Nocturne  & Takouya

Elle fuyait … Elle courrait le plus vite qu’elle le pouvait … Elle haletait, essayait tant bien que mal à garder son souffle pour pouvoir crier … Elle fuyait dans ce couloir sombre, investit par les ténèbres, ce corridor jonchait par le sang, par des corps … Elle courrait pour sauvegarder sa vie, se raccrochant à cet espoir qu’est la survie … Pourtant, derrière elle, son assaillant était déterminé à prendre sa vie. Il marchait dans ses pas, l’allure vive … Seule une silhouette se détachait des ombres, pas de vision, pas nom …. Juste une présence terrifiante, un assassin silencieux. Seule survivante, elle fuyait … Elle courrait alors que l’inquiétude prenait possession de son être ... Et dans sa course, elle se prit les pieds dans un corps, tombant à genoux contre le sol … Vision funeste de désespoir profond. Devant ses yeux, ce corps … Cet homme. « A… Abarai-san …. ». Ses paupières se faisaient closes alors que son visage était teinté de rouge, de sang … Un cri passa ses lèvres alors qu’elle se redressa vivement pour fuir loin … Au plus loin qu’elle le pourrait … Les battements de son cœur se faisaient violents, elle pouvait l’entendre battre, prêt à céder sous cette peur, peut-être finirait-il par quitter sa poitrine … Dans son dos, elle entendait un souffle rauque mélangé à des bruits de pas de plus en plus proche. La fin ?

Une main se posa alors sur sa maigre épaule, une prise légère qui très vite devenait oppressante.  Trop tard … Elle ne fuyait plus. La force de l’ombre était telle qu’elle se retrouvait projeter contre un mur. Cette main venait de s’enrouler autour de sa gorge, ces doigts se resserraient autour de cette étreinte funeste. La fin ?... Les larmes venaient d’envahir ses yeux, s’écoulant sur ses joues telles un torrent de tristesse infinie. Elle leva la main, attrapant celle qui l’empoignait puissamment. Et son cœur cessa de battre alors que devant ses yeux se dressait enfin le visage du monstre … Lui ?... Pourquoi ?! Comment ?! Ce visage pâle et insondable, ce regard anthracite, si dur, si triste … Cette chevelure d’ébène … Impossible … Devant cet homme, elle baissait toute défense, n’apportait aucune résistance, la faiblesse de son âme …  «  Kuchiki-sama …. ». Elle lâcha sa main pour glisser sa sienne sur sa joue, effaçant une goutte de sang entachant son si beau visage.  Un moment de vide suivit d’une douleur déchirante.  Son regard s’abaissa jusqu’à tomber sur une lame mauve qui venait de la traverser, qui continuer à s’introduire dans sa chair lentement jusqu’à ressortir dans son dos … Elle posa de nouveau son regard sur lui, il abordait ce sourire effrayant. Et son corps s’empala totalement sur ce sabre de cerisier, elle reposait maintenant contre lui, la tête contre son épaule. «  Nan…da … ». Un rire  macabre raisonnait alors alors qu’une main venait de saisir son menton, redressant le visage de la mourante. Un voile s’installait devant ses yeux alors qu’elle pouvait sentir des lèvres se poser sur les siens, un baiser funeste … Puis un murmure à son oreille « Oyasumi Nocturne …  »  …

« Haaaaaaa !! ». C’est en larmes et couverte de sueur que Riruka sortait de son sommeil, elle s’était redressée dans son lit, les mains cachant son visage recouvert de larmes.  Elle était terrorisée, ce cauchemar ! Non ! Impossible … Ce n’était pas possible ! Il … Il ne ferait jamais cela !! Impossible, juste impensable !... Kuchiki-sama … Elle tremblait de tous ses membres alors qu’elle attendait sagement que son état passe, se rassurant en se disant que son Capitaine ne ferait jamais un tel chose, qu’il était un homme bon avec des valeurs, qu’il était une personne honorable qui prenait soin de ses hommes, qui prenait soin d’elle quand elle était souffrante, alors …. Alors  pourquoi prendrait-il sa vie ? Nocturne passa sa main sur ses yeux pour effacer ses larmes, laissant place à de nouvelles.

Il ne ferait jamais cela … Calme toi Nocturne ….

Se dit-elle, l’entendre était plus rassurant … Après vingt longues minutes à rester immobiles dans le noir, la Blondinette quitta son lit pour rejoindre la salle d’eau. Elle vira son yukata de nuit d’un coup de main, le balançant dans la salle de bain avant de s’engouffrer sous la douche, ouvrant les robinets. La température ne l'importait pas ... Elle resta sous le jet, laissant l'eau coulait le long de ses cheveux blonds pour se rependre sur sa peau, sur son visage, se mêlant aux larmes qui n'avait cessé. Les paupières closes, elle songeait ... Se remémorer des joyeux souvenirs pour effacer ce moment de peine profonde. Elle pensait à ... A ce jour ou son Taicho avait prit soin d'elle, ou elle s'était endormi dans ces bras. A ce Taicho tendre et attentionné dont elle se souvenait et pas ce ... Ce monstre sanguinaire dont elle avait rêvé. A ces souvenirs, la San Seki se sentait un peu mieux, mais elle avait besoin de sortir, de prendre l'air, de voir du monde pour oublier tout cela. Aussi, après avoir passé .... une bonne demi heure sous l'eau, la jeune femme se sécha rapidement pou enfiler son uniforme, elle noua son obi autour de ses reins, réajustant sa jupe sur ses cuisses avant de se coiffer d'un geste de la main alors qu'elle observait son reflet via le miroir, elle était pale, les yeux fatigués, elle dormait pas en ce moment avec cette disparition .... Puis, elle quitta la salle d'eau pour sa chambre.

