avais besoin de temps, de faire le point sur ma vie maintenant, ce que j’allais faire…

« Vous avez marqué un point… sur le fait d’interroger l’entourage d’Ozalee pour en savoir plus… C’est ce que je vais faire… En espérant comprendre pourquoi… Et… peu importe la réponse, je devrais passer au travers de mon chagrin pour redevenir opérationnelle. » J’inspirais longuement, avant de croiser pour la première fois le regard de ma capitaine, je devais faire pâle figure en face d’elle, mais je n’y pouvais rien. « Je voudrais vous remercier, pour vous êtes déplacée en personne… Vous être souciée de moi et être venue me soutenir… » J’essuyais mes yeux une nouvelle fois avant de reprendre, d’une voix rendue trop fragile par l’épuisement et la peine qui me transperçait. « Je suis vraiment heureuse de travailler sous vos ordres, sachez-le, Unohana-Taicho… » finis-je par dire.

Lun 26 Mar 2018 - 22:29
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Il y a-t-il réellement une solution pour aider une âme en détresse qui a perdu ses proches du jour au lendemain ? Que si on a un contrôle plus ou moins total sur ses propres actes on ne peut contrôler ceux d’autrui aussi proche soit-il ? On peut toujours les conseiller, mais en aucun cas ne dicter purement et simplement leurs actes en toute circonstance du moins s’il s’agit d’une amitié sincère. Un changement brutal et difficile à accepter notamment lorsqu’il a visiblement lieu du jour au lendemain. De plus, Unohana ignore les mots échangé entre eux et sans doute y a-t-il des paroles qui entre en contradiction avec ce qu’elle dit pour aidé Nadeshiko.

Sa huitième siège essuie ses larmes d’un revers de la manche. Le point étant qu’elle ne prit pas mal l’ignorance de Retsu concernant son amie disparue. Retrouve-t-elle enfin ses esprits ? Elle capte comme une lueur d’espoir en envisageant d’aller discuter à l’ami Kuchiki dont elle a fait mention. Doit-elle la mettre en garde qu’elle pourrait être déçue de ses révélations ? Ou même qu’il peut ne pas désirer lui répondre ? Peut être qu’il vaut mieux se taire et plus tard lui avouer qu’il a des questions qui demeurent à jamais sans réponse. Une leçon de la vie qu’il nous faut tous apprendre à un moment ou l’autre.

Ce qui rassure la dame de la quatrième étant que sa subordonnée commençait à reprendre du poil de la bête. Elle pleure moins et s’essuie davantage. Son visage est encore marqué par sa détresse et il lui faudra des jours avant de reprendre un teint plus jovial. La doctoresse c’est qu’importe ses mots pour la soulagé, elle en restera marquée à vie, ma sa douleur finira par s’apaiser afin de ne plus être aussi à vif qu’avant. Parviendra-t-elle à se faire de nouveaux amis ? Pas sûres, certaines personnes y arrivent avec aisance quand d’autres peuvent passer des siècles sans en avoir voir leur vie. Peut-elle dire elle même qu’elle possède des amis en ce jour ? Yamamoto est davantage un supérieur qu’un proche et avec Kotetsu malgré leur relation il y a toujours cette petite barrière hiérarchique qu’il y a entre un capitaine et un vice-capitaine. Dire qu’elle a vécu presque cinq fois la vie de celle qu’elle vient consoler. À croire qu’on explique mieux ce qu’on trouve le moins.

Le reiatsu de Tsukino se rétracte, mais elle tremble encore. Unohana n’est pas naïve au point de s’imaginer qu’elle réussirait à la relever en un claquement de doigts. Au moins, elle sait que lorsqu’elle sera à terre il aura toujours une personne pour l’aider à se relever et avancer en dépit des pentes raides. Elle sourit avec joie en écoutant la réponse de l’âme en peine. Elle allait s’en sortir, cependant la capitaine de la quatrième espère qu’elle évitera une rechute dans les abîmes de la tristesse. Retsu est heureuse de constater que Nadeshiko parvient à nouveau à la regarder dans les yeux. Combien sa faiblesse se constatait, tout comme sa voix difficilement audible et ses yeux boursouflés par les larmes ! De sa voix douce, elle prit le soin de répondre à chacune de ses remarques affectueuses.

