Du sang partout, des corps totalement inertes, parfois démembrés et au-dessus de cette scène, un monstre gigantesque portant un masque d’os, une créature plus communément appelée Hollow. Mais celui-ci était diffèrent de ces comparses, il était … Si grand et sa musculature aurait pu faire rougir Kempachi-Taisho. Impressionnant et effrayant étaient les termes les plus adéquats pour qualifier le monstre et celui-ci … He bien, il venait tout juste d’éliminer un bataillon de guerriers d’un revers de main, il les avait terrassé d’une facile si déconcertante … Nocturne se tenait dans cette foule de sang et de cadavres, elle était la dernière sur ses jambes, se demandant si elle devait fuir pour la sauvegarde de sa vie ou bien tenter de le vaincre avec le désespoir d’une condamnée ? Qu’importe … Ces jambes refusaient tout mouvement, elles risquaient même de se dérober sous elle, menaçant de la faire choir à tout moment, la laissant à la merci du Monstre. Solaris dans les mains, elle fixait le Hollow, tentant de rassembler toute ses esprits et son courage pour lui faire face. «  Bouge Gamine ! Tu vas crever !... Hihi », lui soufflait Solaris avec un rire plutôt funeste. Quel homme agaçant il pouvait-être …

Puis, un gout acre commençait à se rependre entre ses lèvres alors qu’un filet d’hémoglobine longeait son menton pour goutter contre ses vêtements, une douleur ? Aucune. Elle avait été touchée ? Le Hollow l’avait attaqué ? Pourtant non, il n’avait beaucoup de sa place. Alors quoi ? Une attaque à distance ? Un sort ? D’un coup d’œil rapide, Nocturne observa son corps, pas une trace de coup. Puis, d’un seul coup, elle se plia en deux et fut prise d’une violente crise de toux, voilà pourquoi … La Blondinette ouvrit soudainement les yeux et se redressa dans son futon, la main contre la bouche, elle toussait de nouveau en déversant des vagues de sang. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas eu ce genre de … Problème. La jeune femme balança sa couverture à l’autre bout de la pièce, se mit sur ses pieds et couru jusqu’à la salle de bain. Dans la pièce, Riruka commençait à se calmer, elle nettoya ses mains et son visage pleins de sang. Puis, elle s’observa dans le miroir, son teint était aussi livide qu’un linge et ses yeux portaient des marques de fatigues. Dormir ?... Maintenant, elle en était incapable.

Nocturne changea de vêtement pour porter un kimono banal et retourna à sa chambre pour trouver un ouvrage, elle devait bien s’occuper ! Aussi, elle ouvrit la lumière et fouilla dans ses nombreuses piles de livre pour trouver un bouquin qu’elle n’avait pas encore parcouru. Effectivement, il y avait un ouvrage inconnu sur le haut de la première pile. Riruka pouvait lire le titre de sa place «  La joueuse de Go » par Shan Sa. Ça lui parlait bien ! Le cœur en joie, Nocturne tendit le bras pour attraper l’ouvrage mais malheureusement, il était bien trop haut. Pas possible ! Elle ne pouvait pas se laisser battre pour un livre ! Aussi, elle se mit à sauter pour attraper le bouquin et la … C’est le drame ! La pile s’effondra sur la Shinigami, l’écrasant totalement. La jeune femme poussa un petit cri et termina à quatre pattes par terre dans sa chambre, à moitié enseveli par un peu plus d’une centaine de bouquins. «  La joueuse de Go » s’était ouvert sur sa tête, lui servant de chapeau.

Avec un tel raffut, Nocturne avait surement réveillée une partie de la Division. Enfin … Il ne devait même pas être minuit, les autres ne dormaient pas à cette heure-là … Pas vrai ? Oups ... Elle sentait qu'elle allait passer un sale quart d'heure si on venait la chercher pour le bazar qu'elle avait provoqué. Pour se rassurer, Nocturne se hissa à quatre pattes jusqu’à la porte, le livre toujours sur la tête, ouvrit la porte et glissa sa tête dans l’entrebâillement de la porte pour voir si quelqu’un était là pour l’abattre …

La nuit risquait d’être longue pour la  Petite Blondinette. A ce moment même, il était inconcevable pour elle de retrouver son lit … Entres les cauchemars et son réveil en trombe, elle craignait une nouvelle crise, ainsi elle s’occuperait toute la nuit pour se changer les idées et parer cette éventualité des plus désagréables. Peut-être devrait-elle faire un tour à la Quatrième Division pour trouver une solution à son problème … Surement oui, mais elle ne souhaitait pas poser ne serait-ce qu’un doigt de pied chez eux, cela voudrait dire qu’elle était vraiment faible et cette idée lui donnait la nausée. Elle ne voulait pas être considéré comme souffrante, ou même diminuer par ce détail, aussi elle gardait le secret sur son état de santé. Etait-ce mal de dissimuler cette information ? Probablement … Un jour, elle devrait se justifier auprès de son Taisho, et la cachoterie ne risquerait pas d’être à son gout … Mais peut-être pourrait-il comprendre les motivations qui l’avaient poussé à ne rien dire. Qui sait … Il n’était pas aussi effrayant que le disait les autres membres de la Division.