La jeune femme attrapa avec soin ces deux sabres pour les disposer dans son dos. Les fourreaux se croisent contre ses reins, laissant les deux poignes de chaque coté de ses hanches. Elle quitta sa chambre rapidement pour se retrouver dehors. Le soleil venait à peine de se lever, une brise fraiche venait de caresser ses jambes nues, lui arrachant un petit frisson. La belle demoiselle soupira un instant avant de disparaitre, partant tranquillement pour la Neuvième Division. Voila deux jours qu'elle avait rencontré le Troisième Siège de cet unité. Et ... La veille, elle lui avait envoyé un papillon pour quérir son aide, ne lui avait-il pas dit qu'il ferait tout pour l'aider ? Aussi, elle lui avait dit qu'elle viendrait le rejoindre à la Neuvième à l'aube. Ce qu'elle faisait .... Après 10 minutes de marche, la demoiselle arriva devant la Division concernée. Cependant, elle n'entra pas. Riruka attrapa un Shinigami qui passait, lui demandant d'aller chercher D'Ongil Takouya. Et dans l'attente, la demoiselle s'adossa au mur, les bras croisés, se perdant dans ses songes. Oui, elle semblait complétement ailleurs, quelques part dans les méandres de ces mauvais rêves ...

Complètement dans les nuages, Nocturne divaguait dans les méandres de son esprit. Ses songes étaient focalisés sur une seule et même chose : Le sauvetage du Capitaine, tout ce qui touchait de près ou de loin à cela. Comme … Son entrainement personnel, elle ne pouvait se permettre d’être faible pour ce voyage ! Aussi quand le soleil était tombé, elle s’entrainait.  Depuis cet évènement, la demoiselle avait l’impression d’avoir une double vie … La journée, elle remplissait les fonctions qui l’incombait : Diriger la Division en l’absence de ses Supérieurs. Et le soir, quand tout le monde sommeillait, elle s’isolait du reste du « monde » pour méditer avec Solaris et Raziel sur les genoux, puis après une bonne heure à consolider son esprit, elle dégainait ses Zampakutos pour réaliser des Kata de Zanjutsu, répétant les mêmes choses de très nombreuses fois, cherchant à être précise, rapide, agile, gracieuse …  Tous les soirs, la San Seki s’exerçait et …. Ceci lui valait de dormir sur le bureau du Taicho pendant plusieurs heures l’après-midi. Mais le travail était toujours fait ! Aussi elle s’employait à remplir son rôle à la perfection avant de s’accorder ce genre de … pause.

Mais bref, la petite blondinette était dans les nuages. D’ailleurs quand Takouya arriva à ses côtés, la saluant d’un geste de la tête, elle ne s’en rendit même pas compte de sa présence … Elle n’avait même pas remarqué son reiatsu si proche. Très étourdie cette petite …. Cependant le son de sa voix l’arracha à sa rêverie ! La Noble redressa la tête d’un mouvement vif pour poser son regard dorée sur le jeune homme. Il était marrant de le voir sous l’uniforme de Shinigami, troquant le classieux, imposant et coloré kimono de cérémonie pour la sobriété du Shihakusho … Mais surement devait-il en être de même …  Mais qu’importe ! Riruka quitta le mur pour se tenir en face de lui, droite et souriante, comme toujours. Enfin … A leur rencontre, elle n’était en rien la Nocturne que sa Division connaissait … La demoiselle rayonnante de bonne humeur, très souriante et toujours prête à aider. Mais il ne fallait pas oublier son nom … Elle ne le portait pas pour rien.

En guise de salutation, la belle demoiselle s’inclinant doucement devant lui, joignant un « Konnichiwa D’Ongil-sama  ». Riruka s’en voulait un peu de l’avoir tiré du lit aussi tôt … Le soleil venait à peine de se lever, teintant les cieux d’orangés et de rouges, le ciel était enflammé … C’est si beau à voir, la San Sek avait toujours apprécié l’heure de l’aube, comme celle du crépuscule. Sous ses reflets de flamme, les roses montraient leur véritable beauté … Mais là n’était pas le sujet. Après un court silence, le Noble de la Neuvième Division entra dans le vif du sujet, l’interrogeant sans détour sur ce qu’il pouvait faire pour l’aider. Il ne passait pas par quatre chemins, c’est le moins qu’on puisse dire … Nocturne l’observait en silence, observant que la petite chauve-souris n’était pas à ses côtés, dommage … Elle l’aimait bien cette petite bestiole …  Mais bref, Takouya devait chercher la discrétion car il l’invita à le suivre dans sa marche, quittant ainsi les quartiers de cette division pour se perdre dans les ruelles du Seireitei. La jeune femme semblait un peu gênée ....

Pardonnez moi de vous faire laisser aussitôt ... Mais aussi pour la demande que je me dois de vous faire. J'ai ouïe dire que vous possédiez les clefs des archives et ... Je souhaiterais m'y rendre.

Elle fit une petite moue honteuse avant de le regarder en biais tout en se promenant à ses cotés « A vrai dire .... J'ai un peu honte de ma requête, en celle-ci j'ai l'impression de me servir de vous et cette pensée m'est insupportable ... ». C'est vrai qu'elle l'avait rencontré que deux jours auparavant et ... Qu'elle lui demandait déjà un service. Quand bien même il promit de lui porter assistance si elle le souhaitait, elle était mal à l'aise de lui demander cette faveur, pensant bien que sa proposition d'aide n'était qu'une simple politesse ... Ou quelque chose comme cela.