- Je suis certaine que vous parviendrez à faire votre deuil d’Isao. Je ne saurais cependant que trop vous conseiller d’attendre un peu avant d’aller parler à son entourage. Le temps d’être plus présentable et d’avoir les idées claires.

Elle fit une courte pause et mis sa main sur l’épaule de son interlocutrice.

- Et je vous remercie pour votre gratitude. Sachez que je me déplacerais pour n’importe lequel de mes subordonnés, qu’importe son mal. Alors si jamais vous devez à nouveau vous retrouver à terre je reviendrais vous aider à vous relever. À dire vrai, je me vois davantage comme l’arbre qui à parmi à l’oiseau que vous êtes de vous reposer avant qu’il puisse reprendre son envole.

De toute évidence, elle semble allait mieux. Unohana ne voyait qu’une chose à dire avant se conclure ce qu’on pouvait appeler une séance improvisée.

- Je vous conseille également d’aller dormir quitte à prendre un médicament ou une tisane pour vous aider à dormir. Si jamais vous sentez le besoin de vous confier, je serais là, car j’espère vous conserver encore longtemps.

Sur ses paroles sincères, elle attendait de voir la réaction de Nadeshiko. Là, elle serait si elle peut partir ou si elle devait rester encore un peu.
Jeu 5 Avr 2018 - 13:18
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Tsukino Nadeshiko
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Il fut un temps où la solitude ne me gênait pas. À cette époque, je vivais seule naturellement. L’académie avait été pour moi quelque chose de lourd, mais quand bien même je n’avais pas le niveau de mes camarades, je n’avais pas baissé les bras. J’avais tracé mon chemin, cette ligne imaginaire que j’étais seule à voir. Je voulais protéger les gens, devenir guérisseuse pour tous, et pas uniquement les âmes de mon quartier au rukongai. Je voulais être reconnue pour mes talents, que les gens connaissent mon nom par cœur. Pour que plus jamais ils ne fassent la même erreur. Que plus jamais ils n’usent du patronyme de ma génitrice pour me désigner, telle une pale reproduction de cette dernière.  Ainsi, la solitude était un fait normal, quelque chose qui me suivait sans entraver ma gestuelle, j’y étais habituée, et pour moi, c’était un confort délicat.

Pas de cri, pas de larmes, ni de bruit. Seulement le silence, et parfois, le peu de musique que je parvenais à écouter. Je pouvais donc totalement me focaliser sur mon travail, mes recherches en soins et baumes, et ma tranquillité. Puis elle était arrivée, avec son rire haut perché et ses gesticulations incessantes. Je l’avais juste soignée pour une cheville foulée lors d’un entrainement, mais elle avait décidé de devenir mon amie. Elle ne m’avait pas laissé le choix, me suivant à travers tout le seireitei pour m’inviter à l’une de ses soirées. J’avais mis quelques mois avant de céder, j’espérais qu’elle me lâcherait ensuite, mais j’avais eus tords, et peu à peu, Ozalee, cette brute de décoffrage complètement hyperactive avait fait son propre chemin jusqu’à mon cœur. Et quelques années plus tard, alors que je m’habituais doucement à sa présence, elle m’avait tiré jusqu’à lui. Isao. Et tous les trois, nous étions devenus inséparables.

Et aujourd’hui, cette solitude qui autrefois, m’étreignait comme une amie, semblait vouloir m’étrangler jusqu’à ce que mort s’en suive. C’était ce que la disparition d’Ozalee et la fugue d’Isao m’avait laissé. Une solitude douloureuse et amère. Après tout, comment savoir que la solitude fait mal lorsque l’on a connu que cela tout au long de sa vie ? C’était impossible jusqu’à maintenant, maintenant que je savais ce que c’était que d’aimer et être aimé en retour. Maintenant que je savais ce que c’était que d’être entourée de personne qui compte pour soi. Ma vie toute entière m’était retirée sèchement, et on écrasait mon cœur comme s’il n’était rien d’autre qu’une pierre sous une guettas. J’avais mal, c’était un fait, une torture lourde qui ne semblait pas vouloir me quitter depuis que tous deux étaient ailleurs et loin de moi. Je leurs en voulait énormément, pour m’avoir abandonnée… Et je m’en voulais à moi-même, pour les avoir laissé entrer dans mon cœur malgré les dangers qu’ils représentaient.