En parlant du Capitaine … En sortant le visage de ses quartiers après le vacarme qu’elle avait provoqué, la demoiselle tomba nez-à-nez avec une personne. De sa place, elle pouvait apercevoir le bas d’un Haori, oups … Elle n’avait nul besoin de lever la tête pour savoir qui se tenait devant elle, surement alerté par le cri et le bruit. De tous les Shinigamis présents dans cette Division, il fallait que ce soit le chef qui se déplace … D’ailleurs, celui-ci l’interrogea sur le motif du vacarme, demandant même s’il y  avait un quelque problème. Nocturne se figea un instant et redressa la tête vers le haut pour observer le Capitaine Kuchiki. Elle lui adressa un sourire leger et prit appui sur le mur se redresser, attrapant par la même occasion le livre qui se trouvait sur sa tête. La joueuse de Go put-elle lire, au moins, elle n’avait plus de soucis pour le retrouver et entamer sa lecture, mais avant toute chose …

Bonsoir, Kuchiki-Taisho …

Lança-t-en en se recoiffant d’une main alors qu’elle se tenait à la porte de l’autre, comme si elle n’avait plus la force de tenir sur ses jambes sans avoir d’assistance. Il y avait une part de vérité  dedans. Les crises de toux qu’elle subissait la fatiguaient considérablement, celle-ci ne l’avait pas épargnée bien qu’elle en avait déjà affrontée des plus violentes. Elle espérait juste que ceci ne se lisait pas sur son visage, la fatigue et la douleur toujours prononcée qui frappait ses organes. Mais bref … Nocturne posa son regard dans celui de son Capitaine, semblant impatient de recevoir sa réponse.

Disons juste que … Ma maladresse est parfois un fléau non-négligeable …

La jeune femme l’observait alors avec discrétion. Elle pouvait déjà constater qu’elle ne l’avait pas réveillé avec son boucan, plutôt un bon point … D’ailleurs, que faisait-il encore ici à une telle heure ?  Il faisait encore du zèle ? Probablement. Et il en avait été ainsi depuis plusieurs jours déjà. Devait-elle comprendre qu’il avait du travail administratif en retard et qu’il ne recevait aucune aide ? Si elle l’avait su, elle aurait accouru dans son bureau pour lui apporter le sien. Grande lectrice qu’elle était, Riruka n’aurait pas rechigné à lire les rapports, elle trouvait même cela intéressant par moment. La jeune femme fit alors la moue et lui demanda sans trop de gêne.

Mais que faites-vous encore ici à une telle heure Taisho ?... Ce n'est pas bon de faire trop de zèle. Allez donc dormir, je finirais vos dossiers ce soir.

Ainsi, elle était décidé à faire une nuit blanche ... Autant qu'elle servait à quelque chose si elle ne dormait pas de la nuit.

Les choses se passaient plutôt bien  en fin de compte ! Elle qui pensait qu’on allait l’assommer pour avoir fait autant de bruit … He bien non, elle se retrouvait juste devant ses quartiers, entrain de converser avec son Capitaine, même si converser n’était pas le verbe le plus adéquat. Ce n’était pas une discussion comme elle aurait pu l’avoir avec Abarai-san, ceci ressemblait plus à des échanges de politesse. Mais pour Nocturne c’était un peu diffèrent, bien qu’elle restait polie, elle ne gênait pas pour donner son avis ou bien même lui faire part de ses inquiétudes. Oui, elle l’était ! Elle ne connaissait que trop bien les effets d’un travail acharné, les conséquences que ceci pouvait avoir et  c’était loin d’être drôle, malaise et mal être. Aussi, elle ne souhaitait pas voir son Taisho dans ce genre de spiral sans fin. Mais il devait être assez grand pour savoir ce qui était bon ou pas … A moins qu’il ne soit quelqu’un de très borné, qui n’en faisait qu’à sa tête. Dans ce genre de situation, elle serait bien curieuse de savoir lequel des deux étaient le plus obstiné, car oui, elle-même l’était.

Pendant un petit instant de silence, la Troisième Siege observait son supérieur, ou peut-être même l’analyser. Ce masque qu’il portait constamment ne lui facilitait pas la tâche, mais surement avait-il ses raisons pour le porter. Quoiqu’il en soit, il ne pouvait cacher sa fatigue et … Oh, un livre ?! Ainsi, lui aussi était un amoureux de la littérature ? Ha cette idée, les petits yeux sombres de la Blondinette commençaient à briller alors qu’elle fixait l’ouvrage qu’il tenait avec fermeté. Peut-être possédait-il toute une bibliothèque dans sa noble demeure. Un rêve éveillé ! Mais surement n’accepterait-il pas de lui en prêter quelques-uns … Elle soupira à cette idée. Il n’était quand même pas si radin que cela ?... Aussi, elle l’interrogerait quand elle aurait fini son ouvrage actuel, c’est-à-dire dans …  Deux ou trois jours ? Oui, quelque chose comme cela.