Spoiler:

Une honte disait-elle ?... Nocturne n’aimait guère être redevable. Sa demande n’était en rien anodine, elle ne savait que trop bien que la responsabilité que cela était d’être gardien de tels archives. Mais aussi que nulle n’était autorisé à y mettre les pieds sans avoir une excellente raison. D’ailleurs … Elle se doutait bien que le Kuchiki ne serait guère ravi d’apprendre que sa San Seki est venu fouiner en sa demeure.  Mais elle avait d’excellentes raisons pour faire une telle demande ! Pour mettre à bien la mission-suicide qu’était le sauvetage du Capitaine, Riruka devait en apprendre plus sur Urahara Kisuke, sur ce qu’il pouvait avoir à leur offrir, s’il était bel et bien apte à les envoyer au Hueco Mundo comme le disait le Lieutenant Abarai. La petite demoiselle voulait mettre toutes les chances de leur côté, s’assurer de ne pas foncer dans un mur et ainsi retarder leur expédition.  Aussi …. Sous cette raison se cachait un désir plus secret qu’elle garderait pour elle, elle l’avait promis … En effet,  durant un passage à Karakura, la Noble avait fait la rencontre d’un Shinigami Exilé … Ce dernier avait grandement titillé sa curiosité, elle avait dû jouer des coudes pour lui arracher son nom. Tout ce mystère attisait son envie de savoir et sa curiosité, car il fallait savoir que Dame Riruka était on ne peut plus curieuse et … Se donner les moyens d’avoir ses réponses ! C’est aussi une raison qui la poussait à demander à Takouya son aide … En fouillant les archives sur Urahara Kisuke, elle élargirait ses recherches jusqu’à tomber sur le nom de ce mystérieux Shinigami répondant au nom de Muguruma Kensei … Enfin … Elle lui avait promis de se taire sur leur rencontre, ainsi elle ne dirait rien sur ce sujet, elle n’avait qu’une parole !

Comme attendu, son accompagnateur du jour l’interrogeait sur ses motivations à vouloir accéder à de telles archives, lui faisant comprendre qu’il pouvait lui apporter son aide, néanmoins il devait connaitre la raison d‘une telle demande pour lui accorder. Elle comprenait … Nocturne était loin d’être stupide. Aussi, elle savait qu’il ne lui refuserait pas cela … Après tout, cette recherche était avant tout motivée  par l’envie de sauver son Capitaine, personnalité importante dans le cœur de son vis-à-vis. Encore une fois, elle ressentait la honte de profiter de son admiration envers Byakuya pour le faire plier à sa demande. La San Seki avait l’impression d’être … Une sorte de manipulatrice. Cette pensée néfaste lui arracha un frisson d’effroi … Non, elle n’était pas ainsi ! Elle voulait juste … User de tous les moyens possibles pour augmenter les chances de réussite ! Pourtant, elle sentait sa demande déjà accepté en vue de leur direction : La demeure des Kuchiki …. La Blondinette se voyait pourtant obligé de lui répondre, elle ressentait cette envie de se « confier », qu’elle pouvait lui prêter sa confiance, que Takouya pouvait être une sorte d’appui. Un allié, peut-être un ami ? La jeune femme croisa alors son regard un instant et lui affirma d’une voix bien plus basse, presque un chuchotement complice.

Je dois juste être sur du chemin que je vais emprunter pour Kuchiki-sama ... Abarai-san semble confiant quant aux capacités d'Urahara Kisuke pour nous envoyer la bas. Aussi, je veux m'assurer que notre route est juste bien que semer d'embuche ...

Elle lâcha un soupir inaudible alors que son esprit divaguait légèrement. Elle tentait d'imaginer les archives ou elle allait mettre les pieds. Nocturne avait cru comprendre l’intérêt commun qu'elle partageait avec le Chef Kuchiki. : La lecture. Des livres ... Des livres partout !! Des romans inédits qu'elle n'avait pu lire ou trouver ! Des récits très anciens sur l'histoire du Monde ! Riruka eut des étoiles dans les yeux en s'imaginant mettre la main sur «  Le dit du Genji » par Murasaki Shikibu ... Une très grande œuvre qu'elle avait toujours rêvé de lire ... Aussi, dans une bibliothèque aussi célèbre que fermé, elle pensait bien le trouver .... Et si tel était le cas ... Il lui faudrait absolument trouver un moyen pour l'emporter !!! Mais elle le rendrait bien sur !! La San Seki avait trop de respect pour les livres, surtout mythique, pour agir de la sorte ... Et ... Et si Kuchiki-sama était ce Héros qui lui permettrait de le lire ?! Elle pourrait mourir en paix ! Cette pensée idée le faisait frétiller d'impatience ! Elle avait d'autant plus envie de s'y rendre ! Mais elle devrait garder les mains dans les poches sous risque de courir partout pour attraper pleins d'ouvrages inconnus et filer pour les dévorer !

La demoiselle se mit à sourire avant de regarder de nouveau le homologue San Seki, lâchant un petit rire gêné.

Et puis, je dois vous avouer que je suis une amoureuse de la lecture ! Ce sera une véritable épreuve pour moi de ne pas sauter sur les ouvrages pour en lire le contenu ... Promis, je ne cacherai aucun ouvrage sous mon obi !!

Ajouta-t-elle en levant la main droite, comme pour jurer qu'elle n'en ferait rien ! Cette réplique montrait sa bonne humeur constant, bien que la situation n'était en rien drôle. Elle voulait se montrer forte, prouver qu'elle pouvait gérer sa colère et son impatience. Certes, elle était aussi impulsive que son Fukutaicho, mais elle savait aussi avoir la main sur ses émotions ... Du moins, elle tentait de le faire quand bien même cela semblait assez dur par moment ! Et en silence ... Elle se promettait de demander au Capitaine l’accès à sa bibliothèque privée pour se noyer dans la lecture, pour de perdre dans les méandres des récits et des contes. Mais ... Accepterait-il une telle requête ?!! Et s'il refusait !?!! Son cœur en serait meurtri à jamais ! Mais avant tout ... Nocturne comptait bien le ramener à la Soul Society pour avoir l'audace de lui faire une telle demande ...

Nocturne se doutait bien de la passion de son interlocuteur quant aux livres, après tout …. Il était un érudit et il n’y avait pas accès sans raison. Aussi, elle venait à se demander s’il avait le droit d’emprunter des livres pour son usage personnel … S’il pouvait se dire «  Oh oui, celui-ci me plait, je l’embarque ». A cette pensée, l’ombre de la jalousie venait de se poser sur son visage. Il avait donc de tels privilèges ? C’était triste … Il avait accès à une telle connaissance, a tellement d’ouvrages sur l’histoire, des romans inédits que l’on ne trouvait plus aujourd’hui. Oui, elle était une once jalouse de savoir qu’il pouvait piocher ici alors qu’elle … Elle-même devait batailler pour trouver de nouvelles lectures, c’était d’une tristesse à ses yeux ! Aussi, le Noble souligna le fait que les Kuchiki ne seraient guère ravi de la voir repartir avec un livre sous le bras.  A cette réplique, la demoiselle fit la moue, elle ne pourrait donc pas avoir le luxe de parcourir les allées de cette bibliothèque ? Non impossible !! Elle ne pouvait laisser une telle chose se passer !! Aussi, au retour du Capitaine, elle irait lui demander ce privilège ! Oui elle le ferait !  Quitte à se faire envoyer sur les roses ….De toute façon, elle ne se pardonnerait jamais si elle ne lui demandait pas cette faveur !

