Le noble ne s’était pas encore rendu compte de l’absence de son Kenseikaan, du moins qu’il en manquait un bout. Tournant le dos à ses subordonnés, il ne put qu’entendre Nocturne se redresser pour venir le rejoindre, tout en s’inclinant devant lui, tout en glissant, et ce à sa grande surprise ce qui s’était échappé de son giron. D’une main dépourvue de gant il récupéra son dû et l’entendit se confesser de manière assez basse comme pour ne pas être entendu que par lui-même Ses paroles furent alors comme un écho à ses pensées… Ainsi dont… sa jeune Troisième siège s’imaginait qu’il avait une dent contre elle ? Ce n’était pourtant point le cas. Sinon comment expliquer le fait qu’il s’était occupé d’elle au lieu de la renvoyer au sein de la Quatrième Division. Ceci n’avait aucun sens. Cependant Byakuya se contenta de la fixer et la laissa repartir, gardant en main l’objet qui le caractérisait si souvent.

Il le regarda un instant, effleurant sa surface de son pouce, alors que Renji venait à son tour le remercier. Lentement, notre Roku ban tai Taicho releva alors son attention sur eux… mais ne se retournait point. Il ne démontra que son profile tout en rangeant son ornement dans son habit. Il glissa simplement un regard gris acier et entendu envers son Fukutaicho. Sachant pertinemment qu’il pouvait lui faire confiance, mais c’est envers Nocturne qu’il voulait délivrer un simple message :

Je ne vous déteste point. Seulement veuillez ne pas négliger votre santé.

Cela ressemblait comme un reproche… peut être même un regret. Quelque chose de bien plus profond que cette voix monocorde qui venait de proférer cette parole. Byakuya savait ce que c’était que de perdre une personne, mieux que quiconque. Le fait d’être noble, ne nous mettait pas à l’abri d’une perte douloureuse. A dire vrai, Byakuya en a connu plusieurs, mai sil n’en parlait pas vraiment. Il y avait Hisana bien sûr.. mais aussi son père. Son regard anthracite fixa un moment encore Nocturne, avant qu’il ne les voit enfin prendre la porte. Lui il resta encore un moment sur place. Byakuya n’allait pas encore travailler alors.. à quoi bon rester ici. D’autant qu’il n’était pas même en uniforme. Le noble Kuchiki éteignit soigneusement les lumières et rebroussa à son tour le chemin…. Cependant, il fit un léger détour… rejoignant les quartiers de ses hommes, calfeutrant son énergie une fois de plus.

Byakuya pouvait se montrer un peu trop curieux par moment. C’était un trait de caractère qui le suivait depuis toujours. Mais on avait un peu de mal à le lui accorder au vu de sa prestance et de ses actes… mais enfin.. il y a bien Yoruichi qui en sait quelque chose. D’ailleurs elle s’en gausserait si elle le voyait faire. Mais à cela, Byakuya lui rétorquerait que ce n’était là que pour s’assurer que sa subordonnée n’allait point faire une impaire à Renji. Mais de quoi ce mêlait il au juste… Il se figea au milieu du couloir et sembla se caresser le menton, bien trop intrigué pour la peine. Cela ne lui ressemblait pas du tout. Le noble Kuchiki se tenait juste à quelques mètres seulement de la chambre de Nocturne.. avec son lieutenant. Cependant il n’était pas tellement en vu non plus dans la pénombre des bougies.. et puis.. son reiatsu était soigneusement abaissé. Dans l’angle du mur.. seule une petite lueur trahissait un peu son ombre qui s’étalait légèrement sur le sol, alors que Renji se tenait avec Riruka, devant la chambre… il n’y avait pas un bruit aux alentour…. Une parfaite quiétude, alors qu’au final… Byakuya restait énigmatiquement là.

Sa main s’était lentement calfeutrée dans le haut de osn habit. Retenant ses Kenseikaan, afin qu’il ne tombe point sur le sol et ne révèle sa présence, alors qu’en lui-même sa conscience ce moquait ouvertement de lui, concernant cette curiosité presque enfantine.