Le Capitaine de la 6e Division l’arracha à ses songes en reprenant la parole, affirmant qu’il serait plus probable de demander de l’aide la prochaine fois. De l’aide ? Pour aller chercher un livre un peu trop haut ? Quel drôle d’idée … Certes elle n’était pas bien grande, mais elle n’allait pas venir déranger les autres pour quelque chose d’aussi futile. Aussi, elle remarqua une once de curiosité dans le regard du Kuchiki. Que cherchait-il à savoir sur elle ?... Bref. Il poursuivit en soulignant le fait qu’il n’avait pas à lui rendre de compte sur son excès de zèle. Il n’avait pas tort, ceci dit, si lui prenait soin de sa Division, la Division devait lui rendre la pareille.  La suite ne plus guère à notre petite Blondinette. « Vous-même semblez avoir besoin de repos à en juger par votre reiatsu et le tremblement léger de vos jambes. » . A cette remarque, les sourcils de Nocturne venaient de s’abaisser jusqu’à se froncer. Il fallait dire qu’elle avait une sainte horreur qu’on lui rappelle sa propre faiblesse. Comme si elle ne la subissait assez … Néanmoins, elle  n’avait pas besoin de repos, elle devait juste … Se calmer et se reprendre un peu. La peur animait aussi quelque peu ses tremblements, la peur de se revoir prise par une telle crise. C’est pourquoi elle souhaitait s’occuper pour se vider la  tête. Et son Taisho ne semblait pas vouloir «  coopérer ». En effet, il refusa toute simplement son aide quant aux derniers dossiers à finir. Surement devait-il se dire que c’était sa tâche et non celle de ses subordonnés.

Après un silence, il lui demanda de se reposer et tourna les talons pour reprendre sa route. Nocturne ne prit pas sa demande en compte et le regardait s’éloigner, se tenant toujours à la porte. D’une petite voix frêle mais franche, elle lui répondit.

Pourquoi devrais-je demander de l’aide pour des choses aussi futiles alors que vous-même n’en acceptez aucune pour les tâches importantes ?

Un léger sourire apparut sur ses lèvres, c’est vrai qu’elle n’avait pas tort. Ceci dit, le prendre comme exemple n’était pas une idée bien brillante. Quoiqu’il en soit, son regard était posé sur lui, attendant une quelconque réaction de sa part. Elle lui tenait tête ? D’une certaine façon. La petite Blondinette avait toujours été d’une franchisse parfois implacable.  Enfin … Son éloquence lui permettait souvent d’arrondir les angles, mais qu’importe les mots employés, le sens restait le même. Quoiqu'il en soit, elle se serait fait un plaisir de lui apporter son aide et ainsi alléger le poids qui pesait sur ses épaules, mais sa réponse avait été expéditive ... Quel homme borné il devait être. A moins que sa fierté ne soit trop grande pour accepter l'offre de sa 3e Siège. He bien tant pis, elle s'occuperait d'une toute autre façon cette nuit, elle avait un livre à découvrir ou bien, surement irait-elle faire une balade au clair de lune, l'air frais de la nuit ne lui ferait pas de mal, bien au contraire ...

Un bruit vint alors à briser le silence, le livre qu'elle tenait de sa main venait de finir par terre. Nocturne ne prit même pas la peine de le ramasser. Elle claqua la porte de sa chambre, sans même prendre la peine d'attendre sa réponse ou bien même de lui souhaiter la bonne nuit. Un geste des plus impolis et irrespectueux, autrement dit, très inhabituelles pour une Noble. La jeune femme posa sa main devant sa bouche en lâchant une quinte de toux. Elle tomba à genoux sur le sol, une main sur les tatamis pour se soutenir, l'autre pour retenir le sang, et la revoilà repartir. Bien que ces moments étaient rares, quand elle était prise de crise, celle-ci était souvent violente. Sans savoir s'il était partit ou pas, la blondinette lui adressa quelques mots, ou même un seul.

Partez !

Ordonna-t-elle presque d'un ton meurtri.

Voilà bien longtemps que la jeune femme n’avait pas eu de crise comme celle-ci. Depuis son passage à l’académie, elle avait réussi à prendre sur elle, à pouvoir se maitriser et se calmer quand elle sentait le mal prendre possession d’elle. Avec un tel contrôle sur sa personne, la Shinigami réussissait à ralentir la progression de sa maladie, mais aussi elle accumulait la fatigue et c’est ainsi qu’elle se retrouvait dans cette situation … Une situation bien pire en sommes. Peut-être devrait-elle se laisser aller par moment pour ne plus avoir à subir des crises de cette ampleur. Mais en se laissant aller de la sorte, elle devrait surement passer plus du temps au fond de son lit, et ceci était juste impossible pour elle ! L’inactivité la rendait folle, elle était déjà assez boute-en-train comme ça … Aussi, elle ne voulait pas être inutile à sa Division, elle ne souhaitait pas avoir de traitement de faveur, ni même que les hommes de cette unité portent sur elle un regard de pitié et de faiblesse. Sa fierté la poussait à montrer qu’elle était forte malgré ce détail, qu’on pouvait compter sur elle et qu’elle était autant capable de son Fukutaisho. Pour finir, elle portait sur ses épaules l’honneur de son clan. Riruka, les Nobles à la « tête » du 3e District, elle n’avait aucunement le droit de se montrer frêle et fragile … Et encore moins devant son Capitaine qui lui-même était le représentant de la Noblesse du Seireitei. Mais, à cet instant même … Tous ses espoirs semblaient s’effriter doucement jusqu’à finir poussières.