Takouya avoua alors sa passion commune pour la lecture. Mais cela ne surprenait guère Nocturne. Elle se contenta de sourire légèrement. Surtout quand il affirma que son devoir était avant tout d’être un Shinigami. Cela empêchait-il la passion de la lecture ? Du dessin ou autre ? Cette discussion lui rappelait vaguement celle qu’elle avait eue avec Renji, à propos des sentiments … Il disait qu’ils étaient avant tous des guerriers et qu’ils n’étaient pas faits pour l’amour. Discours très déplaisant aux yeux de Riruka … Ici, c’était plus ou moins la même chose mais avec un sujet un peu diffèrent. Et encore une fois, elle n’était pas d’accord.  Réaliser leur devoir ne devait pas se faire au détriment de leur vie et de leurs passions. Mais elle n’irait nullement lui faire part de ses pensées, elle n’en avait guère l’envie … L’esprit de la blondinette était surtout occupé par cette fameuse bibliothèque … Le Saint Graal allait-il se présenter à elle la bas ? Cela lui faisait presque peur !

Arrivé à la noble demeure des Kuchiki, Nocturne se tenait aux cotés de Takouya, se faisant bien silencieuse pour le coup … Elle le laissait faire. Ce dernier demandait à voir l’Ancien en charge des Clefs des archives. Le vieil homme arriva à leur rencontre, les invitant à le suivre. Quelque peu distraite, la jeune femme suivit son comparse San Seki tout en observant l’immense demeure, les jardins, les pièces … Devant une telle maison, elle se sentait un peu mal à l’aise. Mais elle n’était pas venue pour faire le tour du propriétaire ! Le domaine était tellement grand qu’il fallut quinze grosses minutes pour arriver devant une lourde porte protégée de serrures. Et le moment fatidique …. Takouya glissa la clef pour ouvrir la porte, ils y s’engouffraient et la …. C’est le drame. La Subordonnée de Byakuya fit quelques pas dans les bibliothèques. Très silencieuse, elle était ébloui par toutes ses étagères de plus de quatre de mètre, par ces interminables allées de livres, elle était envahi par cet odeur de papiers qui caractérisé les bibliothèques. Et ces yeux étaient remplit d’étoiles ! La petite demoiselle était telle une enfant devant son jouet de noël !

Nyah ! Sugoi !!

En se rendant compte qu'elle avait presque crier, Nocturne passa sa main devant sa bouche et regarda partout comme pour voir si on l'avait entendu. « Sumimasen … ». La demoiselle semblait avoir beaucoup de mal à tenir en place ! Elle voulait courir partout pour voir et découvrir le plus de chose possibles !! Aussi, si elle n'avait pas une once de retenue, surement serait-elle partit dans les allés en faisant faux-bond à son ami. On pouvait lire son impatiente, oh punaise ... Elle était au paradis !! Comment pouvait-on cacher pareil merveille aux yeux des lecteurs ?! C'était .... C'était ... Un sacrilège ! Et trop tard, elle n'avait pas tenir en place ! Elle venait déjà de disparaitre dans la 1ere allée de livre, la tête penchée sur le coté pour lire les titres « Minamoto no Yoshie paru en 1800 !! Incroyable ! Ce livre vaut une fortune ! » puis elle passait à une autre étagère toute proche. Elle tira avec grand soin un ouvrage du rayon, le tenant comme le plus précieux des objets .

Mademoiselle de Maupin !! Le vrai de vrai de 1883 ! Roman épistolaire contant des histoires d'amour ... C'est le Paradis ici !!

Elle caressait le couverture d'encre du livre, effleurant le reliure dorée. La demoiselle leva les yeux vers Takouya et reposa sagement le livre, elle avait promit de ne rien toucher .... Aussi, elle le remit à sa place et retourna jusqu'à lui avec une moue d'enfant ayant fait une bêtise ... La blondinette toussota légèrement, se faisant bien sage sur le coup ... La San Seki posait sur un ami un petit regard tendre mais Ô combien déçue ne rien pouvoir toucher, elle lui faisait presque les yeux doux pour qu'il lui dise qu'elle pouvait toucher à tous ses livres ... Mais Nocturne ne devait point oublier les raisons de sa présence ici ! Le Capitaine avant toute chose ! Aussi, elle ferma les yeux un instant et reprit son sérieux, l'air un peu grave. Ce qu'elle cherchait donc ... Des informations sur les exilés il y a plus de 100 ans de cela. Elle venait alors à se demander s'il allait la laisser chercher librement ou s'il allait lui imposer certains documents, cachant d'autres plus intéressants. Limitant ainsi sa recherche du Muguruma Kensei ... Peut-être Riruka devrait-elle lui parler de cela pour justifier sa recherche. Non elle ne pouvait pas. Ce n'était pas faute de confiance mais une promesse qu'elle avait faite ...

Je cherche toutes les archives sur Urahara Kisuke, je dirais ... Un peu plus de 100 ans auparavant ...