L’ombre de Byakuya se dévoilait à peine sur le sol, tandis que Nocturne se confiait enfin à son supérieur. Son regard  ombrageux ne les quittait point un instant, alors que sa conscience lui soufflait encore, qu’il commettait par là une bien belle indiscrétion. Mais il restait pourtant là.. Immobile dans ce coin du mur.  Il tenait encore à la main son Kenseikaan que la jeune femme lui avait rendu. Ses mots qu’elle venait enfin de dire, lui parvenait.  Non, notre Roku ban tai Taicho ne la considérait point comme faible. Seulement il voulait qu’elle ne fasse pas la même « erreur » que son épouse, en se cachant de cela. En venant à ignorer sa maladie pour se fixer que sur son objectif. C’était là une forme de courage qu’il ne pouvait que reconnaître et honorer. Mais.. aussi étrange et pour certains certainement.. voir, abscons. Cela ravivait une vieille blessure qui jamais ne se refermerait.  Si Renji avait garder le silence, Le noble s’en serait déjà retourné, estiment en avoir assez entendu.. mais sa voix  lui intima de rester là.

Il était rare d’entendre  son subordonner parler ainsi. Ceci le surprit assez par ailleurs. La dernière fois qu’il avait entendu ce genre de propos assez réfléchit, n’était autre que durant ses propres sons, et ce soir là, alors qu’il l’avait inviter quelques minutes à boire le thé en sa compagnie, dans ses quartiers. Quoi qu’il en soit, Byakuya  parut assez en accord avec ce que venait de soumettre Renji, à ceci prêt qu’il ne serait pas toujours là pour confier à cette jeune femme ce fameux thé. Il n’avait agit parce qu’il le devait.  De plus il soupçonnait que tôt ou tard ses hommes se poseront des questions sur ce genre de comportement et cela ne lui plaisait guère. Déjà que son subordonné directe avait assisté à cela…  Byakuya n’avait pas envie de plus de témoin encore, amenant alors les questions sur ceci.  Le noble Kuchiki n’avait pourtant pas à se justifier. Il espérait simplement que Renji, ne viendrait pas à  lui démontrer sa curiosité à se sujet. .Enfin si jamais il le faisait, il lui répondra, mais peut être pas de la façon attendue.

En revanche, le Roku ban tai Taicho se demandait si Renji ne nourrissait pas un esprit trop chevaleresque.. ou bien si c’était pur camaraderie que d’annoncer à Nocturne qu’il serait toujours là pour lui éviter de tomber. Cela lui plaisait quoi qu’il en soit et c’était un point qui le confortait dans l’idée, qu’il avait bien choisit son Fukutaicho. Pour lui, un duo de ce genre était sacré en son esprit et c’est pourquoi le noble tentait de faire quelques efforts. Peut être que Renji n’ne voyait rien, mais il tâchait d’être un peu moins inapprochable, se mêlant légèrement plus à ses hommes, plutôt que de les ignorer dans son bureau. Cela l’avait un peu surprit de voir cette admiration qu’avait pour lui nocturne. Peut être y allait il un peu fort dans cette idée, mais il voyait en son regard ce respect qu’elle lui conférait. Alors que lui…il avait passé son temps à se montrer inatteignable.

Qu’il s’y attendait ou pas.. Byakuya était fier de ses hommes et surtout de son Fukutaîcho. Mais ça.. il le gardera pour lui ou  alors pour le fameux jour où… Renji viendra à le battre. Mais curieusement, Byakuya  avait une question sur le sujet. sauf qu’il ne voulait pas là lui poser car se serait admettre sa possible défaite dans le temps. Mais que fera Renji si jamais cela arrive ? Une fois son but atteint, quelle sera la suite ?... son ambition ?.  Le noble voila lentement son regard, et préféra s’éloigner du sujet, tandis que sa main droite s’était refermée un peu plus sur son Kenseikaan. Sa longue chevelure qui lui retombait au visage, voilèrent un instant la scène qui se déroulait sous ses yeux.  D’un geste aussi habile qu’indifférent, il chassa l’importune mèche.. et devait bien admettre que cette petite compétition entre eux, amenait une certaine « amitié » peut être.. mais surtout une meilleur cohésion entre eux. Démontrant ainsi que deux être de deux conditions différentes pouvaient aisément travailler ensemble. Renji n’en savait rien, mais le clan lui avait fait quelque réflexion par rapport à son choix, concernant son Fukutaicho. Mais cela avait eut bien moins d’ampleur que pour Rukia. Après tout, il ne l’avait pas fait entrer dans le clan.  Mais cela démontrait parfaitement le côté novateur de notre Taicho.