La Blondinette venait à se maudire à ce moment même. Surement plus que mécontent de son impolitesse, son Taisho venait de faire éruption de la chambre. Elle n’eut besoin de tendre l’oreille ou même de se tourner pour s’en rendre compte, elle n’avait qu’à ressentir ce reiatsu imposant qui la dominait en tout point. Et maintenant ?... Qu’allait-il faire ? L’envoyer à la 4e Division sans même chercher à comprendre, ou même prendre en compte ce qu’elle désirait ? Qu’importe, il lui fallait déjà « survivre » à cette phase des plus désagréables et sinistres. Son beau visage se retrouvait souillé par l’hémoglobine, sa main n’arrivait plus à contenir tout ce liquide vermeil aussi son yukata de nuit commençait à se teinter de rouge. Soudainement, une main venait de prendre place sur son épaule. A cette étreinte, les paupières de Nocturne venaient de s’ouvrir sous l’effet de la surprise, cette sollicitude était des plus inattendues mais aussi plutôt bien venue … Cependant,  son état ne lui permettait pas de distinguer les tremblements de cette prise. Prise qui venait à se faire un peu plus forte.

«   Vous ne vous sentez pas bien ? ». Devait-elle vraiment répondre à une telle question ? Mais ce qui la surprit le plus n’était pas l’interrogation en elle-même mais plutôt le ton employé. Sa voix ne portait plus cette touche de désintérêt habituelle. Un moment d’égarement surement … A moins qu’il ne soit vraiment sensible à l’état actuel de sa subordonnée ? Riruka ne se faisait pas trop d’illusion non plus.  Le ténébreux Capitaine retira sa main logée sur son épaule,  la contourna alors pour se poser devant elle, puis il se baissa pour arriver à sa hauteur. Que cherchait-il à voir ?... Nocturne n’avait pas redressé la tête une seule fois depuis qu’il avait fait éruption de cette pièce, comment pourrait-elle affronter ce regard dans une telle situation ? Elle était si pathétique à cet instant même et sa fierté venait de se prendre une véritable gifle. L’idée d’allait à la 4e pour réclamer un remède définitif lui avait souvent parcouru l’esprit. Trouver une solution à son problème était un rêve oui, un rêve qu’elle avait touché du bout des doigts avant de tomber. Riruka ne pourrait jamais être soignée, elle devrait vivre avec ce fléau jusqu’à la fin.  Elle n’avait plus qu’à trouver le courage d’accepter cette dure réalité … Dans un semblant de murmure elle lui répondit.

Ne vous ai-je pas … Demander de partir ?...

La frêle demoiselle tendit sa main propre vers lui et attrapa son bras, elle tentait de le retenir pour qu’il ne parte pas tout compte fait ? A moins qu’elle ne cherchait juste d’un appui robuste sur lequel s'appuyer ? D'un petit mouvement de tête, Nocturne venait de croiser son regard, prenant le risque d'y voir de la pitié ou du mépris. Puis, elle le quitta du regard pour observer son beau Yukata ruiné par cette couleur écarlate. D'un revers de main, la jeune femme effaça les traces de sang sur son visage, en lassant de mince preuve en coin des lèvres. Elle ne prêtait plus attention à sa main toujours ensanglantée. En prenant appui sur son Taisho, la Blondinette tentait de se relever, une expression de triste et de douleur sur le visage, ses yeux étaient humides, quelques larmes de souffrance s'y tenaient encore.

Vous n'auriez jamais du voir une telle chose ... Et je vous répond avant même que vous posiez la question, non je ne veux pas aller à la 4e ...

La noble ignorait totalement les souvenirs qui venaient de parcourir son Taisho à ce moment même. Elle se connaissait pas son passé et à vrai dire, cela ne la regardait pas. Malgré ce détail, elle avait comme le pressentiment que tout ceci ne lui était pas étranger, qu’il avait déjà vécu ce genre de chose … Pourquoi une telle idée ? Il n’avait pas hésité à accourir pour venir lui porter son aide ! il avait des gestes plutôt attentionnés et précis, il savait ce qu’il faisait … Il n’était pas ignorant et connaissait les gestes qui apaisaient ce genre de situation. Devait-elle se dire privilégié pour voir cette partie de la personnalité de son Taisho ? Surement … Mais s’il n’était pas aussi entêté, il n’aurait jamais été le témoin d’une telle scène … Et pour Nocturne,  si elle n’avait pas reçu d’aide et he bien … Son état aurait été plus compliqué encore. Quand bien même la blondinette lui avait demandé de partir, elle était contente de ne pas être seule à ce moment, de ne pas avoir à subir cette épreuve sans aucun soutien pour lui réchauffer le cœur. Oui, la présence du Kuchiki lui faisait du bien, la rassurer … Elle n’était pas seule, peut-être pouvait-elle se reposer un peu plus sur lui ? Hmm … Riruka avait un doute, ne souhaitant pas lui faire revivre des moments douloureux de sa vie, elle hésitait à lui demander de rester, du moins rester près d’elle jusqu’à ce qu’elle trouve le sommeil.