Fin des bêtises et de la joie. Les deux San Seki venaient d’arriver jusqu’au registre. Ainsi, il fallait laisser une trace des ouvrages que l’on consultait ? Bonjour la discrétion …. Ce n’était pas en laissant une trace de son passage et des archives qu’elle allait garder sa rencontre secrète. Mais elle se pliait aux règles, en espérant fortement que nul ne s’intéressait à ce livre pleine de signatures et de dates de passages. Quoiqu’il en soit, la jeune femme commençait à s’inquiéter pour la promesse qu’elle avait faite. Elle se demandait si Takouya aller contrôler et surveiller la moindre information apprise, s’il allait brider sa recherche … Cela ne lui plaisait guère. Certes il s’assurait que tout soit en ordre, il veillait à ce qu’elle trouve les documents, mais il les lisait par la même occasion, ainsi si elle venait à porter de l’intérêt pour le nom : Muguruma, il viendrait également à le faire et la questionnerait sur l’attention qu’elle portait à ce détail. Tch … Voila qui s’annonçait bien complexe et elle n’irait rien avouer sur sa rencontre, elle l’avait promis et Riruka ne revenait jamais sur une promesse ! «  Désolée Takouya, tu vas devoir finir sur les roses … » pensa-t-elle à ce moment. Certes elle appréciait grandement le service qu’il était en train de lui rendre ! La Noble était loin d’être ingrate ! Mais elle avait donné sa parole à Kensei et elle s’y tiendrait coute que coute ….

Après avoir apposé sa signature sur le registre, son vis-à-vis l’interrogea sur les motivations qui la poussé à s’intéresser à Urahara Kisuke, ne manquant pas de souligner le fait qu’il était exilé … A cette remarque, Nocturne lui lança un petit regard réprobateur. Certes il était exilé, mais surement la raison de son départ était simple et compréhensible … La Blondinette était le genre de femme à voir du bon chez chacun, même chez les plus vils. Voyait-elle du bon en Aizen ? Il avait surement des raisons qui lui semblaient juste pour faire ce qu’il avait fait … Quand bien même, elle ne cautionnait pas cela. Donc, elle ne blâmait pas Urahara Kisuke, ni même Kensei, pour leur exil ! Même, Riruka ne les jugeaient pas comme des ennemis ! Elle aimait à croire qu’ils n’étaient pas des traitres, que des circonstances néfastes les avaient poussés à partir, voilà pourquoi la raison de ce regard désapprobateur. Mais elle allait tout de même prendre la peine de lui répondre, de lui donner un vague aperçu de sa vision des choses …

Quand bien même il est un Shinigami Exilé, j’aime à croire qu’il n’est pas un homme mauvais avec une haine profonde pour les Shinigamis …  A mon sens, le Bien et Mal n’est qu’une question de point de vue …

Elle fit une courte pause pour reprendre « Songez au meurtrier ayant pris des vies, tout en sachant qu’il finira derrière des barreaux … Mais sa motivation peut-être on ne peut plus juste … Car prendre ces vies aura permis dans sauver de nombreuses autres …  Ainsi, à ses yeux cet homme fera le bien alors que pour la société, il n’est qu’un monstre … Comprenez-vous ? Mon instinct me dit que Urahara Kisuke n’est pas si diffèrent que l’homme qui prend des vies pour en sauver d’autres … Est-ce mal de songer de la sorte ? Vous allez me trouver forte naïve, mais j’aime à croire qu’il y a du bon en chacun de nous. » Nocturne n’avait jamais eu honte de sa façon de penser … Peut-être se trompait-elle ? Que son cœur était juste trop bon et doux pour voir la vérité. Mais elle s’en moquait, elle se plaisait à croire cela. Le temps de sa réponse, ils étaient tous deux arrivés à une allée, s’arrêtant devant. Le San Seki de la Neuvième Division attrapa une echelle et grimpa dessus pour aller chercher le livre concernant Urahara Kisuke. Pendant sa montée, Nocturne réfléchissait … Comment rechercher des choses sur Muguruma sans éveiller les soupçons ou même subir un interrogatoire ? Cela s’avérait assez compliqué … De retour aux cotés de la blondinette, Takouya embarqua le gros livre et disparu jusqu’à une table pour le poser et le feuilleter avec grand soin.  Elle pouvait déjà voir le Noble lire … Elle l’observait du coin de l’œil.

Le passage d’Urahara Kisuke datait de plus de 100 ans auparavant comme elle s’en doutait. Elle n’était qu’une enfant à cette époque … Une enfant un peu plus jeune que son Capitaine. Mais qu’importe. Elle lisait que cet exilé était à le créateur de la section scientifique maintenant tenu par Mayuri … Sa matière grise pouvait donc bel et bien les aider à se rendre au Hueco Mundo … La jeune femme tourna la page pour poursuivre sa lecture. Le Capitaine Kurotsuchi avait été sous ses ordres … Et il avait disparu d’un jour à l’autre avec … Cinq Taicho et plusieurs Fukutaicho. A cette lecture, la jeune femme fronça les sourcils. Elle oublia un instant son ami pour retourner au sommaire du livre, y cherchant un titre précis du genre «  Disparition » ou encore « désertion » un truc du genre … Quand elle vit un titre ressemblant plus ou moins à ce qu’elle cherchait, elle partit à cette page. C’est alors que Takouya s’adressa à elle. Il soulignait le fait qu’elle ne pourrait emporter le livre, cela lui semblait être une évidence …  Et puis, elle ne souhaitait pas lui causer de soucis. Si elle avait une bonne mémoire ? Une excellente mémoire même !!  Et la … C’est le drame … Il disait qu’il savait qu’elle ne cherchait pas des informations que sur Urahara. La demoiselle lâcha un petit soupir silencieux alors qu’elle croisa son regard.

Ne prenez pas mon silence comme un manque de confiance D’Ongil-sama, mais une promesse m'oblige à rester muette. Je peux juste pour dire que cela ne sera en rien néfaste au Goteï Treize, je ne me l'aurai guère parmi.