Quoi qu’il en soit, jamais il ne traitera différemment Nocturne d’un autre de ses hommes et il la savait assez forte pour cela. Sinon comment expliquer son  shikai.. si semblable au sien en plus de cela.. et cette volonté. Non il ne lui ferait pas obstacle à son évolution. Mais il espérait néanmoins qu’elle cessera de mettre les autres à l’’écart de ce qui la ronge. La confiance était le ciment  d’une parfaite cohésion  et une chose rare. C’était ce qui manquait un peu au Gotei Treize en ce moment à cause d’un seul homme et de ses sbires. Une chose qu’il fallait reconquérir.  Une chose qu’il devait lui-même faire envers ses subalternes. Un sourire un peu ironique vint à ses lèvres, avant de pleinement disparaître.. offrant alors un visage  juvénile certes mais absolument clos.

Ainsi donc, personne n’avait donc remarqué son ombre. Un bien fait pour Byakuya qui n’avait guère le desire de se justifier. Quand bien même il n’aurait rien dit..Et détourner les talons.. Le noble Roku ban tai Taicho  se tenait doucement le menton, comme légèrement songeur.  Puis observant Renji s’éloigné, il décida de faire de même. Tournant les talons, laissant simplement entendre comme un bruissement d’habits, avant de s’éloigné dans les méandres du couloir. Byakuya n’avait pas à rester ici. Après tout… il n’était pas encore en service et nullement habiller pour rester ici et prendre de l’avance concernant le travail. Cependant… quelque chose le dérangeait.

Pourquoi  par Kami,  son Fukutaicho avait parlé de ranger les archives. Ces dernières étaient parfaitement tenue. Il le vérifiait lui-même d’ailleurs. Cependant.. Alors que le noble fit un léger détour et alla voir la sale des archives…Dans un premier temps… il ne vient de particulier, si ce n’était peut être cette sensation d’être un peu trop net…trop… propre. Un léger froncement de sourcil vint alors marquer son visage plus juvénile en l’absence de ses Kenseikaan.  Byakuya resta un moment là, la main sur la poignée, puis, sans faire le moindre commentaire à lui même, un léger sourire en coin vint à ses lèvres avant de disparaitre. Si bien qu’il était  assez difficile de croire qu’un sourire avait put orner ses traits impassibles. Le Roku ban tai Taicho referma derrière lui  avant de quitter pour de bon la Division, s’en retournant en sa demeure. Comme à son ordinaire, il ne se pressa pas, profitant de sa promenade solitaire, tout en  ignorant certains regards surpris de le vois vêtu ainsi. C’était chose rare qu’il se présente ainsi, mais il n’avait eut guère le choix.

Les gardes le saluèrent avec respect quand il entra enfin en sa demeure, et se dirigea dans le salon pour se faire servir le thé. Son esprit  semblait vouloir se rappeler  de ce shikai, éprouvant come un sentiment de similitude alors que dans un même temps, il ressentait une forme de compétition… C’était assez rare de voir un tel rapprochement au niveau des compétences. Bien qu’il n’ignorait pas  non plus que Nocturne avait clairement un souci  concernant son humeur sous le contacte de son Zanpakuto. Il lui faudra du temps et de l’investissement, mais au vu des paroles de Renji, le noble ne se faisait pas de souci pour cela. Par contre, il faudra que demain, il en vienne à leur parler des archives et de Rikichi. Ce derrnier était un  shinigami des plus investit mais aussi un des plus maladroit. .un peu comme ce jeune Shinigami de la Quatrième qui avait cherché à lui tenir tête, il y avait peu de cela.  Comment se nommait-il ..uhm… Hanataro Yamada.. Oui c’était ceci.  Bien que Byakuya n’en avait rien dit, il avait trouver cela tout à fait surprenant et admirable, quand bien même lui même allait se montrer intraitable sur la question.. et à tord.

Ses doigts se resserrèrent un peu sur la surface de son contenant, laissant l’arôme du thé lui parvenir aux narines.. Doucement, cela l’apaisa progressivement, l’invitant alors à ne plus songer à de telles  choses. Byakuya se devait de regarder au devant de lui et non plus se laisser emprisonner par le passé.   Sa respiration  était des plus tranquilles en son sein, tandis qu’il retirait de son giron ses ornements. Il les regarda un temps, puis les déposa sur sa petite table basse, avant de contempler le jardin en face de lui. Tout semblait calme… serein… une chose dont le noble Kuchiki voulait être habité en ce moment et profiter, parce qu’il se doutait bien que sous peu… tout risquait fort de s’embraser avec cette guerre encore bien trop silencieuse..