Avenant et attentionné, le Ténébreux Capitaine venait de se saisir d’un mouchoir caché sous ses vêtements. Puis d’un geste délicat, il prit la main ensanglanté de sa Troisième Siege et la nettoya de toutes traces de sang. Pourquoi ? Pourquoi l’aidait-il de la sorte alors qu’il aurait pu se contenter de l’envoyer chez Unohana-Taisho ?... Elle lui poserait la question quand son état lui permettrait d’être suffisamment lucide. La preuve d’une quelconque crise s’effaçait doucement de ses traits, car oui, il venait également pris soin de supprimer toutes traces de sang sur ses lèvres rougeâtres. Devant ces gestes et son silence, le cœur de la petite Noble commençait à se serrer, ressentant du remords … Elle lui faisait subir son état et son humeur, cela, elle ne l’avait nullement souhaité. Mais maintenant, elle ne pouvait plus lui demander de partir, il s’était impliqué dans sa guérison, il ne pouvait plus revenir en arrière, ni même oublier ce détail : Sa subordonnée était bel et bien souffrante, pas mourante non … Juste souffrante. Et le plus triste, on ne pouvait rien faire pour remédier à cet état fragile et instable.

Alors que Nocturne tentait de se redresser, le Capitaine Kuchiki posa ses mains sur ses épaules pour la retenir non sans une certaine fermeté, mais il n’était pas brusque pour autant, non, il était même plutôt doux avec elle, et ce détail la surprenait grandement. S’en était tellement agréable qu’elle ne pouvait retenir un micro sourire qui venait d’éclairer son visage de tristesse. Le jeune homme la somma alors de rester assise plutôt que de tenter de se redresser et s’épuiser d’avantage. Il n’avait pas tort … Aussi, elle abandonna l’idée de se mettre sur ses jambes. Elle ne souhaitait pas bafouer son autorité, car sa demande avait plutôt air d’un ordre … Mais, pourquoi s’en plaindre ? Il prenait soin d’elle … Puis, d’un seul coup … Le ténébreux Byakuya se redressa, l’un de ses bras venait de se poser sous les genoux de Nocturne, tandis que sa seconde se positionnait dans son dos, puis sans aucune difficulté, il la soulevait telle une princesse … A ce geste, la belle blonde venait de pousser une petite exclamation de surprise alors que ses joues prirent une légère teinte rosée, mais qu’est-ce que … Qu’est ce qu’il faisait ?! A la soulever de la sorte, elle pouvait marcher !... Aussi pendant ce temps, elle regardait ailleurs, sans oser bouger ne serait-ce qu’un cheveu …

Dorénavant couchée sur son futon, elle se retrouva très vite sous la couverture avec un coussin réajusté pour qu’elle puisse être confortablement installée. Cette soudaine bienveillance la mettait mal à l’aise, et ce quand bien même elle appréciait ses initiatives. Riruka observait alors le noble avec discrétion, ce dernier s’était redressé et semblait chercher quelque chose du regard. Il s’empara alors d’une tasse de thé et partit vers la porte. Avant de quitter la pièce, il lui demanda de se reposer en attendant son retour. La Troisième Siege le fixait sans trop comprendre, se contentant de répondre «  Hai… ». Et la voilà de nouveau seule. Elle soupira alors bruyamment, las de tout ça. Elle était honteuse … Honteuse de mettre son Capitaine dans cette situation peu confortable, de se montrer ainsi devant lui, après tout, elle était une Noble et se présenter de la sorte entaché sa fierté, elle allait devoir se racheter, d’une façon ou d’une autre … Être irréprochable et consciencieuse de son travail par exemple, mais ça, elle le faisait déjà en temps normal. Pendant son attente, la blondinette observait ses mains maintenant propres, des mains tremblantes et aussi pâle que son visage, des mains faibles. Comment pouvait-elle saisir un sabre avec une poigne aussi faible …

Le Kuchiki fit son apparition une vingtaine de minute après, une tasse de thé dans la main. Nocturne se redressa un peu à son approche alors qu’il venait de s’asseoir à côté d’elle, et ce, avec élégance. La belle demoiselle prit la tasse à deux mains, se réchauffant dessus, elle regardait le contenu de la tasse, observant son reflet sur la surface lisse et fumante. Son Taisho l’informa qu’avec ce thé, elle retrouvait ses forces plus facilement. Un remède miracle ? Intéressant … « Merci … », souffla-t-elle une petite voix en humant le parfum de ce nectar, elle le porta à ses lèvres pour en boire une petite gorgée, le gout n’était pas mauvais … Nocturne leva les yeux vers lui, posant son regard dans le sien, elle semblait aller mieux. Aussi, elle lui adressa un sourire bien tendre ...