Elle le quitta du regard pour regarder le "chapitre" qu'elle venait d'ouvrir sur la disparition des Six Capitaines ... Deuxième, Troisième, Cinquième, Septième, Neuvième, Douzième ... Un coup très dur pour la Soul Society, aujourd'hui le Goteï Treize revivait les fautes du passé avec la trahison de Trois Capitaines et la capture du Kuchiki-Taicho ... La jeune femme lisait les noms des Capitaines de façon très distraite jusqu'à voir le nom de Kensei. Punaise !... Elle le savait !! Il était donc Capitaine de la Neuvième Division il y a 100 ans de cela ! Et ... Maintenant elle était sur de cela : Urahara Kisuke était impliqué l'exil dans ces Capitaines. Mais pourquoi ?... Elle ferma rapidement l'ouvrage, gardant la main dessus, prise par la réflexion. Pourquoi avoir fui ? Que s'était-il passé pour qu'une telle chose se produise ... Elle avait cru lire aussi que le Capitaine des Nécromanciens avait disparu à la même date ... Le mystère venait de s'épaissir avec ces nouvelles informations.

Nocturne ne se doutait nullement que ces mots allaient blessés son nouvel ami. Il est vrai qu’elle n’avait pas tellement fait de précision dans ces propos, qu’elle généralisait et gratifier tous les traitres et les assassins de sa gentille, de sa naïveté de penser qu’il y avait du bon en tous. Cette vision utopique était loin d’être juste, aussi elle savait qu’une telle chose n’était guère possible quand bien même elle voulait y croire. Mais non, elle ne se doutait pas que ceci allait provoquer chez le Noble quelques regrets ou même changer la vision qu’il avait d’elle. La jeune femme le regardait de sa place alors qu’il venait de tirer une chaise pour s’asseoir, il semblait plus … Froid et distant depuis son fameux discours. Aussi, elle venait  à songer que cela ne lui avait guère plut. A moins que ce ne soit le fait qu’elle cachait des informations. Enfin … Cacher était un bien grand mot ! Elle respectait juste sa promesse, rien ne le privait de devenir voir la page sur laquelle elle s’était arrêté. Mais … Bizarrement, elle se disait que ce n’était pas cela qui l’avait froissé. Aussi, elle attendait qu’il s’exprime pour réparer son erreur, et si toutefois elle jugeait avoir commis une erreur. Car oui, Nocturne n’avait aucun mal à reconnaitre ses torts si elle pensait avoir tort ... Mais jamais elle ne s’excuserait pour des paroles qu’elle pensait, pour avoir donné le fond de sa pensée.

Et Takouya s’exprima donc …  Être moins illogique ? De quoi parlait-il ? Elle fronça légèrement les sourcils, attendant la suite. Il disait que la justice ne se basait pas sur le bon fond des personnes mais sur leur acte. C’était juste … « Vous pouvez avoir les meilleurs pensées du monde… cela ne donne pas le droit de tuer des milliers de vies pour cela. » C’était juste encore une fois … A la suite, les sourcils de la demoiselle se fronçait un peu plus quand il lui disait qu’elle ne serait charitable envers les trois traitres. Une bonne cause ? Non, ils n’en avaient aucunes ! Même … La demoiselle, ainsi que son Fukutaicho, avaient promis de leur faire payer chaque blessure causé à leur Taicho.  La Blondinette n’avait pas ouvert la bouche depuis qu’il venait de taire ses mots. Elle mettait en danger sa Division ? Elle ne pensait pas … Aussi naïve et bonne qu’elle était, Nocturne était sur d’une chose : Si elle ne revenait pas, son Fukutaicho ne succomberait pas ! Il était fort, robuste et trop entêté pour mourir sous les coups de l’ennemi. Alors non, elle ne jugeait pas abandonner sa Division, c’est en abandonnant son Leader aux mains des ennemis qu’elle dirait avoir abandonné son unité …

La jeune femme soupira discrètement alors que son camarade San Seki quitta sa chaise pour s’éloigner, se saisissant d’un livre qu’il feuilleta sans grand intérêt. D'une voix calme mais quelque peu tirée par les remords, elle lui répondit.

Il est vrai que j'ai manqué de précision en mes paroles. Aussi, mes pensées se tournaient plutôt vers Urahara pas envers ces .... Traitres abjectes qui agissent pour leur propre intérêt. A vrai dire ... J’essaie de ne point penser à eux car ... Tout le mal qui on fait me révulse.

Elle grinça légèrement des dents en songeant à eux, à la trahison, à toute cette peine laissait dans leur sillage. Et ... Songer à cela élevait sa colère, cultiver son envie de partir pour ravir le Capitaine à leur mains souillées par le sang ... Pendant qu'elle parlait, elle s'était approché de lui à petits pas. « Pardonnez-moi si je vous ai offensé, je n’en avais aucunement l’envie ni l’intention. » Puis, elle s'approcha encore jusqu'à se poser à ses cotés, elle lui prit son livre des mains, délicatement, comme pour attirer son attention. Un sourire chaleureux se dessina sur le visage de Nocturne alors qu'elle le regardait.

Ce sont des heures sombres pour la Soul Society. Mais le mal n'est pas partout. Je ne le vois pas dans votre regard. Vous avez soutenu Shuuhei-san quand la trahison frappa et j'aimerai avoir votre force pour apporter ce soutien à mes troupes ... Vraiment ... Mais mes sentiments me poussent à aller sauver le ... Siha ...ya

Se souvenait-elle de ce terme qu'il avait utilisé lors de leur première rencontre pour désigne Byakuya. Nocturne avait une très bonne mémoire, aussi pour l'usage de ce mot un peu écorché à l'accent très japonisé, elle voulait lui faire comprendre qu'elle l'écoutait aussi bien ses conseils comme ses leçons, car oui elle avait prit une petite leçon juste avant ... La Blondinette déposa alors un petit baiser sur sa joue avant de s'eloigner de lui pour retourner au livre d'archive maintenant fermé. Elle rajouta alors d'une petite voix plus douce qu'à l'origine « Et puis ... Notre retour ne fait aucun doute ! Après tout, j'ai promis de revenir avant que la rose ne perde sa dernière pétale ... » Oui c'était très important pour elle ce symbole de la rose ... Après tout elle faisait partit d'elle via ses sabres ... D'ailleurs ceux-ci avaient l'air ravi de voir à quel point elle tenait et vivait par cette fleur ... Son parfum, son caractère doux et tendre mais la menace qu'elle restait par des ronces dangereuses, l'esprit sombre aux jours du déclin du printemps et ... Surtout à ne pas oublier ... Le romantisme de la rose, emblème de l'amour ... Dans une vie plus ancienne, surement Nocturne aurait-elle pu vivre dans les hauteurs de l'Olympe en se nommant Vénus ... Ou bien Aji-Shiki pour restait dans le folklore nippon ... Kami de l'amour.