Si au début, je m’étais simplement contentée d’ignorer mes larmes, ma peine et mon corps, me focalisant sur mon travail pour ne plus y penser, il était finalement plus que clair que, peu importe mes actes, cette sensation infâme ne partirait pas. Et puis, elle était venue, ma Taicho, prouvant qu’elle n’était pas juste là pour nous commander, mais bien pour nous guider aussi. Aujourd’hui, elle avait pris de son temps pour connaitre mon état, et puis, pour m’écouter, et me conseiller. Et maintenant, même si j’avais toujours aussi mal, je savais une chose. Je n’étais pas la seule dans cette situation, et surtout, c’était normal. Cela me rassura, un peu, car j’avais l’impression de devenir folle. Je soupirais d’avantage, constatant, une fois calmée, que ma tête tournait, que je me sentais lourde et nauséeuse. Plus encore, je pouvais reconnaitre les symptômes cruels de l’insomnie à trop nombreuses fréquences. Depuis combien de temps n’avais-je pas dormi, de peur de passer la porte de mes appartements ? Je l’ignore… Probablement depuis le départ des deux personnes qui m’étaient le plus cher.

Unohana m’annonça qu’elle était certaine que je ferais le deuil d’Isao, mais elle me conseillait surtout de prendre un peu de repos avant de parler à l’entourage d’Ozalee, histoire d’être un peu plus présentable. Et elle ignorait à quel point elle avait raison. Me présenter à l’héritier Kuchiki avec cette figure, les mains tremblantes et des cernes par-dessus mes cernes, ce n’était pas une bonne idée, surtout pour annoncer la disparition inexpliquée de sa gardienne et amie. On pourrait presque penser que c’était moi qui l’avait tué. La main chaude de ma capitaine se posant sur mon épaule me fit l’effet d’un électrochoc, et je relevais naturellement la tête vers elle, encore un peu perdue, brisée, et épuisée. Je l’écoutais alors, disant que c’était normal qu’elle se déplace au chevet de n’importe lequel de ses subordonnés. Sa métaphore de l’oiseau me passa un peu au-dessus, je l’avoue, mais parce qu’elle ne semblait pas voir qu’elle était très différente des autres capitaines, des autres tout court, en fait. Elle était une mère protectrice et attentionnée, un guide à travers l’obscurité, une ancre au milieu des flots.

Unohana-Taicho me conseilla ensuite d’aller dormir, quitte à user d’un subterfuge pour faire taire mon esprit et véritablement me reposer, comme un médicament ou une tisane. Et que, si jamais, je ressentais à nouveau le besoin de me confier, elle serait toujours là. Malgré moi, je n’ai pas pu m’empêcher d’esquisser un maigre sourire à son adresse, elle m’avait réconforté du mieux qu’elle pouvait sans véritablement connaitre ma situation, et c’était plus qu’admirable de sa part. Je secouais lentement la tête de droite à gauche pour signifier que c’était bon, avant de me rendre compte que ce geste avait été une mauvaise idée. Je m’étais sentie partir en avant l’espace d’une seconde, avant de me ressaisir. J’inspirais longuement, avant de reprendre la parole d’une voix fragile.

« Non, c’est bon… Merci encore… Pour tout… Mais je crois que vous avez raison… j’ai besoin de dormir… Et j’irai parler aux proches d’Ozalee une fois en état… » Une nouvelle respiration longue, alors que je me rapprochais de ma capitaine pour lui offrir le début d’une frêle étreinte, comme m’avait accoutumée ma presque sœur avant de disparaître. Je me reculais à nouveau. « Je vais y aller maintenant… Et emporter mes affaires, au moins pour éviter de laisser tout cela en désordre… » Ai-je dit d’une voix toujours blessée, mais déterminée. C’était déjà ça… Peut-être que quelques graines de pavots, ou un peu de laudanum me permettrait de dormir plus facilement… Mais je verrais cela une fois chez moi… "Encore une fois, Unohana-Taicho... Merci du fond du coeur..." Je me mis ensuite en action rangeant mon matériel opératoire de manière fébrile avant de récupérer mon baume au four, qui était désormais prêt, ainsi que les résultats de mon gel contre les brûlures dans la centrifugeuse. Il n’était pas encore prêt, mais j’avais le temps pour le parfaire… À présent, il ne me restait plus qu’une seule chose à faire. Reprendre des forces pour faire face à l’avenir…  

Mais ça, ce sera une autre histoire…


Jeu 12 Avr 2018 - 22:34
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