Pardonnez-moi Kuchiki-sama, je ne voulais absolument pas vous imposer mon état …  Encore moins raviver des souvenirs peu agréable … Vous … Vous avez déjà connu cela n’est-ce pas ?

Oui, elle avait osé lui poser la question … Cette femme était décidé très curieuse. Elle prit une seconde gorgée de thé, puis une troisième avant de soupirer, sa gorge n’était plus aussi douloureuse, la douleur qui enflammait ses poumons n’étaient pas aussi vive bien que toujours présente. Devait-elle lui dire quelle était la nature de son mal ? Surement … Elle se devait d’être honnête envers lui, mais le faire avant aurait peut-être été préférable …Ceci dis Nocturne manquait de courage pour avouer ce mal qui la hanter.

Après une mince réflexion, Riruka venait à se dire que sa curiosité était plutôt mal placée. C’est vrai, après tout, de quel droit se permettait-elle de l’interroger de la sorte sur son histoire ? Il était son Taisho et une personne de grande noblesse, ce n’était pas correct de sa part de le questionner. C’est pourquoi, elle ne serait pas surprise s’il venait à la remettre à sa place. Il en avait le droit après tout. Mais Nocturne devait bien avouer qu’elle avait un certain intérêt pour cet homme … Elle le sentait si seul et … En souffrance. Pour elle, cet éternel masque d’indifférence cachait quelque chose, un secret ? Une douleur ? Quelque chose … La belle blondinette avait toujours eu le cœur sur la main, aussi elle voulait lui apporter son aide, ou ne serait-ce qu’un peu de soutien. Voilà pourquoi elle osait se montrer curieuse et … Elle s’était préparée à finir sur les roses !

Mais à sa grande stupeur, il n’en fit rien ! En effet, le ténébreux Capitaine répondit à sa question. Etonnant … Il avoua alors qu’il avait été le disciple d’Ukitake-Taisho. Il était vrai que cet homme était également souffrant. Décidément, la vie du Kuchiki était entouré de malades … Ainsi, il avait connu cette situation auprès de son senpai ? Voilà qui été plutôt logique en fin de compte, et la Shinigami était prête à le croire, ne se doutant même pas qu’il venait de lui raconter une demi-vérité. Elle se contentait donc de cette réponse, ne cherchant pas à en savoir d’avantage sur le sujet. Il avait déjà pris la peine de lui répondre, elle n’allait tout de même pas le pousser encore plus, enfin … Pour le moment.

La jeune femme contemplait le noble avec discrétion, ce visage insondable avait quelque chose d’attirant et ne faisait qu’attiser la curiosité de Nocturne, mais ce côté inquisiteur ne risquait pas d’être de son gout … Cependant il y avait un détail qu’il fallait prendre un compte : L’opiniâtreté dont pouvait faire preuve la petite malade. Mais les questions s’arrêtaient ici, à ce moment même où le Kuchiki venait de se redresser, adoptant une posture digne de son rang. La blondinette l’observait non sans un petit sourire en coin des lèvres. La présence de cette teigne blonde devait le changer de tous ces hommes qui n’osaient le regarder directement, ou même lui adresser la parole, tandis que elle …Elle osait tout simplement, peut-être était-ce sa condition de noble qui lui donnait cette assurance.  Allez savoir. Après un petit ordre, Byakuya se détourna d’elle, comme pour annoncer son départ, jusqu’à ce que son attention soit attirée par quelque chose. La demoiselle se pencha sur le côté pour voir ce qui venait de l’attirer de la sorte. Elle fut surprise de voir qu’il s’agissait de l’ouvrage pour lequel elle s’était « battue ». Il effleura la couverture comme s’il connaissait cette œuvre. Il prit le livre pour le déposer à côté d’elle, affirmant qu’elle possédait un bien bel ouvrage, qu’elle devait en prendre soin.  Il connaissait donc cet ouvrage ? Intéressant ! Peut-être partageaient-ils cet amour pour la littérature ?

Je m'y attèle en temps "normal". Mais vous semblez connaitre cet ouvrage, aimez-vous les tragédies Taisho ?

La Joueuse de Go en était une, comme tous les ouvrages rédigés par cette romancière française. La demoiselle l’observait avec un petit sourire, elle semblait plutôt heureuse malgré ce qu’il venait de lui arriver. Était-elle une sorte de … Super-Woman capable d’oublier à la vitesse de la lumière tout le mal qu’elle avait vécu ? Pas loin ! Elle ne souhaitait pas se morfondre ni s’apitoyer sur son sort, cela ne lui servirait à rien, elle voyait toujours devant elle. En attendant sa réponse, la petite Nocturne se recoiffa d'un geste de la main alors que son regard se portait sur son Taisho, elle l'observait des pieds à la tête jusqu'à apercevoir des traces de sang sur l'un de ses gants, elle eut une petite grimace. La jeune femme se redressa noblement, non sans une certaine difficulté, puis d'un geste plutôt doux, elle prit la main du Kuchiki, désignant son gantelé.