Nocturne ne manqua pas la stupeur de Takouya quant à ce baiser en toute amitié. Il était vrai qu’il était rare, voir impensable, de voir une femme de la Noblesse s’adonnait à ce genre de pratique. Déplacé pour une demoiselle d’offrir ainsi ses lèvres ? Ce n’était qu’une joue qu’elle embrassait et puis … Nocturne se fichait pas mal des règles et des codes, de toute cette discipline et cette dureté de sa classe sociale … Aussi, la petite demoiselle avait  toujours fait ce que bon lui semblait tout en restant correcte, elle ne devait pas non plus déshonorer le nom de son père, Katsumoto. Tiens oui parlons en … Que dirait-il en apprenant que sa seule héritière allait se jeter à corps perdu au Hueco Mundo, dans la gueule du loup pour sauver son Capitaine ? Il serait furieux … Oh ça oui qu’il le serait ! Il lui passerait le savon du siècle ! Il lui dirait à quel point il était déçu, qu’elle aurait pu mourir et laisser sa famille, ses amis derrière avec toute la peine de sa mort. Mourir … Non, ce n’était guère permis ! Et puis, elle avait promis à Takouya de revenir saine et sauve, peut-être pas entière … Mais, si elle ne pouvait honorer sa promesse ? Non, ce n’était juste pas possible ! Riruka devait redevenir pour Katsumoto et Rima, ces parents, pour Takouya, pour son Lieutenant et son Capitaine, par le Goteï Treize, quand bien même elle ne se jugeait pas indispensable.  

Ma Blondinette balaya cette pensée de son esprit, elle ne devait partir avec ce genre de pensée négatives, et puis … Cela ne lui ressemblait pas !  Aussi, la San Seki n’y pensait déjà plus ! Aussi, cette dernière reporta son attention à son interlocuteur semblait perdre l’usage de la parole,  terrassé par un simple baiser sans conséquence. Etait-ce là le pouvoir des femmes ? Intéressant … Mais qu’importe. La petite Malade laissait Takouya reprendre ses esprits alors qu’elle retournait à l’épais ouvrage d’archives, une mine d’information … Elle aurait aimé pouvoir tout lire, fouiller cette bibliothèque pour trouver des trésors oubliés ou perdus dans les époques … Beaucoup des livres se perdaient dans le temps, dans les âges du monde … Certains étaient des trésors que l’on ne pouvait estimer. Elle pensait bien en trouver ici mais, elle n’allait guère fouiller. Cela le plairait pas à Takouya et elle ne souhaitait pas lui attirer de problèmes, il prenait déjà assez de risque à l’emmener ici.

Dame Riruka se mit à sourire quand il disait être honoré de l’entendre dire ce mot. Et … La suite fut étonnante ! Car oui, le Noble commençait à parler de malédiction, qu’il viendrait à la maudire si elle ne revenait pas de leur périple. La maudire ? Ca ne rigolait pas …. Mais en ces paroles, devait-elle comprendre qu’il tenait à elle et que sa mort ne serait pas acceptée ? Parfait, elle ne comptait nullement tomber là-bas ! Aussi, elle fit apparaitre un petit sourire amusé mais déterminé, lui montrant par ceci qu’elle n’avait pas l’intention de perdre la vie dans ce voyage on ne peut plus périlleux.  

Je n'accepterai que mourir que lorsque de que j'aurais lu tous les romans de cette bibliothèque ! Heureusement que la vie d'un Shinigami est longue ... Et puis, je dois revenir pour qu'Oto-sama me passe un savon monumental.

Et la suite était plutôt intéressante … Takouya parlait qu’un allié indétectable serait idéal pour cette mission. Hmmm … C’était vrai que pouvoir avoir un regard discret sur le Hueco Mundo pouvait être utile ! Surtout s’il fallait repérer les ennemis dans le désert. Elle approuva donc d’un geste de la tête mais de qui parlait-il ? Ou de quoi plutôt ? Nocturne semblait bien curieuse sur le coup et le fixait sans détourner le regard, comme s’il avait piqué sa curiosité, ce qui était on ne peut plus juste ! Elle avait bien une solution pour détecter de la sorte les ennemis ou les alliés. Son Shikai ... Cette pluie de pétales de rose qui prenait possession du ciel détectait la présence de Reiatsu, l'identifiant même quand Solaris ou Nocturne connaissait cette énergie spirituelle. C'était avec ceci que Solaris avait dit à sa manieuse que le Capitaine Kuchiki les observait le jour ou son lieutenant et elle s'étaient entrainés. Mais elle ne voulait user de cela, déjà car elle rechignait toujours à montrer ses sabres mais aussi le Shikai ne couvrait pas une distance phénoménale, donc autant dire que cela ne servirait à rien.

Je dois dire que vous venez de piquer ma curiosité ! Je vous écoute D'Ongil-sama !

Nocturne s'était rapproché de lui comme pour écouter un secret inavouable ... Comme si elle attendait qu'il lui murmure sa solution miracle ... Et elle l'encourageait à le faire !....