Je suis navrée pour ceci, vous avez été si avenant et je ne fais que vous souiller de mon sang, je vous dédommagerais pour ce désagrément !

Fit-elle avec un petit sourire agréable.

Plus cette « rencontre » durait, et plus Nocturne se disait que son Taisho n’était en rien l’homme effrayant et insaisissable comme elle l’avait entendu de nombreuses fois. Non, elle avait eu l’occasion de le voir sous un autre angle, quand bien même elle aurait préféré que ce soit dans une toute autre situation. Malgré tout, elle devait bien avouer que cette personnalité cachée lui plaisait assez, aussi elle en avait apprit plus sur lui en moins d’une heure qu’en plusieurs mois de service. Pourtant, elle savait que ce genre de moment seraient rares, qu’il n’était pas du genre à se confier à quiconque, voir même à personne et qu’elle devait s’attendre à un silence selon ses interrogations. Surement n’appréciait-il pas les questions ou même la curiosité. Mais lutter contre sa nature était souvent très dur. Désolée Taisho !

Ainsi, il n’avait pas de préférence pour les tragédies ou un tout autre genre de littérature. Pour Riruka, son cœur était fidèle aux romans policiers, mais les tragédies lui faisaient du bien d’une certaine façon, les histoires d’amours qui finissent dans la mort.  Elle était une admiratrice de Phèdre, grande œuvre de Racine … « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue. ». Cette réplique à l’esprit, la demoiselle ne put s’empêcher de rougir en observant son Taisho … Une romantique ? Une fleur bleue ? Les deux … Mais juste un peu – beaucoup-. Mais ceci, elle n’irait nullement l’avouer, à personne !  On pouvait donc lier la culture à la force, oui un combattant pouvait être cultivé et avoir des passions autres que la guerre et le sang, le Kuchiki semblait en être la preuve, et sa Troisième Siège aussi …

Décidément, la petite blondinette avait le don pour le faire sortir de son stoïcisme … En effet, pour une énième fois, il venait d’abandonner son masque de fermeté pour écarquiller les yeux. Ce qui le faisait réagir aussi vivement ? Les gestes de Nocturne. Il fallait dire qu’elle ne faisait rien comme les autres, qu’elle se permettait des gestes qui en auraient choqués plus d’un. Elle lui faisait des remarques sur son zèle, elle le questionnait sur sa vie, certes avec un grand respect et beaucoup d’éloquence, mais elle le faisait quand même. Et le pire ? C’est qu’il répondait. Bref … Après un moment de flottement, le ténébreux Capitaine reprit son aspect impassible et attrapa la petite main de Riruka sans la moindre brusquerie pour la retirer de son bras.  Le bras de la blondinette retomba lourdement le long de son corps, comme si celui-ci était tel celui d’une poupée de chiffon. Honnêtement … Elle n’en n’était pas loin. Le Cerisier Blanc lui fit alors la remarque que ce détail n’avait aucune importance, qu’elle devait plutôt se soucier de son état de santé plutôt que de s’attarder sur pareil futilité. Ses paroles étaient sages, mais elle ne souhaitait pas non plus lui causer du tort. Mais peut-être lui en causait-elle à faire autant de résistance ?! Avec un petit sourire, elle brisa le silence pour s'adresser à lui, elle lui devait la vérité ...

La honte me gagne que je me dis que je vous ai caché une telle information sur ma personne ... Je vous dois la vérité Kuchiki-sama. Quelques un de mes organes sont atrophiés depuis ...

Avoua-t-elle sans grande fierté avant de taire en pleine phrase alors qu'elle porta sa main à son front, se cachant derriere. Ses paupières venaient de se clore un instant alors son corps commençait à choir en avant, elle ne se sentit même pas chavirer. D'un geste un peu brusque et soudain, elle se rattrapa sur le Capitaine Kuchiki, empoignant avec "force" son Shihakusho ainsi que son Haori, l'emportant ainsi dans sa chute, sur le futon.

Les paroles de son Taicho étaient fortes sages, il est vrai que son état ne l’avait jamais empêché de remplir ses fonctions. Enfin … Elle était restée inactive pendant l’intrusion des Ryoka à la Soul Society. Durant cette période, la jeune femme s’était vu prise d’une nouvelle crise, aussi elle était restée passive et avait apporté son aide à la Quatrième Division, pour ne pas rester à rien faire tandis que les autres se battaient pour repousser l’ennemi … Mais hormis ce passage, la demoiselle avait toujours répondu présente au poste ! Elle aidait souvent le Lieutenant Abarai dans ses dossiers administratifs en retard, s’entrainer avec les autres Shinigami de la Division. Bref, malgré son état de fragilité constante, elle ne chaumait pas. Mais peut-être en faisait-elle aussi plus que les autres pour prouver qu’elle était aussi capable que les personnes dites saines. Cependant, son zèle lui coutait cher. Cette rencontre le prouvait bien … Surement avait-elle besoin d’être réprimandée par son Capitaine pour lever le pied. Et si ses parents prenaient connaissance de son état et de tout ce qu’elle accomplissait, surement ne seraient-ils pas d’accord … « Reposes-toi ma chérie ... » Diraient-ils. Mais la question venait à se poser : N’en ferait-elle qu’à sa tête ? Ou bien serait-elle docile ? Dur à estimer …