Bien que la vie d’une Shinigami soit longue, Riruka doutait qu’une seule suffirait pour lire chaque ouvrage de ce Paradis fermé de tous. C’était un véritable crime pour les passions comme elle de ne pouvoir y mettre les pieds … Mais son argument de  survie était surtout une excuse, elle voulait détendre l’atmosphère, jeter un voile sur l’épée de Damoclès qui se tiendrait près de son cou dans quelques jours à peine. Elle étouffait aussi ces propres songes, elle aurait tout le temps d’y songer quand elle foulerait le sol du Hueco Mundo … Alors, pourquoi se précipiter à penser à la mort ? Quand bien même cette dernière les accompagnaient tout le long de leur vie, les Shinigamis jouaient avec elle, la manier avec adresse, la côtoyer comme l'amie la plus fidèle. Aussi, elle ne pouvait prendre en compte cette possibilité. Et si elle venait à se faire maudire par Takouya ? Katsumoto irait repêcher son âme dans les tréfonds de la mort pour les tirer les oreilles. Cette pensée la fit sourire … Elle voulait vivre cela, voir les remontrances de son géniteur … La San Seki cherchait donc à se faire crier dessus ? Elle serait servie à son retour entre le Commandant en Chef, son Capitaine et son paternel …

La belle demoiselle fut arrachée à ses songes quand son ami lui adressa quelques paroles. Elle ne manquait pas de culot ? Elle ne savait trop comment prendre ceci. Quant à son ambition, effectivement elle en avait beaucoup, peut-être trop même … Mais il est vrai aussi qu’elle ne manquait pas d’air, cela pourrait lui couter cher à l’avenir … Ce caractère volcanique bien que très doux et tendre, bercé par une franchise parfois désarmante … Mais tout ceci ne faisait-il pas le charme de la Blondinette ? Mais bref. Le lourd ouvrage reprit sa place dans le rang alors que Takouya revenait à ses côtés, l’invitant à le suivre vers la sortie. C’était presque à contrecœur qui suivait ses talons, le cœur lourd de laisser toute cette lecture sans avoir pu y jeter ne serait-ce qu’un œil. Elle songeait à tous les trésors sur lesquels elle aurait pu mettre la main … Mais elle ne le ferait guère, nul ne devait savoir qu’elle était venu ici … Elle ne tenait pas à causer des problèmes à Takouya et encore moins au chef de cette noble demeure … Chef retenu par ce Fumier d’Aizen … Songer à ce traitre lui faisait perdre son japonais …

Ensembles, les San Seki quittèrent la pièce, après émargement du registre. La clef rendue à son propriétaire, ils saluèrent les anciens et disparurent du domaine pour rejoindre le déballe de rue qu’était le Seireitei. Maintenant ceci de fait, elle savait qu’elle n’avait plus qu’à attendre pour se lancer dans le Hueco Mundo avec son Fukutaicho. Etait-il nécessaire d’avouer qu’elle avait peur ? Une peur présente en son cœur mais qui ne passait aucunement sur ses traits, ce n’était pas digne de son éducation et des Riruka, des combattants forts et fiers … Nocturne se devait d’honorer ces enseignements, d’être à la hauteur !

Une fois dehors, seuls et à l’abri des oreilles perdues, Takouya fouilla dans son vêtement pour sortir un petit carnet. Qu’est-ce que cela … Riruka observait sans trop de mot, se contentant d’incliner la tête sur le côté pour observer ces gestes, totalement intriguée. Le jeune homme venait de se saisir d’une sorte de porte crayon qu’il porta à ses lèvres, soufflant à travers l’objet pour dégager un son inaudible à son oreille pourtant attentive. Après un instant, un bruit se fit entendre, comme des battements d’ailes, pour un petit cri qu’il lui avait été donné d’entendre deux jours auparavant. La chauve-souris ? En effet,  celle-ci venait d’apparaitre devant son maitre. Et … Doucement, Nocturne commençait à faire le rapprochement. Il voulait qu’elle l’utilise comme une sorte de « radar » pouvant détecter les ennemis ? Il était vrai que cela était on ne peut plus discret vu le reiatsu quasi inexistant du petit monstre. L’idée était très ingénieuse, elle devait bien le reconnaitre.

Takouya venait de déposer le petit monstre sur l’épaule de la Blondinette. D’ailleurs la chauve-souris venait de se lover contre son cou, en quête de chaleur, cela lui arracha un rire car les poils recouvrant l’animal la chatouiller. Elle posa doucement son doigt sur Mudir pour la caresser doucement alors que le Noble disait qu’il n’y avait pas meilleur guide pour sa mission. Riruka hocha la tête, il devait avoir une grande confiance en elle pour lui confier sa petite amie … Elle en était honoré.  La jeune San Seki inclina un peu la tête pour le remercier de cela.

Je suis honorée de la confiance que vous me portez pour me confier ainsi votre amie. J'en prendrais le plus grand soin.

D'ailleurs, cette preuve de confiance lui valu des joues quelque peu rouge. Elle n'avait pas l'habitude de recevoir pareil preuve. Mais ... Elle lui avait aussi montrer cette confiance en lui confiant cette rose si chère à son cœur. Un échange plutôt intéressant bien que ... Cette rose viendrait vite à faner et mourir contrairement à cette petite boule de poil maintenant collé à son cou pâle. Mais d'ailleurs, quel était son nom ... Nocturne ne se souvenait guère de ce détail, et pour avoir une très bonne mémoire, elle pouvait dire que Takouya ne lui avait rien dit à ce sujet. Elle permit donc de demander.

Quel est son nom ? Vous ne l'avez point cité ...

Demanda-t-on tout en reprenant la marche. Le Seireitei commençait à peine à se réveiller, il était encore très tôt, les plus matinales s’élever à peine de leur futon alors que les pavés des rues étaient déjà foulés par le pas. La demoiselle s'interrogeait sur son programme de la journée .... Elle ferait l'administration durant toute la matinée, surement irait-elle voir son Lieutenant à la Quatrième Division vers midi et l'après-midi, elle jugerait du talent des hommes de cette Division puis le soir ... Nocturne irait probablement voir son paternel une heure ou deux avant de disparaitre pour s'entrainer. Un programme plutôt chargé mais elle vivait ainsi depuis le début de la semaine ! Le So-Taicho lui avait confié la responsabilité de la Sixième mais de son coté, elle devait aussi assurer son entrainement, bien que court, pour être plus forte pour cette mission qui les attendait ... Le repos était un luxe qu'elle donnait à son Lieutenant, elle ne le ferait qu'une fois Kuchiki-sama sain et sauf ! Elle ne s'apaiserait que lorsque qu'elle serait sur que sa vie était sauvegardé ... Pour l'heure, c'était travail, travail et travail ... Elle ne pouvait se permettre un quelconque relâchement.