La suite était touchante … Et renforcer l’idée de Nocturne, oui il avait connu ceci par le passé ! Il lui disait que porter une maladie n’était pas une faiblesse, mais un combat permanent. Mais ce combat ne lui donnait aucunement le droit d’inquiéter tous les gens qui l’entourer. Alors … Il s’inquiétait pour elle ? Est-ce le message dissimulé sous ces mots ? Cette idée lui arracha un petit sourire, mais elle ne se faisait pas d’idées non plus. Il ajoutait qu’elle devait son devoir, certes, mais pas outrepasser ses capacités. Alors … Devait-elle se contenter du strict minimum ? Cette idée ne lui plaisait guère. Mais bon … Surement devait-elle se montrer moins obstinée et écouter les précieux conseils du Kuchiki. Enfin, pour le moment, elle n’avait guère le choix que de rester au chaud et attendre que la santé lui revienne, elle allait donc devoir rester couché, à ne rien faire durant des heures, tout ce qu’elle détestait en sommes … La semaine suivante risquait d’être bien fastidieuse.

Et la … C’est le drame ! La chute était imminente !  Alors qu’elle chavirait sous le coup de la fièvre, la belle blondinette venait d’entrainer son Taicho avec elle … De base, elle cherchait juste un appui pour rester debout,  sauf que le Ténébreux Kuchiki venait de perdre l’équilibre à son tour. C’est ainsi qu’ils finirent dans le futon de la Troisième Siege.  Riruka mit de petites secondes avant de se rendre compte de la situation : Elle était couchée sur le dos et le Noble … Et bien, il se trouvait dessus d’elle, à moitié avachi contre son petit corps frêle et malade. Le visage de Byakuya venait de d’effleurer le sien, une caresse légère et douce comme une plume, ce tendre contacte fit apparaitre de mince rougeurs sur ses joues.  C’était une sensation plutôt agréable bien que brève.  Le Capitaine Kuchiki venait alors à se redresser avec douceur et grâce pour s’assoir, il ne disait rien … Nocturne l’observait sans un bruit, le rose aux joues. Les Kenseikans tombaient de ses cheveux, pendant misérablement sur le côté de sa tête … Voir le Noble dans cette … Condition physique était plutôt rigolo. Mais elle n’allait pas rire devant son nez, elle ne tenait pas à le vexer.  Le jeune homme ne semblait pas porter d’intérêt à ce détail, il posa sa main sur le front de Nocturne comme pour juger d’une fièvre.

La Troisième Siège loucha un instant sur la main avant de le regarder de nouveau, c’est vrai qu’elle était un peu fiévreuse, mais ça allait … Ceci dit, elle n’allait pas le dire à son Taicho sous peine de représailles.  La belle Riruka inclina un peu la tête sur le côté en l’observant, elle était bien plus occupée par les Kenseikans tombants … Aussi, elle leva le bras vers le visage de son Capitaine et d’un geste délicat, elle attrapa ces ornements pour les retirer de ses cheveux sombres, laissant retomber ses mèches sur son visage. La demoiselle fut surprise du résultat, sans, Byakuya avait l’air tellement plus jeune et beaucoup moins sévère … La noble lui adressa un petit sourire sans le quitter du regard.

Vous êtes beaucoup mieux sans Taicho ...

Osa-t-elle avouer en tout sincérité. Et sa fièvre ? Elle faisait abstraction de ce détail pour se concentrer sur le Kuchiki. Surement devait-elle se coucher pour se reposer ... Mais elle trouvait Byakuya de bonne compagnie. La jeune noble soupira un instant en observant les objets précieux qu'elle tenait encore dans ses mains. Elle craignait d'être ingrate envers lui, il avait tellement fait pour elle pendant ces trente dernières minutes, que faire pour le remercier ? Surement dirait-il que le repos serait la meilleure des récompenses qu'elle pourrait lui faire. Ou quelque chose comme ça. Les paupières de la demoiselle commençait à se faire lourde, son corps était épuisé ... Il ne fallait au moins deux jours de sommeil complet pour se remettre sur pied. Bizarrement, elle se sentait de plus en plus fatiguée. La Troisième Siège s'approcha de son Capitaine et passa ses petits bras autour de sa nuque, elle s'approcha de lui jusqu'à dissimula son visage au creux de sa nuque, ainsi coller contre lui, le parfum du jeune homme venait à l'envahir ... C'était agréable. Oui ... Elle l’enlaçait tendrement, soufflant à son oreille « Merci Taicho ... ». Sa voix était telle un murmure, un souffle de vent faible mais bel et bien présent. Ses yeux venaient à se fermer, son corps ne se mouvait plus, comme prise d'un sommeil soudain. Elle n'en pouvait juste plus, à tirer sans cesse sur la corde, elle avait atteint sur limite et avait fini dans les vapes ...